Elle n'est pas morte ! — Wikipédia
Elle n'est pas morte ! est une chanson d'Eugène Pottier (l'auteur de L'Internationale), écrite en mai 1886, et mise en musique sur l'air de T'en fais pas Nicolas de Victor Parizot.
Elle fut écrite en souvenir de la Commune de Paris, Aux survivants de la semaine sanglante.
Elle fait mention d'une part des combattants de la Commune Eugène Varlin, Raoul Rigault, Gustave Flourens, Théophile Ferré, Tony Moilin et Duval, fusillés lors de la semaine du 21 au 28 mai ; et des anti-communards comme Maxime Du Camp, et Alexandre Dumas fils.
Interprètes
[modifier | modifier le code]- Germaine Montero, Album Chants pour la liberté dans la collection Histoire de France par les chansons de Vernillat/Barbier 1967.
- Marc Ogeret, Album Autour de la Commune, 1968
- Simone Bartel, Album Chante la Commune de Paris, 1970
- Le groupe 17, Album Chants de la Commune, 1971
- Francesca Solleville, Album La Commune en chantant, 1971
- Les Quatre Barbus, Album La commune de Paris, 1971
- Serge Kerval, Album Chansons révolutions, 1988
- Catherine Perrier, Album L'histoire en Chansons dans L'anthologie de la Chanson Française éditée par EPM, 1994
- Les Amis d'ta femme, Album Noir... et rouge aussi un peu, 2003
- Francesca Solleville, Album Le Cri du Peuple, 2005
- Serge Utgé-Royo, Album Contrechants de ma mémoire, (Volume 3) : La Commune n'est pas morte, 2007 (Prix Académie Charles Cros (Mémoire enregistrée) en juin 2008).
- L'Orchestre Poétique d'Avant-guerre
- Yves Daunès : CD "Chansons Républicaines" (13 titres)
Musique
[modifier | modifier le code]Sur l'air de T'en fais pas, Nicolas de Victor Parizot.
Paroles
[modifier | modifier le code]- Elle n'est pas morte
- On l'a tuée à coups d'chassepots,
- À coups de mitrailleuses,
- Et roulée avec son drapeau
- Dans la terre argileuse !
- Et la tourbe des bourreaux gras
- Se croyait la plus forte.
- Refrain
- Tout ça n'empêche pas, Nicolas,
- Qu'la Commune n'est pas morte !
- (2 fois)
- Comme faucheurs rasant un pré,
- Comme on abat des pommes,
- Les Versaillais ont massacré
- Pour le moins cent-mille hommes !
- Et les cent-mille assassinats,
- Voyez c'que ça rapporte...
- Refrain
- On a bien fusillé Varlin,
- Flourens, Duval, Millière,
- Ferré, Rigault, Tony Moilin,
- Gavé le cimetière.
- On croyait lui couper les bras
- Et lui vider l'aorte.
- Refrain
- Ils ont fait acte de bandits,
- Comptant sur le silence,
- Achevé les blessés dans leur lit,
- Dans leur lit d'ambulance !
- Et le sang inondant les draps
- Ruisselait sous la porte !
- Refrain
- Les journalistes, policiers,
- Marchands de calomnies,
- Ont répandu sur nos charniers
- Leurs flots d'ignominies !
- Les Maxime Du Camp, les Dumas
- Ont vomi leur eau-forte.
- Refrain
- C'est la hache de Damoclès
- Qui plane sur leurs têtes :
- À l'enterrement de Vallès,
- Ils en étaient tout bêtes,
- Fait est qu'on était un fier tas
- À lui servir d'escorte !
- Refrain
- C'qui prouve en tout cas, Nicolas,
- Qu'la Commune n'est pas morte.
- (2 fois)
- Bref, tout ça prouve aux combattants
- Qu'Marianne a la peau brune,
- Du chien dans l'ventre et qu'il est temps
- D'crier : « Vive la Commune ! »
- Et ça prouve à tous les Judas
- Qu'si ça marche de la sorte,
- Refrain
- Ils sentiront dans peu, nom de Dieu,
- Qu'la Commune n'est pas morte !
- (2 fois)