Eliodoro Farronato — Wikipédia
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Eliodoro Farronato, né le à Romano d'Ezzelino et mort assassiné le à Mong Yang en Birmanie, est un prêtre missionnaire italien qui opéra pendant vingt ans en Birmanie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Eliodoro Farronato naît à Romano d'Ezzelino dans le diocèse de Padoue. Il étudie au lycée de Thiene où à l'exemple de son frère aîné Antonio il nourrit une vocation de missionnaire. Il intègre le séminaire de l'Institut pontifical pour les missions étrangères à Monza et reçoit l'ordination sacerdotale le à Milan. Il désire s'engager dans les pas de son frère qui était mort de la malaria, comme missionnaire en Birmanie qui est alors un protectorat britannique. Ce désir est comblé car il est envoyé dans la même mission de Mong Yang, où il apprend la langue shan et se lance dans l'apostolat: évangélisation, catéchisme, constructions de petites églises de mission, de dispensaires, etc. Il travaille ensuite dans la préfecture apostolique de Kengtung à la mission de Mong Tsat.
En 1940, les autorités coloniales britanniques déportent les Italiens présents dans le protectorat dans des camps d'internement, car l'Italie mussolinienne combat avec les puissances de l'Axe contre l'Empire britannique. Le Père Farronato est d'abord enfermé dans un camp en Birmanie, puis à cause de l'avancée japonaise, en Inde. Il en profite pour étudier et approfondir sa formation avec d'autres missionnaires italiens. En 1944, il est libéré, mais ne peut rentrer en Birmanie car elle est encore occupée par les Japonais. Il missionne donc en Inde jusqu'en 1946, date à laquelle il retourne à Mong Tsat. Il faut tout recommencer à zéro à cause des destructions de la guerre et des persécutions.
Le nouveau préfet apostolique de Kengtung qui sortait lui-aussi d'internement, Mgr Ferdinando Guercilena, charge le Père Farronato de traduire dans les langues locales, qui n'avaient pas encore d'alphabet, les textes catéchétitiques et les prières. Le Père Farronato est considéré comme le meilleur linguiste de la mission[1]. C'est ainsi que paraissent les premiers catéchismes, livres de prières et traductions de la Bible en langue lahu (1954), en langue akha (1955), en langue shan et qu'il traduit le catéchisme dans la langue birmane « cultivée », le khün. Il s'apprête en à se rendre dans sa mission de Mong Yang.
Alors qu'il arrive en vue du village, le , il est capturé par un groupe de bandits et de miliciens irréguliers, formé surtout de Chinois communistes. Il est trucidé. Plus tard, il est enterré dans une tombe à côté de celle de son frère Antonio à Mong Yang.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (it) Piero Gheddo, Missione Birmania, p. 329
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Piero Gheddo, Il PIME 1850-2000. 150 anni di missione, Bologne, EMI, 2000
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Bienheureux Mario Vergara (1910-1950), autre missionnaire italien martyr en Birmanie à la même époque
- Pietro Manghisi (1899-1953), autre missionnaire italien tué à la même époque
Source de la traduction
[modifier | modifier le code]- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Eliodoro Farronato » (voir la liste des auteurs).