Fabiani — Wikipédia

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D'une manière générale, le patronyme Fabiani se rapporte à l'histoire de la Rome antique. L'une des principales tribus patriciennes constitutives de la ville impériale était en effet la gens Fabia. Celle-ci a donné un grand nombre de personnages illustres dont Fabius Cunctator, Quintus Fabius Maximus, etc. À leur propos, Plutarque[1] relate l'origine divine d'un clan présent à la fondation de Rome, issu de pas moins que d'Hercule. Le nom serait dérivé soit de la fève, que les Fabii auraient introduite à Rome, soit du fossé ou de la fosse (foedus) que les premiers Fabiens auraient utilisés pour chasser les bêtes fauves. Ce n'est qu'ensuite que les Fodiens seraient devenus Fabiens[2].

L'épisode des 306 Fabiens qui sacrifièrent leur vie en 477 av. J.-C. dans un combat héroïque contre les Véiens reste dans les annales et témoigne aussi de l'illustration de cette race.

Sur le plan étymologique, Fabiani est plus précisément tiré du nom donné à l'une des familles sacerdotales qui célébraient les Lupercales : les Fabianii. Ces considérations ne préjugent pas la manière dont ce nom est devenu un patronyme dans le sens moderne du mot.

Personnalités corses

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En France, Fabiani est avant tout un patronyme qui peut faire référence à des personnalités corses. Les plus connues d'entre elles sont :

  • le général-comte Simon Fabiani de Santa-Reparata-di-Balagna, né en 1698 et assassiné en 1736 par les Génois alors qu'il soutenait le roi Théodore, dont la famille fut reconnue noble par le Conseil supérieur de la Corse en 1774 (voir la notice consacrée à la famille de Fabiani; descendance masculine jusqu'à la fin du XXe siècle ; reprise du nom par les Zipper de Fabiani, dont un ambassadeur de France[3]) ;
  • le professeur Jean-Noël Fabiani, de Calenzana, chirurgien, notamment lauréat, avec Sabine de la Brosse, des prix Communication de la Fondation pour la recherche médicale en 2012[4] ;
  • une dynastie de libraires et éditeurs avec privilèges du roi, installée à Bastia au XIXe siècle, et originaires de Balagne mais non rattachés aux Fabiani nobles de Santa Reparata[5].
  • Martin Fabiani (1899-1989), marchand d'art et éleveur de chevaux français ;
  • Mathieu Fabiani, commissaire de police devenu avocat et scénariste français pour entre autres Le Marginal, La Balance, Nos amis les flics, etc., et de séries télévisées.
  • Jean-Louis Fabiani, né en 1951, sociologue français.

Autres personnalités

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Mais le patronyme Fabiani a aussi été porté par des personnalités très variées dont certaines, même françaises, ne sont pas corses :

  • Alain Fabiani, né en 1958, joueur français de volley-ball ;
  • Joel Fabiani, né en 1936, acteur américain ;
  • Henri Fabiani, né en 1919, scénariste et réalisateur français ;
  • Max Fabiani (1865-1962), architecte de l'Art nouveau, né en Carinthie slovène, qui étudia puis exerça à Vienne et peut donc être considéré comme un artiste majeur de l'empire austro-hongrois[6] ;
  • Michel de Fabiani, né en 1945, dirigeant d'entreprise français (non corse)[7].

Références

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  1. Vie des Hommes illustres, édition de La Pléïade, tome I, pp 379-413: "Le premier Fabius, duquel est descendue la maison et la race des Fabiens, qui est l'une des plus grandes et des plus nobles de Rome, fut engendré par Hersule, qui engrossa une nymphe" ...
  2. Cf. Françoise Wycke-Lecocq, « La gens Fabia à l'époque républicaine : de la légende à l'histoire. Recherches sur la représentation littéraire d'une grande famille patricienne romaine » (thèse de Doctorat de 3° cycle, La Sorbonne - Paris IV, 1986, dir. Jean Beaujeu).
  3. cf. Who's Who in France depuis 2003 : notice Henry Zipper de Fabiani.
  4. cf. Who's who : notice Jean-Noël Fabiani. NB : comme pour les éditeurs-libraires de Bastia, le rattachement des Fabiani de Calenzana à la maison noble de Santa-Reparata-di-Balagna est une hypothèse à ce jour non vérifiée de manière irréfutable.
  5. Du moins en l'état actuel des travaux dans les archives anciennes. Un tel rattachement séduit certains, avec l'hypothèse d'une filiation naturelle, sans qu'ils aient pu jusqu'à présent produire un acte de nature à convaincre de la justesse de cette supposition. Tel semble être le cas d'Horace Fabiani (Souvenirs d'Algérie et d'Orient sur Gallica, Paris, E. Dentu éditeur, Libraire de la Société des Gens de Lettres, 1878). Bien que se gardant de mettre en avant un rattachement à la famille du général, l'auteur, de la lignée des éditeurs-libraires de Bastia, se réfère avec emphase, p. 158, au "héros négligé": "Nos histoires sont remplies des hauts faits de Ceccaldi et de Giafery, de Paoli et de Gaffory,mais elles ont trop oublié Simon Fabiani, l'associé d'Hyacinthe Paoli pour le redressement des griefs de la Corse, général de la nation en 1735 (sic), assassiné par des sicaires de la république ligurienne". Cette allusion sibylline pourrait refléter la croyance en un rattachement à la famille du général Fabiani.
  6. Cf. Marco Pozzetto : Max Fabiani (1865-1962), Ein Architekt der Monarchie, Edition Tusch, Wien, 1983 (ISBN 3-85063-124-9)
  7. cf. Who's who : notice Michel de Fabiani. Il existe en France une autre famille de Fabiani, originaire semble-t-il du Val d'Aoste et non noble