Erín Moure — Wikipédia

Erín Moure
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Erin Mouré (aussi connue sous Erín Moure, Eirin Moure et Elisa Sampedrín) est poète, traductrice et essayiste (née le 17 avril 1955 à Calgary, en Alberta)[1]. Elle est une des poètes expérimentales les plus prolifiques et les plus influentes du Canada. Elle est également une traductrice active de la poésie galicienne, française, espagnole et portugaise en anglais[2].

Erín Moure a pour mère Mary Irene, née en Ukraine en 1929[3], et pour père William Moure, né à Ottawa en 1925, arrière-petit-fils du peintre canadien George Théodore Berthon[4].

En 1975, Moure déménage à Vancouver, où elle étudie la philosophie à l'Université de la Colombie-Britannique[5]. Un an plus tard, elle arrête ses études et trouve un emploi à VIA Rail Canada. Cela ne l'empêchera pas d'obtenir un doctorat honorifique en littérature à l'Université de Brandon[2]. Elle commence alors à écrire de la poésie et apprend le français. Elle apprend le galicien au début du XXIe siècle afin de traduire la poésie de Chus Pato[6].

« Ses premières œuvres sont plutôt conventionnelles, en comparaison aux plus récentes, qui ont fait sa renommée. Néanmoins, elle promeut des politiques radicales et emprunte une approche féministe qui met à l’avant-plan le désir lesbien. Ainsi, Erin Mouré s’intéresse beaucoup aux travailleurs dans ses premières années d’écriture, se servant de ses expériences en usine, dans les trains et dans les autres emplois qu’elle a occupés[2]. » Plus tard, elle commence à expérimenter formellement plus tard dans sa carrière. Elle se rapprochera de la pensée poststructuraliste, des jeux de langue, ainsi qu'à la question des politiques de genre[2].

Erin Mouré a travaillé aussi comme traductrice. Elle est connue pour son approche radicale de la traduction. Tandis que plusieurs traducteurs tentent de s'effacer pour laisser l'auteur original s'exprimer dans une nouvelle langue, Mouré choisit plutôt de mettre son style et sa personnalité en avant-plan. Elle va jusqu'à utilise son hétéronyme comme narratrice des poèmes traduits[2]. « Les jeux d’orthographe d’Erin Mouré accompagnent souvent ses traductions les moins conventionnelles. Ils visent à attirer l’attention sur le caractère instable de la langue et du sens, et symbolisent sa conception de l’identité comme multiple et fluide[2]. »

Elle a gagné plusieurs prix en tant qu'autrice et traductrice, dont le Prix Pat Lowther Memorial (1985), le Prix du Gouverneur général (1988), le Prix A.-M. Klein pour la poésie (2005), et plusieurs autres.

Récemment, elle traduit La vie radieuse de Chantal Neveu (The Radiant Life) qui se mérite le Prix du gouverneur général : traduction du français vers l'anglais (2021)[7].

Elle vit aujourd'hui à Montréal, au Canada[5].

Essais et correspondance

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  • Two Women Talking: Correspondance 1985–1987(avec Bronwen Wallace), Ottawa, Feminist Caucus of the League of Canadian Poets, 1993, 93 p. (ISBN 9780969032779)
  • My Beloved Wager : essays from a writing practice, Edmonton, NeWest Press, 2009, 349 p. (ISBN 9781897126455)

Traductions

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  • 2000 : Installations, traduction avec Robert Majzels du français de Installations de Nicole Brossard
  • 2001 : Sheep's Vigil by a Fervent Person, traduction du portugais de O Guardador de Rebanhos de Fernando Pessoa / Alberto Caeiro
  • 2003 : Museum of Bone and Water, traduction avec Robert Majzels du français de Musée de l'os et de l'eau de Nicole Brossard
  • 2007 : Notebook of Roses and Civilization - 2007, traduction avec Robert Majzels du français de Cahier de roses & de civilisation de Nicole Brossard
  • 2007 : Charenton, traduction du galicien de Charenton de Chus Pato
  • 2008 : Quase Flanders, Quase Extremadura, traduction de l'espagnol d'extraits de la poésie d'Andrés Ajens
  • 2009 : m-Talá, traduction du galicien de m-Talá de Chus Pato
  • 2011 : Hordes of Writing, traduction du galicien de Hordas de escritura de Chus Pato
  • 2011 : Just Like Her, traduction du français de Tout come elle de Louise Dupré
  • 2013 : White Piano, traduction avec Robert Majzels du français de Piano blanc de Nicole Brossard
  • 2013 : Galician Songs, traduction du galicien de Cantares Gallegos de Rosalia de Castro
  • 2014 : Secession, traduction du galicien de Secesión de Chus Pato
  • 2016 : Chair of Leviathan, traduction du galicien de Carne de Leviatán de Chus Pato
  • 2016 : New Leaves, traduction du galicien de Follas Novas de Rosalia de Castro
  • 2016 : My Dinosaur, traduction du français de Mon dinosaure de François Turcot
  • 2020 : This Radiant Life, traduction du français de La vie radieuse de Chantal Neveu

Prix et honneurs

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Erin Mouré » (voir la liste des auteurs).

  1. « Erin Moure », sur www.salondulivredemontreal.com (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x « Erin Mouré », sur l'Encyclopédie Canadienne (consulté le )
  3. The Unmemntionable, Erín Mouré. Anansi: 2015, p. 117
  4. Canadian Writers Since 1960 Second Séries, Gale Research Company, Andrew Parkin, University of British Columbia, 1987
  5. a et b Contemporary Literary Criticism, Gale Research Inc., an International Thomson publishing company 1995
  6. An Autobiography of Translation by Katia Grubisic, Montreal Review of Books, summer 2014
  7. « This Radiant Life (Traduction – anglais) », sur Prix littéraires du Gouverneur général (consulté le )
  8. (en-US) « Griffin Poetry Prize: Shortlists », sur Griffin Poetry Prize (consulté le )
  9. « Gagnants et finalistes précédents des LivresGG », sur Prix littéraires du Gouverneur général (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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