Félix Potin (personne) — Wikipédia
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Père | Jean-Baptiste Potin (d) |
Fratrie | Mélanie Potin (d) (demi-sœur) |
Conjoint | Joséphine Miannay (d) |
Enfants |
Jean Louis Félix Potin, né le à Arpajon et mort le à Champigny-sur-Marne, est le fondateur de l'enseigne française de distribution du même nom. Sa conception novatrice du métier d'épicier fait son succès.
Biographie
[modifier | modifier le code]Félix Potin nait le à Arpajon dans une famille de cultivateurs[1]. Son père Jean-Baptiste le destine au notariat mais Félix quitte Arpajon en 1836 pour devenir commis épicier à Paris, alors que le métier d'épicier ne jouit pas à l'époque d'une bonne réputation[1]. En 1844, après huit années d'apprentissage, Félix Potin ouvre sa propre épicerie au numéro 28 de la rue Neuve-Coquenard, dans l'actuel 9e arrondissement de Paris[1]. Il épouse, le , Joséphine Miannay[1] ; Bonnerot, son ancien patron, est témoin de mariage[2]. Le couple a cinq enfants[3],[4].
Suivant l'exemple de Bonnerot (qui tenait une épicerie au 6 rue du Rocher dans l'actuel 8e arrondissement de Paris), Félix Potin applique dans son épicerie quatre principes qui seront la clé de son succès : vente à bon poids, produits de qualité, marge bénéficiaire réduite et prix affichés en magasin[5].

En 1860, Félix Potin laisse sa boutique à son beau-frère Théophile Miannay (qui a épousé sa demi-sœur Mélanie Potin) et ouvre une épicerie sur le nouveau boulevard de Sébastopol, au numéro 103, à l'angle de la rue Réaumur[6]. Pour approvisionner son magasin et celui de son beau-frère, Félix Potin ouvre en 1861 une fabrique à la Villette, où il transforme les produits qu'il reçoit directement de province ; il est le seul épicier parisien à posséder un tel établissement industriel[7].
Lors du siège de Paris en 1870, Félix Potin se distingue en refusant la spéculation sur les produits alimentaires ; il maintient des prix bas dans son magasin, où il organise le rationnement et il met de la nourriture à disposition des cantines nationales. Il est cependant calomnié comme accapareur et le Paris-Journal (d) annonce même le qu'il se serait suicidé à la prison Mazas[8]. Pour démentir, Félix Potin doit publier dans la presse une lettre titrée « Je ne suis pas mort ! ». Sa loyauté et sa probité sont confirmées quelque temps plus tard dans L'Illustration, en [9].
Alors à la tête de la plus grande entreprise d'épicerie de Paris[10], Félix Potin meurt le à Champigny-sur-Marne, dans sa maison de campagne[11]. Ses funérailles sont célébrées deux jours plus tard à l'église Saint-Nicolas-des-Champs[12] et il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 68)[13],[14]. Sa veuve, puis surtout ses trois fils et ses deux gendres, poursuivent le développement de l'entreprise familiale[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Camborde, p. 71.
- ↑ Camborde, p. 74.
- Jean-Michel Dumay, « Félix Potin réinvente l'épicerie », article paru dans Le Monde Magazine du 7 août 2010, p. 36-39.
- ↑ « Perspectives », La Croix, (consulté le ).
- ↑ Camborde, p. 74 et 75.
- ↑ Camborde, p. 78.
- ↑ Camborde, p. 80 à 82.
- ↑ « Mort de l’épicier Potin », Paris-journal, Paris, , p. 1 (lire en ligne sur Gallica).
- ↑ Camborde, p. 82 et 83.
- ↑ Camborde, p. 90.
- ↑ acte de décès.
- ↑ Camborde, p. 84.
- ↑ Sabine Delanglade, « Félix Potin, on en revient », article paru dans l'hebdomadaire L'Express du 22 juin 1995.
- ↑ Division 68.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Philippe Camborde et Jacques Marseille (dir.), « L'Installation de Félix Potin à Paris », La Révolution commerciale en France : du Bon Marché à l'hypermarché, Paris, Le Monde éd., , p. 71-90 (ISBN 2-87899-155-9)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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