Die Tageszeitung — Wikipédia

Die Tageszeitung
Image illustrative de l’article Die Tageszeitung

Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Langue Allemand
Périodicité Quotidien
Format Berlinois
Genre Généraliste
Diffusion 60 000 ex.
Date de fondation 1979
Ville d’édition Berlin

Rédactrice en chef Barbara Jung, Ulrike Winkelmann
Site web www.taz.de

Die Tageszeitung (litt. « le Quotidien »), abrégé en taz, est un quotidien allemand publié à Berlin.

Siège du journal à Berlin.

Fondé en 1979 par un collectif d'extrême gauche, inspiré par l'exemple de Libération en France, journal dont est proche Thomas Hartmann, fondateur du taz[1], ce titre nait dans une période difficile marquée par le combat victorieux de l'État allemand contre la Fraction armée rouge lors de l'automne allemand, raconté dans les films Les Années de plomb[1] réalisé par Margarethe von Trotta et L'Allemagne en automne, réalisé par 11 cinéastes, incluant Alexander Kluge et Fassbinder[1]. Les squatts sont fouillés un par un et démantelés[1]. Durant cette période, la société demandait à l'extrême-gauche de renoncer à tout lien avec les terroristes[1], ce qui était difficile à faire dans la forme réclamée, selon Thomas Hartmann[1].

Le taz suit l'ombre des évolutions de son grand frère français : professionnalisation, introduction d’une hiérarchie, différenciation des salaires et le passage à un lectorat moins « alternatif ». À une différence près : le taz n'est pas contraint de devoir son salut à l’arrivée d'un investisseur privé. En 2008, les propriétaires du taz sont quelque 7 660 actionnaires, lecteurs et collaborateurs qui ont investi dans la coopérative du taz, fondée en 1991.

Alors que le taz doit traverser de nombreuses crises financières dans les années 1980 et 1990, son autogestion semble avoir fait ses preuves à partir des années 2000 : à la suite d’une récession économique en 2000, la plupart des journaux allemands ont connu d’énormes difficultés financières – le taz, en tant que coopérative, est totalement indépendant de l’économie, ayant ses propres maisons d’édition. Vers les années 2010, la situation financière du journal semble stable : le taz fait des profits. En effet, le taz constitue un des rares exemples de la presse alternative allemande qui réussit et s'établit sur le marché médiatique.

Lors de l'assemblée générale de la coopérative de 2023, des réflexions sont présentées sur le fait qu'à partir d'une date en 2025, l'édition paraissant du lundi au vendredi ne serait plus imprimée, mais uniquement distribuée sous forme numérique[2]. Lors de l'assemblée coopérative de l'automne 2024, il est annoncé qu'après l'édition du , l'impression des éditions des jours ouvrables serait arrêtée et que les abonnés seraient alors livrés avec le journal numérique (e-paper) ; seul l'hebdomadaire « wochentaz », qui paraît le samedi, continuerait à paraître sous forme imprimée[3].

Ligne éditoriale

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Avec un peu plus de 60 000 exemplaires vendus chaque jour, c’est le plus petit tirage des quotidiens nationaux allemands, mais depuis sa fondation, en 1979, le tageszeitung occupe une place particulière dans le paysage médiatique allemand. Son nom est une référence directe au célèbre personnage d'animation « Taz », publié par Warner Bros pour la première fois en 1954.[réf. nécessaire]

Créé comme alternative à la presse traditionnelle, le journal se déclare « irrévérencieux, commercialement indépendant, intelligent et amusant ». Proche du parti Vert allemand, le quotidien adopte les positions des intellectuels de gauche du pays avec des prises de position en faveur des féministes et des écologistes. Le taz publie des éditions spécifiques pour Berlin, le Land de Brême, Hambourg, Cologne, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la Ruhr et le nord du pays. Il assure également la parution de la version allemande du Monde diplomatique, dont des extraits sont également distribués en supplément du quotidien.

Plumes célèbres

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Depuis le , taz publie ses contenus sur Internet. Tous les articles, podcasts et vidéos peuvent être consultés librement, le taz laisse les utilisateurs libres de payer ou non. Pour cela, lorsqu'ils cliquent (pour la première fois) sur un article, une fenêtre pop-up s'affiche avec les options « Oui, je veux » et « Déjà inscrit ! »

Les articles plus anciens sont disponibles dans les archives en ligne, qui contiennent des articles du taz depuis le ainsi que des textes sélectionnés de l'édition germanophone du Monde diplomatique depuis mai 1995.

Alors que le nombre de pages vues pour taz.de n'est que d'environ 200 000 au début du comptage contrôlé par IVW en , le , dans le cadre de la couverture en direct des protestations Castor, taz.de enregistre pour la première fois plus de 1,5 million de pages vues en une seule journée[4]. En , le nombre d'utilisateurs uniques sur taz.de est d'environ 3,8 millions[5].

Notes et références

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  1. a b c d e f et g (de) Paul Hockenos, Joschka Fischer and the Making of the Berlin Republic: An Alternative History of Postwar Germany, Editions Oxford University Press, (lire en ligne).
  2. (de) Johann Oberauer GmbH, « Abschied von Print: taz will 2025 umstellen - Die Akzeptanz bei der Kundschaft auf Papier zu verzichten ist gestiegen. », sur newsroom.de, (consulté le ).
  3. (de-AT) derstandard.at, « Deutsche „taz“ stellt nach 45 Jahren im Herbst 2025 Druck der Tageszeitung ein », .
  4. (de) « Zugriffszahlen XXXL auf taz.de », sur taz.de, (consulté le ), blog der Taz
  5. (de) « Zahlen und Fakten », sur taz, taz.de (consulté le ).

Bibliographie

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  • (en) taz - die tageszeitung. Die Tageszeitung Verlagsgenossenschaft e. G., Berlin, 1.1987,1ff, (ISSN 0931-9085)
  • (en) Oliver Tolmein (de)/Detlef zum Winkel, tazsachen. Kralle zeigen - Pfötchen geben., Hambourg, 1988, (ISBN 3-922144-76-4)
  • (en) Jörg Magenau, Die taz. Eine Zeitung als Lebensform., München, 2007, (ISBN 978-3-446-20942-8)
  • (en) Nora Münz, Links und liebenswert. Nutzungsmotive von Lesern der tageszeitung (taz), dans Senta Pfaff-Rüdiger / Michael Meyen (Hg.), Alltag, Lebenswelt und Medien., Lit Verlag, Münster, 2007, p. 215-235, (ISBN 978-3-8258-0897-6)
  • Les salariés de Libération, « « Die Tageszeitung », l'indépendance au quotidien », Libération,‎ (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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