Djemil Anik — Wikipédia

Djemil Anik
Portrait photomontage reproduit dans la presse (cliché Mad's, 1931).
Biographie
Naissance
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Activités

Djemil Anik ou Djemil-Anik (1888-1980) est une danseuse, actrice et chorégraphe française, ayant fait carrière en France, principalement dans les années 1920-1930.

Relativement oubliée, Djemil Anik serait née d'un père français, administrateur colonial, et d'une mère originaire de Java (actuelle Indonésie), et des ancêtres malaisiens[1].

Très jeune, elle entre en formation de danse classique auprès de Léo Staats à l'Opéra de Paris. Par la suite, elle entreprend un voyage de retour aux sources maternelles, et s'initie aux danses traditionnelles de Java, puis étudie d'autres formes de danses non-occidentales, parvenant à accumuler une importante culture : durant toute sa carrière, elle explorera la plupart des danses venues d'Extrême-Orient, jusqu'à parvenir à des formes très épurées, avec un réel souci d'authenticité[1].

Le 24 mai 1912, à Paris, elle participe à une soirée privée organisée par le peintre Henri Siegler-Pascal en son atelier, qui réunissait entre autres, Valentine de Saint-Point et Maurice Ravel, deux proches amis du plasticien[2]. Cette soirée, parmi d'autres, est le fait de Saint-Point, qui tenait, avant guerre, un salon très ouvert aux avant-gardes[3].

On garde trace de sa carrière d'actrice au cinéma. En 1920, elle est au générique du film de la réalisatrice avant-gardiste Germaine Dulac, Malencontre. En 1921, elle apparaît dans le film Mathias Sandorf. En 1922, elle tient le rôle féminin principal dans La Conquête des Gaules produit par Yan Bernard Dyl[4]. En 1927, elle revient devant la caméra de Dulac dans L'Invitation au voyage.

En juin 1934, elle chorégraphie et met en scène un spectacle musical dansé, Océanie, au théâtre de l'École normale de musique de Paris dirigé par Alfred Cortot ; Djemil Anik s'y produisait depuis 1929[5].

Références

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  1. a et b (en) Jacqueline Robinson, Modern Dance in France (1920-1970): An Adventure, New York, Routledge, 1997, p. 93-94sur Google Livres
  2. Le Figaro, Paris, 26 mai 1912, p. 3.
  3. Yannick Simon, « Un opus inédit de Ravel : l’orchestration du premier prélude du Fils des étoiles de Satie », Hypotheses, 15 octobre 2023.
  4. Ciné-Journal, Paris, 20 mai 1922, p. 23.
  5. La République, Paris, 25 juin 1934, p. 4.

Liens externes

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