Duché d'Apulie et de Calabre — Wikipédia
Statut | Monarchie |
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Capitale | Melfi |
Langue(s) | Langues officielles : Latin |
Religion | Catholicisme |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Du XIe au XIIe siècle, la Calabre est une possession normande, faisant suite au thème byzantin de Calabre, d'abord nommée duché de Calabre, puis duché d'Apulie et de Calabre. Lorsque Roger II devient roi, le duché est intégré au royaume de Sicile.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'arrivée des Normands
[modifier | modifier le code]En 1039, Guaimario IV, prince de Salerne et allié des Byzantins, envoie les chevaliers normands, menés par Guillaume Bras-de-Fer à Reggio de Calabre. Là, ils s'unissent à l'armée du catépan d'Italie Georges Maniakès, composée également de troupes italiennes et lombardes. Cette armée appareille de Reggio et conquiert une dizaine de villes siciliennes, parmi lesquelles Syracuse. Elle est appuyée par une flotte commandée par le beau-frère de l'empereur Michel IV, le patricien Stéphane[1].
Vers 1050, Robert Guiscard arrive en Calabre, où il commence à faire des incursions. En 1052, les Normands sont vainqueurs face aux troupes impériales au voisinage de Crotone. Robert est rejoint par son frère Roger, et ils entament un plan systématique de conquête de la région[1]. Il conquiert ainsi Catanzaro et met à feu et à sang la province de Reggio, mais ne réussit pas à conquérir la ville. Il revient en 1059, et avec son frère il assiège Reggio, qui cède à la condition que les deux fonctionnaires byzantins les plus importants soient libres de s'en aller, condition qui est accepté par Robert[1]. Les exfiltrés de Reggio s'établissent d'abord dans le château de Squillace, qui est assiégé par Roger : les soldats byzantins s'embarquent de nuit vers Constantinople et la ville se rend aux Normands. Avec la chute de Reggio, Robert le Guiscard est proclamé officiellement duc, titre confirmé en août par le pape Nicolas II à Melfi qui le nomme « duc d'Apulie, Calabre et Sicile »[2],[1].
La domination normande
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Après quelques années, le duc Roger et le pape Urbain II convainquent Bruno de Cologne d'accepter la chaire d'évêque de Reggio[N 1].
En 1121 naissent des hostilités entre Roger comte de Sicile et son cousin Guillaume, nouveau duc de Calabre. Le pape Calixte II intervient et réussit à pacifier les rivaux en leur faisant signer un accord, selon lequel le comte de Sicile procure à son cousin un escadron de cavalerie lui permettant de réprimer la révolte du baron Giordano di Ariano. En échange, Guillaume abandonne ses possessions de Sicile et de Calabre.
Roger II, déjà prince de Salerne, se rend à Reggio où il est reconnu « duc d'Apulie et de Calabre » et « comte de Sicile » avec domination sur Amalfi et Gaeta, sur une partie de Naples, sur Taranto, Capoue et les Abruzzes.
La transition vers le royaume de Sicile
[modifier | modifier le code]En 1131, Roger II est couronné roi de Sicile et transfère son siège de Reggio à Palerme.
Dans la réorganisation du royaume voulue par le roi Roger en 1147, la Calabre est divisée en deux giustizierati tous deux dépendants d'un maître justicier :
- giustizierato de Calabre, avec capitale Reggio ;
- giustizierato de Val di Crati (ou Terra Giordana), avec capitale Cosenza.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Ducato di Calabria » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- En 1090 il sera élu archevêque ; plus tard il se retirera pour se consacrer à la vie contemplative.
Références
[modifier | modifier le code]- (it) Giorgio Ravegnani, I Bizantini in Italia, Bologne, Il Mulino, , 240 p. (ISBN 88-15-09690-6, BNF 39215099), p. 187 à 199.
- (it) Adele Cilento, Potere e monachesimo : Ceti dirigenti e mondo monastico nella Calabria Bizantina (secc. IX-XI), Nardini, , 200 p. (ISBN 88-404-2422-9), p. 10.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles liés
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- (it) Comté et duché des Pouilles, Treccani