Fédération syrienne — Wikipédia
1922–1925
Drapeau (attesté en 1924[1]) | |
Statut | État fédéral administré selon les termes du mandat de la Société des Nations |
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Capitale | Alep et Damas alternativement (–) puis Damas (–) |
Monnaie | Livre libano-syrienne |
Superficie | 119 000 à 120 000 km2 |
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(1er) – | Soubhi Bey Barakat |
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(Der) – | Soubhi Bey Barakat |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
La Fédération syrienne (en arabe : الاتحاد السوري / al-ittiḥād as-sūrī), officiellement la fédération des États autonomes de Syrie, fut constituée le par l'arrêté no 1459 bis du haut-commissaire Gouraud[2]. Elle comprenait les États d'Alep, de Damas et des Alaouites[3], soit 119 000 à 120 000 km2[4]. Son gouvernement comprenait le « Président de la Fédération » et le « Conseil Fédéral »[5], dont on avait d'abord décidé de fixer le siège alternativement à Alep et à Damas[6] (article 7, alinéa 1er, de l'arrêté)[a]. Le , Damas devint le centre permanent du gouvernement de la Fédération syrienne, ce qui provoqua une division[6]. Le seul président de la Fédération fut Soubhi Bey Barakat (les arrêtés nos 1, 2 et 3 qu'il a pris le 25 août 1922 le disent élu par le Conseil fédéral le 29 juin 1922[8], mais, selon Edmond Rabbath, le premier président de la Fédération — qui n'était pas « rééligible pour l'année qui suivait la cessation de ses fonctions » (voir infra) — a été « nommé et non élu »[9] ; il fut néanmoins élu par le Conseil fédéral le 17 décembre 1923[10]). La Fédération syrienne fut officiellement dissoute, et les États d'Alep et de Damas fusionnés en un État de Syrie, par l'arrêté no 2980 du haut-commissaire Weygand en date du , « qui a reçu son application à partir du 1er janvier 1925 »[11], nommant Soubhi Bey Barakat président du nouvel État en prorogeant ses pouvoirs[12].
Histoire
[modifier | modifier le code]La première session du Conseil fédéral s'ouvrit à Alep le 28 juin 1922 par un discours du haut-commissaire Gouraud[13].
Gouvernement
[modifier | modifier le code]Le « Président de la Fédération » devait être élu par le « Conseil Fédéral », « parmi ses membres, à la majorité absolue des suffrages, pour la durée d'un an seulement et sans qu'il pût être rééligible pour l'année qui suivait la cessation de ses fonctions »[9].
« Le Président de la Fédération était le président du Conseil fédéral qui l'élisait. Il détenait — en quelque sorte, sous réserve des ratifications du Haut-Commissariat — le pouvoir exécutif de la fédération : (préparation et exécution du budget fédéral, nomination des fonctionnaires, élaboration des traités avec les Etats non fédérés). Le Conseil fédéral était l'organe délibérant. Composé de cinq représentants par Etat, il était compétent pour « étudier les propositions tendant à l'adoption d'une législation unique », ainsi que sur les questions économiques (travaux publics, etc) présentant un intérêt fédéral[5]. »
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- E. Wetterlé, p. 95.
- Stéphane Malsagne, p. 62 ; Annales des sciences politiques ; Le mandat de la France sur la Syrie et le Grand-Liban.
- Annales des sciences politiques ; Annie (Sartre-Fauriat) et Maurice Sartre.
- René Le Conte, p. 287.
- Jean-Albert Sorel, p. 60.
- Travaux de droit, d'économie et de sociologie.
- Anne-Marie Bianquis, p. 89.
- Bulletin officiel des actes administratifs du Haut Commissariat, p. 268.
- Edmond Rabbath, p. 129.
- L'Illustration.
- Stéphane Malsagne, p. 62 ; Rapport sur la situation de la Syrie et du Liban, p. 9.
- Rapport à la Société des Nations.
- Gabriel Menassa, p. 157.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Annales des sciences politiques (lire en ligne).
- Anne-Marie Bianquis (dir.), « Histoire de rêves », Monde, Autrement, no 65 hors-série « Damas : miroir brisé d'un Orient arabe », (lire en ligne).
- Annie (Sartre-Fauriat) et Maurice Sartre, Palmyre (lire en ligne).
- Bulletin officiel des actes administratifs du Haut Commissariat, (lire en ligne).
- Edmond Rabbath, L'évolution politique de la Syrie sous mandat, (lire en ligne).
- E. Wetterlé, En Syrie avec le général Gouraud, (lire en ligne).
- Gabriel Menassa, Les Mandats A et leur application en Orient, Paris, (lire en ligne).
- L'Illustration (lire en ligne).
- Jean-Albert Sorel, Le Mandat français et l'expansion économique de la Syrie et du Liban, (lire en ligne).
- Le mandat de la France sur la Syrie et le Grand-Liban (lire en ligne).
- Rapport à la Société des Nations (lire en ligne).
- Rapport sur la situation de la Syrie et du Liban (lire en ligne).
- René Le Conte, « Géographie administrative du Levant français », La Nature, (lire en ligne).
- Stéphane Malsagne, Fouad Chéhab, 1902-1973 (lire en ligne).
- Travaux de droit, d'économie et de sociologie (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Grande famine du Mont-Liban (1915-1918)
- Révolte arabe de 1916-1918
- Mandat français en Syrie et au Liban (1920-1923-1946)
- Grand Liban (1920-1943)
- Révolte alaouite de 1919, Territoire des Alaouites (1920-1936)
- État d'Alep, État de Damas (1920-1924), État des Druzes (1921-1936)
- Fédération syrienne (1922-1925)
- Grande révolte syrienne (1925-1927), Troupes spéciales du Levant (1927)
- Sandjak d'Alexandrette (1918-1938), État du Hatay (1938-1939), Djézireh de Syrie (1937)