Emilio Pérez Touriño — Wikipédia

Emilio Pérez Touriño
Illustration.
Emilio Pérez Touriño, en 2007.
Fonctions
Président de la Junte de Galice

(3 ans, 8 mois et 17 jours)
Gouvernement Pérez Touriño
Législature VIIe
Coalition PSOE-BNG
Prédécesseur Manuel Fraga
Successeur Alberto Núñez Feijóo
Secrétaire général du Parti des socialistes de Galice-PSOE

(10 ans, 4 mois et 20 jours)
Élection 10 octobre 1998
Réélection 7 octobre 2000
17 juillet 2004
26 juillet 2008
Prédécesseur Francisco Vázquez
Successeur Ricardo Varela (intérim)
Pachi Vázquez
Député au Parlement de Galice

(12 ans, 3 mois et 20 jours)
Élection 18 octobre 1997
Réélection 21 octobre 2001
19 juin 2005
1er mars 2009
Circonscription Pontevedra
Législature Ve, VIe, VIIe et VIIIe
Groupe politique Socialiste
Successeur Carmen Cajide Hervés
Député aux Cortes Generales

(1 an, 7 mois et 1 jour)
Élection
Circonscription La Corogne
Législature VIe
Successeur Bonifacio Borreiros (es)
Biographie
Date de naissance (76 ans)
Lieu de naissance La Corogne (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômé de Université de Saint-Jacques-de-Compostelle
Profession Économiste
Universitaire

Emilio Pérez Touriño
Présidents de Galice

Emilio Pérez Touriño (/eˈmiljo ˈpeɾeθ towˈɾiɲo/[a]), né le à La Corogne, est un homme politique espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Il est docteur et universitaire en sciences économiques. Militant communiste dans les années 1970, il est nommé en 1985 directeur de cabinet du ministre des Transports, Abel Caballero. Il adhère au PSOE trois ans plus tard. Au sein du ministère, il est ensuite sous-secrétaire, puis secrétaire général des Infrastructures. Il supervise, notamment, la réalisation de la LGV Madrid - Séville.

Il obtient son premier mandat électoral en 1996, comme député de La Corogne aux Cortes Generales. Il devient, l'année suivante, député de Pontevedra au Parlement de Galice, où il exerce les fonctions de porte-parole du groupe parlementaire. Il est élu secrétaire général du Parti des socialistes de Galice-PSOE (PSdeG-PSOE) lors d'un congrès extraordinaire, en 1998.

À la suite des élections autonomiques de 2005, il accède à la présidence de la Junte de Galice, en coalition avec le Bloc nationaliste galicien (BNG). Il échoue à conserver le pouvoir lors des élections de 2009, en dépit de ce que les sondages indiquaient. Il renonce alors à diriger le PSdeG-PSOE, puis quitte en 2010 la vie politique.

Vie privée

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Emilio Pérez Touriño naît le à La Corogne[1]. Sa famille déménage peu après à Pontevedra[2]. Alors qu'il est âgé de 12 ans, son seul frère, aîné de trois ans, meurt d'une leucémie, ce qui affecte durablement sa personnalité[2].

Il épouse en Esther Cid, professeure de l'enseignement primaire. Ils ont ensemble deux enfants, David et Andrea[1].

Formation et parcours universitaire

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Emilio Pérez Touriño est docteur en sciences économiques de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC)[3]. Il y enseigne cette discipline entre et , militant à cette époque au sein du Parti communiste galicien[1]. À partir de 1984, il exerce les fonctions de vice-recteur de l'USC, délégué aux Affaires économiques[4]. Au début des années 1980, il participe aux négociations relatives à l'élaboration du statut d'autonomie de la Galice, en tant que représentant du Parti communiste[2].

Haut fonctionnaire puis député national

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En , alors qu'il a décidé de se dédier pleinement à son travail d'universitaire en raison de la déroute du Parti communiste aux élections de 1982, Emilio Pérez Touriño est appelé par son ami et ex-camarade de parti, Abel Caballero, comme directeur de cabinet au ministère des Transports, du Tourisme et des Communications[2]. Il adhère au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en 1988[1].

Il envisage initialement de travailler au ministère pendant un an, mais il restera finalement neuf ans à Madrid, occupant par la suite les fonctions de sous-secrétaire du ministère, puis de secrétaire général des Infrastructures de transport terrestre, sous l'autorité de José Barrionuevo puis de Josep Borrell[2],[4]. Il suit notamment la réalisation de la LGV Madrid - Séville et de plusieurs autoroutes en Galice, comme la AP-9[2]. L'ex-directeur de la Garde civile, Luis Roldán, l'accusera, sans preuve, d'avoir perçu des pots-de-vin pour le chantier du TGV vers l'Andalousie, et il ne sera jamais inquiété par la justice[1].

À sa demande, il est relevé de ses fonctions en 1994, afin de retourner à la vie universitaire[5]. Il retourne en politique deux ans plus tard : occupant la deuxième place de la liste des candidats du PSOE dans la circonscription de La Corogne, il est élu au Congrès des députés lors des élections législatives anticipées de 1996[4].

Secrétaire général du PSOE galicien

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Dans la perspective des élections autonomiques du 19 octobre 1997, Emilio Pérez Touriño est investi candidat de manière assez inattendue, alors que le Parti des socialistes de Galice-PSOE (PSdeG-PSOE) procède à une très important renouvellement de ses listes[6]. ` Après que le scrutin a conduit à une déroute historique du Parti socialiste, son nom est évoqué pour devenir porte-parole du groupe parlementaire, en lieu et place d'Abel Caballero, chef de file électoral du parti[7].

Le , la commission exécutive le choisit effectivement pour exercer cette fonction, le secrétaire général, Francisco Vázquez, choisissant ainsi de sacrifier Caballero afin d'envoyer des signaux de prise en compte de la contestation interne générée par le fiasco électoral. C'est donc à Emilio Pérez Touriño qu'il revient de porter la position du PSdeG-PSOE dans le cadre du débat d'investiture à venir du sortant et vainqueur du scrutin, Manuel Fraga[8].

À la suite de la démission de Vázquez en , il présente, au début du mois de , sa candidature au secrétariat général pour le congrès extraordinaire du , faisant face à celle du vice-secrétaire général sortant, Miguel Cortizo (es), soutenu en privé par les proches du dirigeant démissionnaire[9]. Le jour du congrès, Emilio Pérez Touriño s'impose avec 61,56 % des suffrages exprimés parmi les 488 délégués, contre 36,66 % à Cortizo, ce résultat enterrant définitivement l'ère Vázquez, absent des débats[10]. Il doit notamment sa victoire au courant galléguiste, qui lui avait apporté son soutien en échange de cinq des vingt-neuf sièges au sein de la commission exécutive[11].

Il entre, le , à la commission exécutive fédérale du PSOE, en tant que secrétaire exécutif[12], puis est réélu, en octobre suivant, à la tête des socialistes galiciens avec 73 % des suffrages[13]. Un an plus tard, chef de file du PSdeG-PSOE, il échoue à remporter les élections régionales, mais fait progresser son parti de deux sièges, se plaçant à égalité avec le Bloc nationaliste galicien (BNG), qui le devance de 16 000 voix[14].

Le , il est réélu pour un troisième mandat de secrétaire général avec 91 % des suffrages exprimés, dans une vague générale de confirmation des dirigeants territoriaux du PSOE[15].

Président de la Junte de Galice

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De nouveau chef de file des socialistes à l'élection régionale du 19 juin 2005, il apporte onze points supplémentaires et huit sièges de plus au PSdeG-PSOE au Parlement de Galice, ce qui constitue son meilleur résultat depuis 1989 et l'arrivée au pouvoir du conservateur Manuel Fraga[16]. Il entame, le 4 juillet, les négociations de coalition avec le BNG[17], qui aboutissent un peu moins de trois semaines plus tard, Anxo Quintana, porte-parole des nationalistes, étant promis à la vice-présidence du gouvernement régional[18].

Le 29 juillet, il remporte 38 voix sur 75 lors du vote d'investiture au Parlement et devient président de la Junte de Galice[19]. Il annonce, le lendemain, un gouvernement de douze membres, à parité d'hommes et de femmes, comprenant huit membres désignés par le PSdeG-PSOE, quatre par le BNG, dont cinq indépendants[20].

Réélu secrétaire général des socialistes galiciens avec 97,3 % des voix le , soit seulement douze votes blancs sur près de quatre cent cinquante délégués[21], il refuse, un mois plus tard, comme le demandaient certains cadres du parti, d'anticiper les élections régionales[22].

Il est investi, le 14 décembre suivant, candidat à sa succession[23] et annonce, quatre jours plus tard, la tenue de l'élection régionale le , refusant toutefois de parler de scrutin anticipé[24].

Fin de carrière politique

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Alors que les sondages donnaient la coalition sortante gagnante par deux ou trois sièges d'avance à peine deux semaines avant l'élection[25], c'est finalement le Parti populaire de Galice (PPdeG), dirigé par Alberto Núñez Feijóo, qui l'emporte de justesse[26]. Emilio Pérez Touriño présente, dès le 2 mars, sa démission irrévocable, reconnaissant que son alliance avec les nationalistes a pu produire du « désenchantement » et son manque de leadership sur ses partenaires de coalition, ce qui suscite des critiques de la direction fédérale du PSOE[27].

Il est remplacé le 18 avril par Feijóo à la tête de la Junte, le 25 avril par Pachi Vázquez au secrétariat général du PSdeG-PSOE et démissionne, le , de son mandat de député régional, afin d'enseigner les sciences politiques à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle[28].

Le , il participe à une discussion sur le bilan de sa coalition organisée par le journal en ligne ElDiario.es, avec son ancien vice-président, Anxo Quintana, qu'il retrouve seulement pour la seconde fois après leur perte du pouvoir[29].

Notes et références

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Références

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  1. a b c d et e (es) M. Sierra, « Touriño, un presidente con idioma propio », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d e et f (es) Primitivo Carbajo, « El "presidente de todos" que nunca soñó con San Caetano », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) J. L. Jiménez, « Emilio Pérez Touriño, el profesor que hizo sonreír al PSdeG », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b et c (es) Ana Martín Plaza, « Emilio Pérez Touriño, el economista tímido que desalojó al PP de la Xunta por cuatro años », Radiotelevisión Española,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) EFE, « Touriño, un economista que tratará de revalidar el cambio y encarar la crisis », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Primitivo Carbajo et Xosé Hermida, « Drástica renovación en las listas electorales del PSOE gallego », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Xosé Hermida, « Dirigentes del PSOE temen que la batalla interna se reabra de inmediato », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Xosé Hermida, « Caballero deja de ser portavoz del PSOE en el parlamento », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Xosé Hermida, « Los socialistas gallegos continúan divididos a un mes de su congreso », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Xosé Hermida, « Pérez Touriño, elegido nuevo líder del PSdeG », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) J. M. et I. B., « Touriño sustiye a Vázquez al frente de los socialistas gallegos », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  12. (es) « La dirección socialista, renovada casi al completo », El País, le
  13. (es) « El congreso del PSOE gallego excluye de la dirección a Vázquez y sus afines », El País, le
  14. (es) « El PSOE resalta que 'es el único partido que sube de forma sensible' en respaldo electoral », El País, le
  15. (es) « Simancas, reelegido secretario general de los socialistas madrileños con casi un 90% de los votos », El País, le
  16. (es) « El PSOE sube 11 puntos y Touriño da por hecho el Gobierno con el BNG », El País, le
  17. (es) « Los socialistas y el BNG inician mañana las negociaciones para formar Gobierno », El País, le
  18. (es) « Touriño y Quintana firman su pacto y ofrecen diálogo con el PP », El País, le
  19. (es) « Touriño, investido presidente de Galicia », El País, le
  20. (es) « Touriño incluye cinco independientes entre los consejeros de su Gobierno », El País, le
  21. (es) « El PSdeG abre la carrera electoral con un respaldo a Touriño del 97% », El País, le
  22. (es) « Touriño anuncia que no adelanta las elecciones y agotará la legislatura », El País, le
  23. (es) « Touriño pide apoyo a los ciudadanos para que Galicia no dé "un paso atrás" », El País, le
  24. (es) « Touriño convoca a las urnas el 1 de marzo », El País, le
  25. (es) « El CIS apunta que la coalición que acabó con Fraga revalida la mayoría », El País, le
  26. (es) « Feijóo recupera el poder para el PP », El País, le
  27. (es) « Touriño dimite y asume su fracaso con el BNG », El País, le
  28. (es) « Touriño deja su escaño entre el reconocimiento de los partidos », El País, le
  29. (es) Gonzalo Cortizo, « Touriño y Quintana se reencuentran once años después: “El cambio en Galicia estará ajustado pero es posible” », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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