Ermenouville — Wikipédia
Ermenouville | |||||
Le château du Mesnil-Geoffroy. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Côte d'Albâtre | ||||
Maire Mandat | Daniel Seigneur 2020-2026 | ||||
Code postal | 76740 | ||||
Code commune | 76241 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ermenouvillais | ||||
Population municipale | 139 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 48′ 00″ nord, 0° 47′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 77 m Max. 109 m | ||||
Superficie | 3,7 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Valery-en-Caux | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime Géolocalisation sur la carte : Normandie | |||||
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Ermenouville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 950 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Ermenouville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,4 %), prairies (17,8 %), zones urbanisées (7,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Erme[no]ldi villam en 1032 et 1035[13], Ermenouvilla à la fin du XIIe siècle, Hermenouvilla en 1271 (Archives départementales de la Seine-Maritime, 7 H), Ecc. de Ermenovilla vers 1240 (H. Fr. XXIII, 645, 293), Ermenouville en 1425 (Arch. S.-M. 13 H), Ermenouvilla en 1259 (Arch. S.-M. 10 H), Ermenouville en 1300[14].
Histoire
[modifier | modifier le code]- 1823 : Ermenouville absorbe la commune de Mesnil-Geoffroy (longtemps orthographié Mesnil-Geffroy)[15].
- Ermenouville dont le nom s'était altéré en Armenouville, puis Arnouville (nom gardé par le château) est redevenu Ermenouville.
Au XVIe siècle, les seigneurs Dupuis d'Arnouville présentent alternativement à la cure avec l'archevêque de Rouen. La seigneurie passe aux Clercy, avec le mariage de Marthe Dupuis d'Arnouville avec Jean-Baptiste de Clercy, en 1785. Le château restera dans la même lignée jusqu'à nos jours. Le comte Geoffroy de Montalembert, doyen du Sénat, sera maire pendant 58 ans. Plusieurs maisons répertoriées à l'inventaire régional du patrimoine. Ermenouville est classée « site inscrit pittoresque », au titre de la loi de 1930. Paroisse jusqu'à la Révolution, Ermenouville l'était redevenue en 1878, lors de la construction du presbytère, par la comtesse de Clercy.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2021, la commune comptait 139 habitants[Note 1], en évolution de −4,79 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Activités de loisirs et de tourisme
[modifier | modifier le code]Le golf d'Arnouville a été créé en 2013. Il est situé en plein cœur du village d'Ermenouville dans un environnement où la nature y est préservée[25].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château du Mesnil-Geoffroy.
- Château d'Arnouville (XVIe-XVIIIe – XIXe siècles)[26]. Le château d'Arnouville a remplacé, au XVIe siècle, l'ancien manoir seigneurial qui était à l'autre bout du village. Construit par Nicolas Allais, passé aux Dupuis d'Arnouville, puis aux Clercy[27].
- Église Notre-Dame, édifiée en 1881, grâce à la comtesse de Clercy (style néo-gothique, architectes Martin et Marical). Remplace une église du XIIIe siècle presque entièrement rebâtie en 1759. Fonts baptismaux du XVIe siècle provenant de l'ancienne église. Pierre tombale d'un compagnon de saint Louis (longtemps dans le cimetière). Vitraux de Lorin et Villette (1947).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Louis de Robien (1888-1958), diplomate.
- Geoffroy de Montalembert (1898-1993), maire d'Ermenouville, maire d'Annappes, député et sénateur français. Il résidait au château d'Arnouville, propriété de sa mère qui le tenait de la famille de Clercy.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Jacques Thiercelin, Les églises Notre-Dame d'Ermenouville et l'ancienne paroisse. Sept siècles d'histoire d'une paroisse cauchoise, préface de Marguerite de La Rochefoucauld. Éditions Caravel. 2011 (Fauville-en-Caux).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ermenouville sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Ermenouville et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Adigard des Gautries - Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article] page 139.
- Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 344.
- Recueil des actes de la préfecture du Département de la Seine-Inférieure 1823 p. 214
- David Bellamy, « Naître et rester un notable. Le cas de Geoffroy de Montalembert (1898-1993) », Histoire@Politique, vol. 2015/1, no 25, , p. 120-130 (DOI 10.3917/hp.025.0120, lire en ligne, consulté le ).
- David Bellamy, « Geoffroy de Montalembert Un notable normand », Études normandes, no 4, 47e année « A travers l'histoire normande », , p. 65-88 (DOI https://doi.org/10.3406/etnor.1998.2365, lire en ligne, consulté le ), sur Persée.
- « Geoffroy de Montalembert (1850 - 1926) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- « Ermenouville : la commune a rendu hommage à son ancien maire », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
- « Un troisième mandat pour Daniel Seigneur à Ermenouville : Deux nouveaux adjoints ont été élus aux côtés du maire Daniel Seigneur, à Ermenouville : il s’agit de Bruno de La Rochefoucauld et Mélanie Mauger », Les Informations dieppoises, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Golf d'Arnouville », sur Golf d'Arnouville (consulté le ).
- http://www.cc-entremeretlin.fr/spip.php?article266
- Philippe Seydoux, Châteaux du Pays de Caux et du Pays de Bray, Paris, Éditions de la Morande, , 128 p. (ISBN 2-902091-17-6), p. 11.