Djignabo Badji — Wikipédia
Djignabo Badji (ou Djignabo Basséne), également surnommé « Bigolo », est une grande figure de la résistance casamançaise à la colonisation française du royaume du Mof-Avví.
Patronyme
[modifier | modifier le code]Son nom comporte plusieurs autres variantes et graphies, telles que Jinoeb Baaji, dit Jiñaabo[1], ou Djignabo Bassène, en réalité Djigabéü[2]. Son surnom Bigolo signifie « éléphant ».
Biographie
[modifier | modifier le code]Le , alors que Djignabo Badji, chef charismatique et responsable des fétiches (bëkin) à Séléki, affronte les troupes françaises conduites par le lieutenant Lauqué, il est tué et entre alors dans la légende[3]. Les circonstances exactes de sa mort restent cependant controversées.
Postérité
[modifier | modifier le code]Le lycée de Ziguinchor porte son nom depuis 1964.
Bigolo est le nom d'une pièce de théâtre écrite par de jeunes Diolas et représentée en langue vernaculaire à l'École normale William-Ponty de Sébikotane en 1940[4]. Elle fut mise en scène et interprétée par le futur professeur Assane Seck.
Le cinéaste d'origine casamançaise, Ousmane Sembène, a baptisé Bigolo le chef des Diolas qui résiste au colonisateur dans son long métrage Emitaï (1971).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Christian Roche, Histoire de la Casamance. Conquête et résistance : 1850-1920, Karthala, 1985, p. 286
- Constant Vanden Berghen et Adrien Manga, Une introduction à un voyage en Casamance, L'Harmattan, 1999, p. 268
- Catherine et Bernard Desjeux, Casamance, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, 2007, p. 87
- Louis-Vincent Thomas, Les Diola. Essai d'analyse fonctionnelle sur une population de Basse-Casamance, Dakar, IFAN, Université de Dakar, 1958, p. 452
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christian Roche, « La mort de Jinabo », Notes africaines, 1972, no 134, p. 45-47