Djamila Debèche — Wikipédia
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Distinction | Prix Roberge () |
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Djamila Debèche (quelquefois écrit Debêche ou Debbeche), née à Aïn Oulmene en Algérie et morte le à Paris[1],[2], est une féministe, une journaliste, une essayiste et une romancière franco-algérienne, une pionnière comme journaliste et comme romancière en Algérie. Toutefois, elle s'inscrit dans une logique assimilatrice, adoptant le mode de vie européen comme modèle. Elle choisit finalement, au moment de la guerre d'Algérie, de se faire naturaliser française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Née le à Aïn Oulmene, au sud de Sétif, elle devient orpheline à l'âge de deux ans et est élevée par ses grands-parents [certaines sources indiquent un autre lieu de naissance, à Bordj Okhriss[2]]. Elle effectue des études à Alger, où elle vit jusqu’à l’âge de seize ans. En 1942, elle anime des émissions pour les femmes à la Radio, portant notamment sur la scolarisation nécessaire des jeunes filles. Quelques années plus tard, elle publie un article dans la revue Terre d'Afrique, le numéro d'été 1946, pages 141à 161, sur La femme musulmane dans la société. En 1947, elle lance un mensuel, L’Action, revue féministe et culturelle, dont dix numéros paraissent. Elle participe à un congrès féminin international à Paris du 28 septembre au 1er octobre 1947 en tant que directrice de cette revue[3],[4],[5],[6],[7].
En 1947 toujours, elle publie un premier roman, Leïla, jeune fille d'Algérie. Le personnage principal, Leïla, est d’origine saharienne, mais a la possibilité de fréquenter une école catholique pour filles à Alger, et est adoptée par une famille européenne, puis mène un travail comme d’éducatrice pour les jeunes femmes du sud algérien[6].
Elle publie ensuite deux essais, à Alger, Les Musulmans algériens et la scolarisation en 1950, et L'Enseignement de la langue arabe en Algérie et le droit de vote aux femmes algériennes en 1951. La guerre d'Algérie commence en 1954. Elle choisit de se faire naturaliser française et de s'installer en France[5], cherchant également à maintenir des échanges culturelles avec sa communauté d'origine[8]. Elle fait paraître en 1955 un deuxième roman, Aziza, toujours à Alger[3],[6],[4],[5], puis en 1959, un troisième essai, Les grandes étapes de l'évolution féminine en pays d'Islam, publié cette fois en France[4].
Principales publications
[modifier | modifier le code]- Romans
- 1947 : Leïla, jeune fille d'Algérie.
- 1955 : Aziza. Prix Roberge de l’Académie française en 1957
- Essais
- 1950 : Les Musulmans algériens et la scolarisation.
- 1951 : L'Enseignement de la langue arabe en Algérie et le droit de vote aux femmes algériennes.
- 1959 : Les grandes étapes de l'évolution féminine en pays d'Islam.
Références
[modifier | modifier le code]- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Djamila Debèche (1915-2010), première journaliste féministe d’Algérie « MondesFrancophones.com », sur mondesfrancophones.com (consulté le )
- Jean Déjeux, La littérature féminine de langue française au Maghreb, Éditions Karthala, , p. 22-23, 77, 79-80, 182-183
- Sabiha Bouguerra, « Debèche, Djamila [Sétif 1926] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 1174
- Fatima Sadiqi, Amira Nowaira, Azza El Kholy et Moha Ennaji (dir.), « L'aliénation. Djamila Debèche », dans Des femmes écrivent l'Afrique. L'Afrique du Nord, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 289-290
- Mohamed-Karim Assouane, « Djamila Debèche : au pays du non-dit ! », Le Matin d'Algérie, (lire en ligne)
- Achour Cheurfi, « Debeche Djamila », dans Écrivains algériens : dictionnaire biographique, Casbah éditions, (lire en ligne), p. 137
- « Création d'un centre d'échanges culturels France-Communauté », Le Monde, (lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :