Famille Servan-Schreiber — Wikipédia

La famille Servan-Schreiber, française d'origine juive allemande, s'est distinguée au cours du XXe siècle dans le journalisme.

Cette famille compte parmi ses membres des journalistes et directeurs de publication, un député qui fut également ministre, mais aussi une épouse de président du Conseil.

Les fondateurs Joseph et Clara Schreiber

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Joseph Schreiber (1845-1902), ou Julius Joseph Schreiber, né à Gleiwitz en Silésie (alors en Prusse, aujourd’hui en Pologne), cadet d’une lignée de neuf enfants dont huit garçons, son père était un rabbin sans rabbinat.

Clara Schreiber (1855-1941), née Clara Feilchenfeld d'une famille juive allemande qui commerce dans le domaine du blé à Dantzig.

Selon la légende familiale, Joseph fut le secrétaire du chancelier Otto von Bismarck et choisit de s’exiler en France à la veille de la guerre franco-prussienne de 1870. Cette assertion, non vérifiée par des archives, fut contredite par l'ouvrage La Saga Servan-Schreiber relatant l'histoire de cette famille : Joseph était représentant de commerce à Berlin. Il y ouvrit une poste privée municipale puis essaya de l’étendre à Vienne. Face à l'antisémitisme et l'échec de son entreprise, Joseph décida d'émigrer aux États-Unis[1] : rendant visite à des cousins parisiens avant de rejoindre le Havre pour prendre le paquebot pour New-York en 1877, il resta finalement à Paris où sa femme le rejoignit en 1879 et où ils s'installèrent d'abord dans le quartier juif-allemand[Lequel ?]. Joseph fonda une maison d’import-export d’articles de mercerie et de quincaillerie, la maison JJ Schreiber[2]. Il fut proche d’Henri Brisson, son frère en franc-maçonnerie[3].

Malgré l'antisémitisme et l'antigermanisme français, la famille juive allemande descendante de rabbins réussit son intégration française (un décret paru au Journal officiel du naturalisait français les Schreiber). Émile Schreiber écrivit en 1917 un essai sur les relations entre l'Europe et les États-Unis qu'il signa sous le pseudonyme de Servan[4] (inspiré par la commune bretonne de Saint-Servan[4]). Il fit adjoindre ensuite ce pseudonyme à son nom patronymique pour faire plus « français » lors de la Seconde Guerre mondiale. Par la gloire militaire (Première guerre mondiale, Résistance pendant la Seconde)[pas clair], il accéda à la bourgeoisie, obtint un pouvoir d'influence par la presse et enfin un pouvoir politique[5]. Ce nom composite sera ensuite repris par les autres membres de la famille[4].

Généalogie simplifiée

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Cette généalogie simplifiée présente les principales personnalités de la famille Servan-Schreiber et de ses alliances :

Pour approfondir

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Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Jean Bothorel, Celui qui voulait tout changer, Les années JJSS, éd. Robert Laffont, 2005.
  2. Jean-Louis Servan-Schreiber et Christiane Collange, émission C’est de famille sur Europe 1, 15 juillet 2011.
  3. « Celui qui voulait tout changer », sur L'Express, .
  4. a b et c « L'ancien résistant et homme de presse Jean-Claude Servan-Schreiber est mort », sur parismatch.com, 11 avril 2018.
  5. Les Servan-Schreiber, L’ambition d’une famille, documentaire de Philippe Kohly, Arte France, 2002.
  6. (en) « Lumenogic becomes Hypermind - Hypermind », sur Hypermind, (consulté le ).