Ecbasis captivi — Wikipédia

Ecbasis captivi
Titre original
(la) Ecbasis cuiusdam captivi per tropologiamVoir et modifier les données sur Wikidata
Format
Langue
Genre
Beast epic (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Date de parution
XIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvre dérivée
Reynart le Goupil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

L’Ecbasis captivi[1], dont le titre complet est Ecbasis cuiusdam captivi per tropologiam[2], est un poème[2] animalier[1] en 1 229 hexamètres[2], composé en latin[2] dans la première moitié[1] du XIe siècle[2].

Ecbasis captivi est le titre usuel abrégé du poème[3]. Son titre complet est Ecbasis cujusdam captivi per tropologiam.

Le latin ecbasis est un emprunt[4] au grec ἔκβασις[4],[5]. Au sens propre[6], ecbasis est synonyme d’exgressus et d’exitus[6] et signifie « fuite ou évasion »[6],[7]. Au sens figuré, il est synonyme d’excursus[7] et de disgressio[6] et signifie « digression »[6],[7].

Découverte

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Le poème a été découvert en à Bruxelles par Jacob Grimm, l’aîné des frères Grimm, dans un manuscrit conservé à la Bibliothèque royale de Belgique[8].

Description

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L’œuvre est un centon d’Horace qui reprend des vers de Virgile, Lucain, Juvencus et Prudence[9]. C’est une épopée animalière latine de 1 229 hexamètres dactyliques à rimes léonines[8].

Elle comprend trois parties : elle s'ouvre par un prologue (v. 1-68) qui est suivi de deux récits, dits fables (v. 69-1229) ; le second récit (v. 392-1097) est dit fable en tiroir, ou fable interne, car il est enchâssée dans le premier (v. 69-391 et 1098-1229), le récit-cadre, dit fable externe[10],[8].

La fable interne est une version de la fable 72 d’Ésope ; elle sera reprise dans le Roman de Renart, sous le titre de Renart si comme il fut mires (médecin), puis par Jean de La Fontaine, sous le titre Le Lion, le Loup et le Renard (Fables, VIII, 3)[11].

Auteur et datation

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Sa datation est discutée. Pour Heinz Thomas, l’Ecbasis captivi daterait des années 1083-1106, sous le règne d'Henri IV, qu’il faudrait reconnaître dans le rex Heinricus du v. 132.

Attribuée à tort à Humbert de Moyenmoutier[1], son auteur serait un moine de Toul[1]. Il s’agirait du magister d’une école monastique de Lotharingie, peut-être celle de abbaye bénédictine Saint-Maximin de Trêves, ayant vraisemblance transité par l’établissement vosgien de Moyenmoutier et par Saint-Èvre de Toul.

L'incipit de l’Ecbasis captivi est le suivant[2] :

Cum me respicio transactaque tempora volvo,
de multis miror, puerilis quæ vehit error :
nil cogitans sanum, tempnens consortia fratrum
nectebat neniis, nugis quia totus in illis (...)

Fable externe

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En , dans les Vosges, un jeune veau, seul dans une étable, s'ennuie. Ses parents paissent dans les prés et il s’échappe de la ferme pour les y rejoindre. Sur le chemin, il rencontre le loup qui l’attire dans sa tanière pour l’y dévorer. Mais le veau invoque la proclamation de paix du roi Henri et le loup lui consent un délai de grâce jusqu'au lendemain matin. Il est sauvé par les animaux de la ferme conduits par le goupil. Celui-ci attire le loup hors de sa caverne et le fait tuer par le taureau. Le veau délivré rejoint les siens[12].

Fable interne

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Souffrant d’une maladie des reins, le lion convoque tous les animaux afin qu’ils lui conseillent un remède. Seul le goupil ne vient pas. Il survient alors que le lion s'apprête à le condamner à mort. Après avoir convaincu le lion de son innocence, le goupil lui conseille d’écorcher le loup et de s’envelopper de sa peau toute chaude. Le loup est écorché et le malade guérit[12].

Personnages

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Parmi les personnages figurent les suivants :

Notes et références

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  1. a b c d et e Ecbasis captivi (BNF 12483782).
  2. a b c d e et f Arlima.
  3. Bellon 1999, p. 103, n. 6.
  4. a et b André 1971, p. 38.
  5. Gaffiot 1934.
  6. a b c d et e Munier 1998, p. 133.
  7. a b et c Ziolkowski 1993, p. 158.
  8. a b et c Goullet 2010, p. 337.
  9. Savon.
  10. Munier 1995a, p. 202.
  11. Munier 1995a, p. 203.
  12. a et b Buschinger 1995, § 3.
  13. a b et c Althoff et Witthöft 2003, § 42.
  14. Althoff et Witthöft 2003, n. 64.

Bibliographie

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Liens externes

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