Esmoulières — Wikipédia
Esmoulières | |||||
Centre du village. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des mille étangs | ||||
Maire Mandat | Martine Poirot 2020-2026 | ||||
Code postal | 70310 | ||||
Code commune | 70217 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale | 98 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 4,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 51′ 12″ nord, 6° 36′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 371 m Max. 670 m | ||||
Superficie | 20,11 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Mélisey | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté | |||||
Liens | |||||
Site web | cc-1000etangs.fr/esmoulieres | ||||
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Esmoulières est une commune française de moyenne montagne située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie du Massif des Vosges avec lequel elle partage une ascendance montagnarde culturelle et historique commune.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est composé de très nombreux hameaux, les principaux étant le Village, Brumbief (est), Evouhey (nord), Saphoz (ouest) et Beulotte-la-Guillaume (sud). D'autres lieux-dits existent tels que Côte Giroz, Es Vernois, Saphoz le haut, les Evaux, le Clos, Peute Goutte, les Courmands, les Saulieux, Es Forges, l'Agiot, ou encore la Charmoye[1].
- Vue depuis le nord sur le hameau de Saphoz, situé dans la basse vallée du Beuletin.
- Hameau de Brumbief.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]La Longine | Corravillers | Beulotte-Saint-Laurent | ||
Amont-et-Effreney | N | |||
O Esmoulières E | ||||
S | ||||
Faucogney-et-la-Mer | Servance-Miellin |
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Le territoire regroupe de très nombreux hameaux et si la partie sud et est de la commune se situe dans l'étroite et ancienne vallée glaciaire du Beuletin, présentant un intérêt touristique et géologique, le nord et l'ouest se situent sur un plateau. Le territoire est ainsi réparti sur deux niveaux : le fond de vallée assez bas (basse montagne) ainsi que le plateau plus élevé (moyenne montagne)[1].
Le centre du village se situe en plein cœur du plateau d'Esmoulières à l'altitude de 580 mètres. Le plateau possède un relief très peu marqué et seule la partie nord passe la barre des 600 mètres et y atteint son altitude maximale dans le hameau des Saulieux à 670 mètres à proximité du haut du plateau du Breuillet (Corravillers). D'autres sommets sont plus ou moins notables, le haut de la Roche (601 m), le haut du Beutry (644 m), et le haut du Tertres (662 m) tous situés à l'est de la commune de part et d'autre des torrents de la Saulotte et du Beuletin. On peut aussi citer le haut de la Brossie d'ès Vouhey (638 m) au nord-ouest[1].
Esmoulières accueille sur son territoire l'immense majorité de la basse vallée du Beuletin qui irrigue les hameaux de Beulotte la Guillaume (450 m) et Saphoz (380 m). Le hameau le plus élevé du territoire communal est Les Saulieux à 635 mètres d'altitude[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Vosges »[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 332 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 6,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 31,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Esmoulières est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,8 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %), prairies (9,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), eaux continentales[Note 2] (2,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la commune signifie dans l'ancien français « des terrains rendus mous par l'humidité » référence aux nombreuses tourbières et zones humides présentent sur la commune[réf. nécessaire].
Histoire
[modifier | modifier le code]Découverte d'une station néolithique[réf. nécessaire].
Depuis le 18ème Siècle jusque dans les années 50, on peut noter la présence de nombreuses fermes et moulins sur la commune.
Il est également à noter l'exploitation d'une mine de manganèse (comprenant également un stock important d'hématite[14]) sur la commune (entre Saphoz et Saphoz-le-Haut). La Société des mines de Faucogney qui la gérait se rendit vite compte de la médiocrité du filon et abandonna rapidement le projet, avant la mise en place d'une exploitation plus industrielle comme dans les mines de la vallée de la Moselle. L'accès aux galeries qui s'étalent sur environ trois kilomètres, bien que toujours ouvert, est actuellement interdit au public[15] pour des raisons de sécurité et de protection de l’environnement, dû a la présence de chiroptères (chauve-souris).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la commune fût affecté par différents événements. Ainsi dès le , le Commandant Gérard Clicquot de Mentque, ayant décollé du terrain de Luxeuil pour combattre un raid de bombardiers allemands Heinkel He 111, fût abattu à bord de son MS.406. Il s'écrasa entre les hameaux d'Evouhey et d'Es Vernois. Il serait le premier mort de la Bataille de France.
En 1944, lors de la Libération, Esmoulières se retrouva sous le feux de tirs d'obus américains afin d'y déloger les forces d'occupation allemandes. La prise d'Esmoulières fut si difficile que les forces américaines baptisèrent la colline « Potato Musher Hill » (colline Presse-Purée). Différents bâtiments furent abimés et notamment la ferme de Tchiptega (au lieu-dit "Miradaxer"). Aucun blessé ne fut heureusement dénombré. À noter que les ruines, toujours visibles et bien conservées de nos jours, sont recouvertes d'une végétation atypique, composée de buis et de noisetiers aux formes étranges.
Un autre événement est survenu en 1944. Sur la colline de la vierge Notre-Dame de Faucogney, un appareil allemand multi-moteurs de type inconnu s'est écrasé. Les différents témoignages font état d'entre trois et huit membres d'équipage.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs créée fin 2002.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2021, la commune comptait 98 habitants[Note 3], en évolution de +2,08 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Notre-Dame de Faucogney, statue de la Vierge Marie.
- Stèle du commandant Gérard Clicquot de Mentque.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Auguste Tuaillon (1873-1907), chansonnier nain, est né au lieu-dit Es Vouhey.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'argent à la bande de gueules côtoyée de deux cotices du même[23]. | |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN d'Esmoulières » sur Géoportail..
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Esmoulières et Haut-du-Them-Château-Lambert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Saphoz et ses minéraux (mines de Faucogney en Haute-Saône) », sur Les minéraux, (consulté le ).
- « Les pilleurs de mines de Faucogney au tribunal », sur besac.com (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de Esmoulières », sur francegenweb.org (consulté le ).
- Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
- « Martine Poirot élue maire », L'Est républicain, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Armorial de France, p. 20797.