Esnes-en-Argonne — Wikipédia
Esnes-en-Argonne | |
Mairie. | |
Héraldique | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat | Véronique Adler 2020-2026 |
Code postal | 55100 |
Code commune | 55180 |
Démographie | |
Population municipale | 136 hab. (2021 ) |
Densité | 9,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 31″ nord, 5° 12′ 43″ est |
Altitude | 127 m Min. 205 m Max. 311 m |
Superficie | 14,76 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Esnes-en-Argonne est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins versants de la Meuse et de la Seine au sein respectivement du bassin Rhin-Meuse et du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau de Montzeville et le ruisseau d'Esnes[1],[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 953 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Septsarges », sur la commune de Septsarges à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 942,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Esnes-en-Argonne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,4 %), forêts (23,2 %), prairies (10,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,9 %), zones urbanisées (1,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Ad villam quæ Helna dicitur (962) ; Elne (1047) ; Elna (1049) ; Eyne (1569) ; Esne (1700) ; Aesnesiæ (1738)[14].
Homonymie avec le nom du ruisseau d’Esnes, attesté sous les formes Super Helnam fluvium (940) ; Super Elnam fluviolum (952) ; Super Helna fluvium (962)[15], affluent de la Meuse, dans l’arrondissement de Verdun.
Par arrêté préfectoral du 24.02.1922 , Esnes prend le nom d'Esnes-en-Argonne ( J.O., 1922, 3, 2622 ).
L'Argonne est une région naturelle de la France, qui chevauche les départements de la Marne, des Ardennes et de la Meuse, à l'est du bassin parisien.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village est quasiment détruit pendant la Première Guerre mondiale.
Esnes est en 1920 le premier chantier de reconstruction du Service civil volontaire international, organisation de volontariat fondée par l'ingénieur suisse Pierre Ceresole.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le territoire de la commune a été de nouveau lieu de combat.
- L'église détruite, en ruine, 1917.
- Le château détruit, en ruine, 1917. Dans les caves à vin se trouvait le poste de secours.
- Premier chantier du SCI à Esnes, construction de baraquements. À gauche, Pierre Ceresole.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2021, la commune comptait 136 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Martin, de 1861, détruite pendant la guerre 1914-1918, reconstruite en 1927.
- La grotte de Lourdes à côté du cimetière communal.
- Le monument aux morts sous forme de plaques sur un mur en ruine, avec le relief d'un jeune paysan semant dans un champ autour d'une croix, symbole de la vie qui reprend[21].
- L'ancien château d'Esnes-en-Argonne, détruit pendant la guerre 1914-1918. Dans les caves du château se trouvait un poste de secours, où les blessés de la Cote 304 étaient secourus.
- Grotte de Lourdes.
- Monument aux morts.
Nécropole nationale d'Esnes-en-Argonne
[modifier | modifier le code]Ce cimetière militaire français de 3,4 ha abrite les dépouilles de 6 661 soldats français tués pendant la Première Guerre mondiale, 3 661 reposent dans des tombes individuelles et 3 000 dans deux ossuaires. Dans le premier ossuaire reposent les soldats morts pour la France des régions de Béthelainville, Avocourt, Sivry-la-Perche, Cote 304, Esnes et Montzéville, dans le deuxième ossuaire reposent les soldats des régions Béthincourt, Bois-des-Forges, Cumières, Mort-Homme, Chattancourt et Malancourt.
- Entrée de la nécropole.
- Vue générale de la nécropole.
- Premier ossuaire.
- Deuxième ossuaire.
Monument de la cote 304
[modifier | modifier le code]Ce monument de la Première Guerre mondiale[22], sous la forme d'une haute borne quadrangulaire, a été érigé à la mémoire des unités ayant combattu pour la prise de cette position. Le nom des différentes unités sont gravés sur le monument. Il a été inauguré le 14 juin 1934 par Philippe Pétain[23].
Autres monuments de guerre
[modifier | modifier le code]- Les lieux de combat : Cote 304, Bois Camard, Bois Éponge, plateau et col de Pommerieux. Il y a toujours des tombes de guerre individuelles éparpillées sur ces lieux.
- Le monument du 173e Régiment d'Infanterie (guerre 1914-18).
- Le triple monument du 23e Régiment d'infanterie coloniale, du 3e Régiment d'artillerie coloniale, et du colonel Crosson (guerre 1939-1945).
- Le monument de la visite Mitterrand-Kohl à Esnes (surnommé le monument de François Mitterrand).
- Le mémorial de 76 I.D.
- Mémorial du 173e Régiment d'Infanterie.
- Mémorial du 23e Régiment d'Infanterie Coloniale.
- Le mémorial de 76 I.D.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jacques de Perusse des Cars, chevalier, comte des Cars et de Sainct Bonnet, baron de la Renaudie, seigneur d'Esne, mort en 1685. Une pierre tombale à l'intérieur de l'église Saint-Martin d'Esnes-en-Argonne fait référence à ce qui serait un lointain ancêtre de l'écrivain limousin Guy des Cars[24].
- Charles-Nicolas-Pierre Didiot, évêque de Bayeux et Lisieux de 1856 à 1866.
- Le 14 juin 1940, durant la bataille de France, François Mitterrand, futur président de la République française, alors sergent-chef au 23e régiment d'infanterie coloniale, est blessé à la Cote 304 et soigné au village d'Esnes. Le 22 septembre 1984, lors d'une des rencontres entre Mitterrand et Kohl, les deux chefs d'État visitent Esnes-en-Argonne[25]. À la suite de cela, le 6 juin 1985, le conseil municipal fait Mitterrand citoyen d'honneur d'Esnes-en-Argonne.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à la barre de vairée appointée d'azur et d'argent et à la bande d'argent chargée de trois fleurs de lis d'azur brochant sur le tout. | |
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Détails | Création de D. Lacorde et D. Larcher. Adopté en novembre 2013. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique d'Esnes-en-Argonne » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale d'Esnes-en-Argonne », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Esnes-en-Argonne et Septsarges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Verdun », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 79.
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, .
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Daniel J. Sherman, The Construction of Memory in Interwar France, University of Chicago Press, 1999, p. 291
- (en) American Fields Service
- « Torrent9 - telechargement de films et séries », sur espace-ehce.fr (consulté le ).
- « Des ancêtres de Guy des Cars à Esnes-en-Argonne… », L'Est républicain, (ISSN 0240-4958).
- Dossier de presse 25e anniversaire de la rencontre Mitterrand - Kohl