Emancipator — Wikipédia

Emancipator
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Doug Appling à Istanbul en 2013
Informations générales
Surnom Doug Appling
Nom de naissance Douglas Appling
Naissance (37 ans)[1]
New York, Drapeau des États-Unis États-Unis[1]
Activité principale DJ, Producteur
Genre musical Trip hop, électro, expérimental, downtempo
Instruments Violon
Années actives 2006 - aujourd'hui
Labels Emancipator Music, Hyde Out Recordings (en), Rockwell, Loci Records
Site officiel www.emancipatormusic.com/
emancipator.bandcamp.com
Composition du groupe
Membres Doug Appling

Douglas Appling, né le à New York, connu sous son nom de scène Emancipator ou Emancipator Ensemble pour ses tournées sous forme de groupe, est un DJ et producteur américain de trip hop, downtempo et de musique expérimentale électronique basé à Portland.

Il autoproduit tous ses albums dans plusieurs formats avec son premier label Emancipator Music puis, depuis 2012, Loci Records, label avec lequel il produit également d'autres artistes.

Jeunesse et influences

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Douglas Appling passe sa jeunesse en Virginie. Il y apprend le violon de 4 à 12 ans, puis la guitare électrique, la basse électrique et la batterie[2].

Il étudie au collège de William et Mary la psychologie, et en particulier la psychologie et la théorie de la musique afin d'explorer la manière avec laquelle la musique peut toucher les gens, en particulier les sons de basse, qui appellent à des instinct primaires[3] ; il affirme que ces cours l'auront beaucoup influencé par la suite[4].

Il dit avoir été fortement influencé par un épisode des Simpson, Homerpalooza (1996[5]), où Cypress Hill joue en concert avec l'Orchestre symphonique de Londres, lors duquel il a compris l'intérêt de combiner le hip hop avec de la musique orchestrale[3]. La bande originale du jeu-vidéo Mortal Kombat, auquel il joue beaucoup en tournée dans le bus, l'a également beaucoup influencé[3]. Il cite la « collection musicale éclectique » de son père comme ayant réveillé son intérêt pour la musique électronique, et sa mère, qui de par son volontariat au sein du Corps de la Paix, l'a exposé aux « sanzas africains et à tout autre son hors de la palette occidentale[2]. »

Il affirme qu'il s'est intéressé à l'édition de musique électronique le jour où « il a eu une copie du logiciel d'édition musicale ACID Pro » : il édite d'abord ses artistes favoris puis commence à faire son propre son[6],[4].

Soon it will be cold enough et ses débuts (2006)

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Emancipator se fait remarquer une première fois sur une compilation du label de Nujabes, Hyde Out Recordings (en), avec le titre With Rainy Eyes[7]. Il change alors d'éditeur de musique et laisse Acid Pro et Reason pour Ableton Live, qui devient le séquenceur musical et la station audionumérique qu'Emancipator utilisera pour toutes ses productions[2].

En 2006 à 19 ans et alors qu'il est toujours étudiant[2], Douglas Appling sort son premier album, Soon it will be cold enough, autoproduit sous son label Emancipator Music. Il montre un style très tourné vers le trip hop et le downtempo, avec des touches de modern classical et de nu jazz. D'abord autoproduit en CDr, il est ensuite produit en 2008 pour le Japon par le producteur japonais Nujabes, qui se charge de produire 5 000 unités sous le label Hyde Out Recordings, vendues en 6 mois[8]. L'ordre des chansons est différent et possède deux titres en moins : Maps et Father King. Par ailleurs, la violoniste Cindy Kao intervient sur plusieurs titres (Lionheart, Eve et Anthem), tandis que Thao Nguyen chante un texte qu'elle a écrit elle-même sur When I go[9]. Emancipator autoproduit en 2009 la version numérique de l'album sur le site Bandcamp[10].

Doug Appling crée une ambiance chaleureuse grâce à ses parties instrumentales mélancoliques. Des voix et des samples de bruits naturels entourent une batterie juste, un piano et un violon qui expriment une certaine douceur, et une guitare qui vient bousculer tout ça en remplaçant le violon, notamment dans Maps. Ces sons simples font qu'il est facile d'entrer dans l'ambiance développée par Emancipator[7].

Toujours en 2009, il noue un partenariat avec Puma, est interviewé par Rolling Stone Japon et voit son titre Maps, du premier album, joué aux Jeux olympiques d'été de 2008[8].

Il déménage en 2009 à Portland où il donne son premier concert sous le nom d'Emancipator en tant que première partie de Bonobo qu'Appling considère comme étant « l'un de [ses] producteurs favoris »[4].

Deuxième album avec Safe In The Steep Cliffs (2010)

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Emancipator reste dans du trip hop et downtempo avec son deuxième album, Safe In The Steep Cliffs, qui sort en 2010 aux États-Unis (autoproduit) et au Japon (Rockwell), bien accueilli par la critique[11]. S'il conserve l'ambiance du premier disque, la présence d'instruments organiques est plus importante. Le multi-instrumentiste Uyama Hiroto, aux claviers dans le titre Kamukura renforce les influences asiatiques du label japonais Hyde Out Recordings[12]. Taurin Barrera (guitare) et Thacher Schmid (alto et mandoline) sont les autres artistes avec lesquels il va collaborer. Ce dernier sera également présent dans son 4e album, Dusk to Dawn[13].

Remixes et pistes en libre téléchargement

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En 2011, il sort l'album Remixes, dans lequel ses titres précédents sont remixés par d'autres artistes, dont Blockhead. Il est une nouvelle fois autoproduit pour la version américaine (en FLAC) et produit par Rockwell pour la version japonaise (en CD). Ces remixes offrent une autre perspective musicale aux créations d'Emancipator, en les revisitant dans un style plus hip-hop expérimental[14].

Il propose par ailleurs plusieurs titres en libre téléchargement : Free downloads[15] (qui comprend en fait un titre inédit, Shook, avec la participation de Sigur Rós et Mobb Deep, et deux remixes de Maps et Father King, du premier album) et Elephant Survival[16].

Ilya Goldberg et Doug Appling à Istanbul en 2013.

À partir de cette époque, Doug Appling est accompagné dans ses tournée du violoniste Ilya Goldberg[8], cet instrument étant l'un des instruments dominant de sa musique[17]. Cela lui permet d'attirer un peu plus l'attention de la critique, laquelle est d'autant plus positive[18].

Loci Records et Dusk To Dawn (2013)

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En 2012, Douglas Appling crée un nouveau label, Loci Records, avec lequel il souhaite créer une plateforme pour des artistes qui partagent la même vision de la musique : entre downtempo mélodique, hip hop intrumental, et musique électronique[19], tels que Stèv et Tor[20]. Le premier album produit par Loci Records est Drum Therapy, de ce dernier[21].

C'est avec ce nouveau label qu'il sortira un an plus tard son troisième album studio Dusk To Dawn. Il y fait appel à plusieurs musiciens, comme Jamie Janover (hammered dulcimer), Ilya Goldberg (violon, alto), Madeline Hawthorne (voix), Derek Van Scoten (mandoline), Thacher Schmid (violon, alto), Cedar Miller (percussions), Dominic Lalli (saxophone), Eve Grice (voix), Marcus Marino (piano), Rena Jones (violoncelle)[22] et fait une importante tournée, avec un groupe de quatre artistes, appelé Emancipator Ensemble, pour l'occasion[23]. Ce groupe va par la suite être reconduit pour toutes les sessions live de l'artiste. En 2015, un critique qualifie celles-ci d'« expérience inoubliable »[24].

Il participe en 2013 au festival Lightning in a Bottle (en) en tant que co-tête d'affiche[25]. Emancipator est en tournée en 2014 dans les États-Unis, accompagné de Blockhead, Odesza et Real Magic[26], confirmant un rapprochement avec Blockhead avec qui il a déjà travaillé sur son album Remixes en 2011.

En , Loci Records sort sa première compilation sous le nom de Season One ; elle réunit des titres de plusieurs artistes intégrant le label, dont Emancipator avec Diamonds[27],[28].

Le , Emancipator sort sous le label Loci Records son premier album live, Live in Athens en tant que « Emancipator Ensemble »[29] ainsi qu'un nouvel album de remixes le mois suivant, Dusk to Dawn Remixes[30], toujours chez Loci Record.

Seven Seas (2015)

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En 2015, Emancipator sort son quatrième album studio, Seven Seas[31],[32] chez Loci Record.

Emancipator Ensemble part en tournée européenne en 2016[33].

Baralku (2017)

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En novembre 2017, Emancipator sort son cinquième album studio, Baralku[34]. L'album, ainsi nommé d'après une île spirituelle où les Aborigènes croient que résident les morts[35], est accompagné de trois singles : Ghost Pong, Goodness et Baralku[36],[37].

Mountain of Memory (2020)

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En , Emancipator sort un nouveau single, Labyrinth et révèle le titre de son prochain album studio : Mountain of Memory, prévu pour avril de la même année. Il annonce par la même occasion une tournée américaine d'avril à mai avec son groupe Emancipator Ensemble[38],[39]. En février, il sort un deuxième single, Iron Ox, puis en mars un troisième, Himalayan[40]. A cause de la pandémie de maladie à coronavirus 2019, qui a poussé de nombreuses personnes à être confinées chez elles ou à ne pas pouvoir se réunir en grand nombre, Emancipator repousse sa tournée à juillet de la même année[41].

Discographie d'Emancipator

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Albums live

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Compilation Loci Records

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Production de Loci Records

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Emancipator sur d'autres œuvres

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Le titre Maps de l'album Soon it will be cold enough est joué aux Jeux olympiques d'été de 2008[8].

La chanson Wolf Drawn de l'album Soon it will be cold enough est utilisée dans le trailer de Toby Dawson - Lost and Found, un documentaire sur le skieur acrobatique américain médaillé olympique Toby Dawson[58].

La chanson Merlion de l'album Dusk To Dawn est remixé par D.V.S* dans son album Comfort Zone[55].

Notes et références

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  1. a et b (en) « Discographie de Emancipator », sur discogs.com (consulté le ).
  2. a b c et d (en) David Greenwald, « From violin to Ableton: Inside Emancipator's evolving electronic world », sur The Oregonian, (consulté le ).
  3. a b et c (en) « Sonic Bloom 2015 Interview with Emancipator », sur arizona.edu, (consulté le ).
  4. a b et c Alexandra Marie Carelli, « Interview with Doug Appling: Emancipator », sur SFGate, (consulté le ).
  5. (en) Homerpalooza sur l’Internet Movie Database.
  6. (en) « IAMA with Doug Appling: "Hey Reddit! I'm Doug Appling, better known as electronic artist Emancipator. Ask me about life, production, owning a record label, and everything in-between!" », sur Reddit, (consulté le ).
  7. a et b Alphy, « Emancipator : Soon it will be cold enough - 05 Sept. 2006 - Hyde out records », sur trip-hop.net, (consulté le ).
  8. a b c et d (en) « Biographie de Emancipator », sur locirecords.com, (consulté le ).
  9. (en) « Détail de la version japonaise du disque d'Emancipator : Soon It Will Be Cold Enough », sur discogs.com (consulté le ).
  10. a et b (en) « Soon it will be cold enough partiellement en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  11. (en) Tyler Fisher, « Emancipator - Safe In The Steep Cliffs (review) », sur SputnikMusic, (consulté le ).
  12. Djeh, « Emancipator : Safe in the step cliffs - 19 Jan. 2010 - Hyde out records », sur trip-hop.net, (consulté le ).
  13. a et b (en) « Détail du disque d'Emancipator : Safe In The Steep Cliffs », sur discogs.com (consulté le ).
  14. a et b (en) « Détail du disque d'Emancipator : Remixes », sur discogs.com (consulté le ).
  15. a et b (en) « Détail d'une série de MP3 en téléchargement libre de Emancipator : Free downloads », sur discogs.com (consulté le ).
  16. a et b (en) « Détail d'un MP3 en téléchargement libre de Emancipator : Elephant Survival », sur discogs.com (consulté le ).
  17. (en) [vidéo] « Emancipator Live at the El Rey Theatre », sur YouTube.
  18. (en) Jon Pareles, « Laptops and Hip-Hop Hang Out With a Violin: Emancipator Plays at Highline Ballroom », sur The New York Times, (consulté le ).
  19. (en) « Loci Records - About », sur locirecords.com, (consulté le ).
  20. (en) « Lori Records - Artists », sur locirecords.com, (consulté le ).
  21. (en) « Tor new album ‘Blue Book’ announced + premier of first single “Days Gone” », sur Loci Records (consulté le ).
  22. a et b (en) « Détail du disque d'Emancipator : Dusk To Dawn », sur discogs.com (consulté le ).
  23. (en) Zane Womeldorph, « Emancipator Ensemble review / Boulder Theater (Boulder, CO) », sur The UNTZ, (consulté le ).
  24. (en) Allie Osorno, « “Emancipator” Review », sur The Vermont Cynic, (consulté le ).
  25. [image](en) « Affiche du festival Ligntning in a Bottle 2013 », sur lightninginabottle.org (consulté le ).
  26. (en) Emancipator, « Emancipator Ensemble Winter Tour Announced! », sur emancipatormusic.com, (consulté le ).
  27. a b et c (en) « ‘Season One’ out now! (en écoute libre) », sur emancipatormusic.com, (consulté le ).
  28. a b et c (en) « Détail de la compilation de Loci Records : Season One », sur discogs.com (consulté le ).
  29. a et b (en) « Détail de l'album live Live in Athens », sur discogs.com (consulté le ).
  30. a et b (en) « Détail du disque d'Emancipator : Dusk to Dawn Remiwes », sur discogs.com (consulté le ).
  31. a et b (en) « Détail du disque d'Emancipator : Seven Seas », sur discogs.com (consulté le ).
  32. (en) David Greenwald, « Emancipator releases new album, 'Seven Seas' », sur The Oregonian/OregonLive, (consulté le ).
  33. (en) « Calendrier de la tournée européenne de Emancipator Ensemble », sur emancipatormusic.com (consulté le ).
  34. (en) « Emancipator Baralku », sur exclaim.ca (consulté le ).
  35. (en) « Emancipator Releases Earthy New Album 'Baralku' », sur Billboard (consulté le )
  36. (en) « Emancipator announces 'Baralku' and shares new single "Goodness" [Premiere] - EARMILK », sur Earmilk, (consulté le )
  37. (en) « Emancipator shares new track 'Baralku,' announces tour », sur Dancing Astronaut, (consulté le ).
  38. (en) « Emancipator Announces New Album Mountain of Memory », sur broadwayworld.com, (consulté le ).
  39. (en) « Emancipator annonces Mountain of Memory album and tour », sur edmidentity.com, (consulté le ).
  40. (en) « Emancipator Releases New Single “Himalayan” », sur thehypemagazine.com, (consulté le ).
  41. (en) « Emancipator ensemble Spring tour postponed to July », sur emancipatormusic.com, (consulté le ).
  42. (en) « Détail du disque d'Emancipator : Soon It Will Be Cold Enough », sur discogs.com (consulté le ).
  43. (en) « Safe In The Steep Cliffs partiellement en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  44. (en) « Dusk To Dawn partiellement en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  45. (en) « Seven Seas partiellement en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  46. (en) « Announcing New Album, Baralku - Emancipator », sur emancipatormusic.com, (consulté le ).
  47. (en) « Détail du disque d'Emancipator : Moutain of Memory », sur discogs.com (consulté le ).
  48. (en) « Remixes partiellement en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  49. (en) « Dusk to Dawn Remixes partiellement en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  50. (en) « Live in Athens en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  51. (en) « Free downloads en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  52. (en) « Elephant Survival en écoute libre », sur emancipator.bandcamp.com, (consulté le ).
  53. (en) « Détail du disque de Tor (11) : Drum Therapy », sur discogs.com (consulté le ).
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  55. a et b (en) « Détail du disque de D.V.S* : Comfort Zone », sur discogs.com (consulté le ).
  56. (en) « Détail du disque de Stèv : Beyond Stolen Notes », sur musicbrainz.org (consulté le ).
  57. (en) « Détail de l'album de remixes : Dusk To Dawn Remixes », sur discogs.com (consulté le ).
  58. (en) Jalbert Productions, « Toby Dawson: Lost and Found // Official Trailer », sur vimeo.com, (consulté le )

Liens externes

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