Famille de Montpellier — Wikipédia

Famille de Montpellier
Image illustrative de l’article Famille de Montpellier
Armes

Blasonnement D'or à la fasce de gueules accompagnée de trois têtes de maures de sable tortillées d'argent.
Devise Montpellier de Vedrin : Nec mihi soli (Rien pour moi tout seul)
Montpellier d'Annevoie de Villermont : Spes mea deus (Dieu est mon espérance)
Branches de Montpellier d'Yvoir (éteinte)
de Montpellier d'Annevoie
de Montpellier de Vedrin
de Montpellier de Senenne (éteinte)
Pays ou province d’origine Nivelles (Belgique)
Demeures Château d’Annevoie
Château de Vedrin
Château de Boninne
Château d’Erpent
Château de Rouillon
Château de Denée
Château de Namur
Charges Gouverneurs de la province de Namur

Grand-Bailli de Montaigle Mayeurs des ferons Chambellans héréditaires du comté de Namur

Fonctions ecclésiastiques Évêque de Liège

Assistant au trône pontifical

La famille de Montpellier olim Servais est une famille subsistante de la noblesse belge, anoblie en 1743 par lettres patentes. Sa filiation prouvée remonte à Thomas Servais ou Servay, prêtre et chapelain de Sainte Gertrude de Nivelles en 1460 qui teste en 1483, dont un fils naturel Vespasien Servais obtint en 1505 des lettres de Légitimation. Connu ensuite sous le nom de Jean Servais dit « de Montpellier » pour avoir étudié à l'université de cette ville (nom que ses descendants conservèrent), celui ci devint médecin et chirurgien et fut reçu bourgeois de Namur en 1498. Dans une copie de 1590 d'un acte de 1516 Jean de Montpellier est cité comme « homme de loy et de lignage » du comté de Namur. La famille de Montpellier forma à partir du XVIIe siècle une lignée de maîtres de forges et fut au XVIIIe siècle à l'origine des jardins d'eau du château d’Annevoie.

On trouve des porteurs du nom « Servays » ou « Servais » à Nivelles dès le milieu du XIVe siècle : en novembre 1354, Colart Servays, ou Servais prit en accense une maison à Nivelles[1]. Leurs descendants portaient les armes d'or à la fasce de gueules que l'on retrouvent portées par la famille de Montpellier, additionnées de trois têtes de maures.

La famille de Montpellier qui portait autrefois le nom « Servaix » ou « Servais » a une filiation prouvée qui remonte à un prêtre et chapelain du chapitre Sainte-Gertrude de Nivelles en 1460, nommé Thomas Servais ou Servay dont le fils naturel Vespasien Servais fut légitimé en 1505[2].

Premiers degrés de la filiation
  • Thomas Servais[3] ou Servay[4] († 1483/1484), prêtre et chapelain du chapitre Sainte-Gertrude de Nivelles en 1460-1461, receveur des communs chapelains en 1470-1479, teste le 22 septembre 1483 en faveur de ses confrères. Il a de Magdeleine Dame-Ade[2] ou de Damas[3] qui teste le 5 juillet 1480, plusieurs enfants illégitimes des deux sexes[2].
  • Vespasien Servais, connu ensuite comme Jean Servais dit « de Montpellier » (ca 1470-1532) pour avoir étudié à l'université de cette ville à la fin du XVe siècle. En 1505 Vespasien Servais, fils de Thomas Servais, prêtre et de Magdelaine Dame-Ade[2] ou de Damas[3] fut légitimé par lettres de Philippe Le Beau[5],[6].
Médecin et chirurgien, avoué de Bouge et de Beez, Jean Servais dit de Montpellier est reçu à la bourgeoisie de Namur le 12 octobre 1498[7]. Il achète le 20 avril 1513 le fief de La Motte et la Tour à Hannêche, le 15 février 1518 le fief du Grand Wangnaige à Jallet[8],[9] et le 5 octobre 1524, il acquiert les avoueries de Bouge et Beez à Gilles de La Ruelle[10],[11]. Il épouse Marie Caillet d'une famille de bouchers de Namur[12], puis Marie de Herlenvaulx, veuve d'Antoine de Glymes, écuyer[13]. Il meurt en 1532 et est enterré dans le cloître du couvent des Récollets à Namur sous une pierre qui porte un écu comportant une fasce accompagnée de trois têtes de maures tortillées, deux en chef et une en pointe et timbré d’un heaume orné de lambrequins[7].
« Maistre Jean de Montpellier » est cité parmi dix-sept « hommes de loy et de lignage » du comté de Namur[N. 1] dans une copie authentifiée de 1590 d'une sentence du 14 avril 1516 reconnaissant la qualité d’homme de loy et de lignage à Jean de Fernelmont dit de Longchamps; ladite copie fournie dans le cadre de la grande enquête de 1589-1590 sur les familles lignagères du comté de Namur[22]. Les hommes de loy et de lignage du comté de Namur, descendants de chevaliers par les femmes[N. 2] en ligne légitime (les enfants illégitimes ne pouvaient transmettre la noblesse à leurs descendants, sauf à être légitimés)[14], jouissaient jusqu'au XVIIe siècle dans le comté de Namur d'un statut social intermédiaire entre la noblesse proprement dite et la roture[24], qui leur donnait les privilèges de la noblesse jusqu'à la septième génération à partir du chevalier[25]
  • Maître Godefroy Servais dit de Montpellier[12] ou de Montpellier[26], chirurgien, avoué de Bouge et de Beez, fils de maître Jehan Servais dit de Montpellier, est fieffé en 1533 à Hânneche où il relève le 19 février 1533, le fief de la Tour[27]. Le 19 février 1541, il relève les avoueries de Bouge et Beez par décès de Jehan, son père et de Maroie Caillet, sa mère, puis il la transporte à Peronne de Glimes[12]. Reçu bourgeois de Namur le 4 septembre 1531, il épousa Saincte Labouga. Il se fixa vers 1540 à Châtelet « avec femme et enfants ». La famille se réinstalla à Namur vers 1666 avec son arrière-petit-fils Jean[28]. Godefroy était encore vivant et chirurgien en 1553[29]. Dont Jean qui suit.
  • Jean Montpellier[30] alias Jean de Montpellier, son fils (ca 1532-ca 1596), tanneur à Châtelet[30] bourgmestre de Châtelet en 1590-91, épousa Catherine Cramme, d'une famille de maîtres potiers de Châtelet[31]. Dans les comptes des impôts établis sur les commerçants de Châtelet pour 1588-1589, les pécules des vins obtenus par maître Jean de Montpellier sont de 195 florins[32]. En 1590-1591, Jean Montpellier est bourgmestre de Châtelet avec Nicolas Jehanson[33]. En 1592, il tenait une tannerie à Châtelet[30]. Selon le mémoire de licence de G. Furnemont, Il est cité en 1600 (après la date de sa mort présumée vers 1596) comme maître de forges à Châtelet[34]. Ils eurent entre autres :
  • Pierre Montpellier[35],[36] alias Pierre Antoine de Montpellier (ca 1580-1643), bourgeois et marchand de fer à Châtelet[36], fils du précédent, épousa vers 1606-08 Jeanne de Salengré puis en 1625 Jeanne de Rouillon dite Castaigne[35], issue d'une famille Rouillon anoblie plus tard en 1708[37]. Ces derniers eurent sept enfants dont Jean qui suit[38].
  • Jean de Montpellier (1634-1705), seigneur d’Yvoir, châtelain et fieffé à Annevoie, marchand de fer et maître de forges à Couillet, Yvoir, Houx, Vezin (Sclaigneaux), Annevoie et Godinne. En 1688, il devint seigneur d'Yvoir et y édifia le noyau de l’actuel château[3]. Selon Marc Belvaux, « Il fut, semble-t-il, le premier maître de forges de la famille, exploitant plusieurs établissements sidérurgiques à Yvoir dont il devint seigneur et y édifia le noyau de l’actuel château »[3]. Louis Philippe Darras (Histoire de la ville de Châtelet) indique qu'en 1669, le maître de forges Jean Montpellier, de Châtelet y louait la franche-chambre pour y exercer le commerce de clous[39]. Il épousa en 1666 Anne Rigaud dont il eut Pierre-Antoine (1669-1723), seigneur d’Assesse, Sorinne-la-Longue et Jassogne, auteur d'une branche éteinte au XVIIIe[3]. Il épouse en secondes noces Marie de Halloy, dont Jean qui suit[38].
  • Jean de Montpellier (1679-1740), seigneur d’Yvoir, châtelain et fieffé à Annevoie, maître de forges Yvoir, Houx, Annevoie, Vezin (Sclaigneaux), Thy-le-Château, Bouffioulx, Burnot, Yves-Gomezée (Saint-Lambert), Fairoul, Monceau et Marchienne-au-Pont (Zône), chambellan héréditaire du comté de Namur et mayeur des ferrons de la province de Namur. Selon Corneille Stroobant, il épousa Jeanne Françoise Bilquin[40], fille de Guillaume Bilquin[41] (ou de Bilquin, sa pierre tombale n'indique pas de particule)[42], maître de forges, par acquisition seigneur de Bioul, Marchienne-au-Pont et Mont-sur-Marchienne[43] (il prend alors la qualité d'écuyer) et de Marie-Agnès de Baillencourt, dame de Hommelbrouck, dont, entre autres, Charles-Alexis et André-Joseph :
  • Charles Alexis de Montpellier d'Annevoie (1717-1807), écuyer, seigneur d'Annevoie, Rouillon, Ambresin et Ambresineau, Celles à Vedrin, membre de l'État noble et chambellan héréditaire du comté de Namur, mayeur des ferrons, grand bailli de Montaigle, maître de forges à Annevoie, Bomerée, Boussu-lez-Walcourt (Feronval), Vezin (Sclaigneaux), Thy-le-Château, Bouffioulx, Burnot, Yves-Gomezée (Saint-Lamert), Fairoul, Marchienne-au-Pont (Zône), Monceau et Salzinnes, créateur des jardins d'eau d'Annevoie. Marié en 1774 à Marie Thérère Lambertine (de) Vivier, dame de Celles (Vedrin), dont descendance[38], entre autres :
    • Nicolas-Charles de Montpellier d'Annevoie (1755-1813), écuyer, seigneur d'Annevoie, Rouillon et Rosseignies, puis maire d'Annevoie, maître de forges à Annevoie, Bomerée, Boussu-lez-Walcourt (Feronval), Vezin (Sclaigneaux), Thy-le-Château, Bouffioulx, Burnot, Yves-Gomezée (Saint-Lamert), Fairoul, Marchienne-au-Pont (Zône), Monceau et Salzinnes, artiste-peintre . Marié en 1789 à Anne-Thérèse de Neyboum, dame d'Hulplanche, La Grande Arse et Rosseignies, d'une famille d'origine suédoise, dont descendance : les Montpellier d'Annevoie[38]:
    • Lambert-Alexis de Montpellier (1757-1834), écuyer, seigneur d'Ambresin, Ambresineau, Fooz, Haye-à-Fooz et Wépion, membre du conseil général du département en 1800, maire de Wépion, maître de forges. Sans alliance.
    • Jean-François-Adrien de Montpellier de Vedrin (1758-1819), écuyer, propriétaire de l'ancienne seigneurie de Celles (Vedrin), maire puis bourgmestre de Vedrin, épousa en 1801 Henriette de Séverin. Ils sont les ancêtres des barons de Montpellier de Vedrin.
  • André-Joseph de Montpellier de Senenne (1718-1775), écuyer, seigneur de Senenne, Onthaine, Fontenelle et Hennegau, licencié ès lois, avocat au Conseil de Namur, maître de forges, épousa Eulalie (de) Jacquier de Virelles, dont postérité éteinte en 1824.

Charles Alexis de Montpellier et son frère André Joseph de Montpellier furent anoblis par lettres patentes du 9 janvier 1743 de la reine et future impératrice Marie Thérèse[44].

La famille se divisa en quatre branches principales : Montpellier d’Yvoir (éteinte en 1781), Montpellier d’Annevoie (avec ses rameaux dits d’Annevoie, de Rouillon et de Denée), Montpellier de Vedrin et Montpellier de Senenne (branche d’Onthaine, éteinte en 1824). La ligne aînée des Montpellier d'Annevoie a en outre relevé le nom « Hennequin de Villermont » en qualité de derniers descendants de cette famille éteinte en Belgique.

Maîtres de forges dans le comté de Namur

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Du XVIIe siècle et jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle (dernier établissement fermé en 1867, à Annevoie), la famille de Montpellier forma une lignée de marchands de fer puis de maîtres de forges. Elle exploita de nombreuses usines, notamment à Annevoie (En-Haut et En-Bas), Anhée (Moulins), Bouffioulx, Châtelet, Couillet, Burnot, Fairoul, Boussu-lez-Walcourt (Feronval), Godinne (Chaveau), Houx, Marchienne-au-Pont (Zone), Monceau, Montigny-le-Tilleul (Bomerée) Rouillon, Salzinnes, Thy-le-Château, Vezin (Sclaigneaux), Yves-Gomezée (Saint-Lambert), Yvoir (forges Gobeau, Hamaide, Redeau, Jean Tournon, Marteau Jean, Marteau Feullien, forge Henry et forge Houyette). Au XIXe siècle, les Montpellier possédaient également des usines et batteries de cuivre à Arbre, Burnot, Rivière et Namur.

Illustrations

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La famille de Montpellier donna deux bourgmestres de Châtelet : Jean (de) Montpellier en 1590-1591[30] et Lambert (de) Montpellier en 1657-1658[45]. Elle donna au XVIIIe siècle deux chambellans héréditaires du comté de Namur, deux mayeurs des ferons, un grand-bailli de Montaigle, un membre de l’État noble du comté de Namur et deux chanoines de la cathédrale de Namur. Aux XIXe et XXe siècles, elle donna un colonel commandant de volontaires namurois aux combats de 1830, un évêque ultramontain de Liège, un gouverneur de la province de Namur, trois membres de la chambre des représentants, un professeur de l’université catholique de Louvain membre de l’Académie royale de Belgique, un procureur du Roi de Namur et des héros durant les deux guerres mondiales.

Terres et propriétés

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Sous l’Ancien régime, la famille a possédé les fiefs de La Tour de Hannêche (1513), du Grand Wangnaige à Jallet (1518), les avoueries de Bouge et de Beez (1524), les seigneuries d'Yvoir (1688), Jassogne (1706), Assesse (1717), Sorinne-la-Longue (1717), Hennegau (sous Hasselt - 1725), Onthaine (< 1747), Senenne (< 1747), Ambresin (1753), Ambresineau (1753), Anhée-Grange-Senenne (1755), Annevoie (1758), Rouillon (1758), Fontenelle (1759), Celles (à Vedrin - 1771), Rosseignies (1781) , Fooz (1792), Haye-à-Fooz (1792) et Wépion (1792).

Ses anciennes demeurent les plus connues sont les châteaux d’Annevoie, Arbre (châteaux d'En-Haut et de Marteau-Longe), Boninne, Boussu-en-Fagne, Denée (château et château-ferme), Erpent-Val, Fooz, Hannêche (La Tour), Onthaine, Rouillon, Sorinne-la-Longue, Vedrin et Yvoir, et à Namur les hôtels particuliers de Namur d'Elzée, Bouhon et de la Rigauderie.

Les Montpellier et Annevoie

le Château d'Annevoie

En 1691, Jean de Montpellier (1634-1705), maître de forges, acquiert dans le cadre d’une succession dont son épouse Marie de Halloy était cohéritière, un domaine à Annevoie comprenant un château et des forges. Son fils cadet, Jean (1679-1740) agrandit le château d’Annevoie au début du XVIIIe siècle. Le fils aîné de ce dernier, Charles-Alexis (1717-1807) transforma le château et l’embellit considérablement.

Le buffet d'eau dans le jardin.

Imprégné de la beauté des jardins de Versailles et de Saint-Cloud, il aménagea entre 1758 et 1776 les jardins d’eau d'Annevoie, véritable prouesse technique car la soixantaine de fontaines fonctionne sans aucune machinerie, selon le principe des vases communicants. Renommés dès leur création, les jardins reçurent en 1783 la visite du duc Albert de Saxe-Teschen, lieutenant gouverneur et capitaine général des Pays-Bas et de sa femme l’archiduchesse Marie-Christine, sœur de Joseph II, et en 1789, ces derniers sont accompagnés du comte d’Artois, futur Charles X, fuyant la Révolution. La famille conserva la propriété jusqu’à la vente du château et des jardins en 2000, et de leur droit d'habitation en 2004. Le domaine est devenu propriété de la Région wallonne en 2004. Depuis 2017, celui-ci est géré par une fondation privée, la Fondation Domaine Historique du Château et des Jardins d’Annevoie, locataire emphytéotique pour une période de 99 ans[46].

Noblesse et titres

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  • 1516 : Dans une copie de 1590 d'une sentence du 14 avril 1516 reconnaissant la qualité d’ « homme de loy et de lignage » à Jean de Fernelmont dit de Longchamps, maistre Jehan de Montpellier est cité parmi dix-sept « hommes de loy et de lignage » du comté de Namur (les hommes de loi et de lignage du comté de Namur, descendants de chevaliers par les femmes en ligne légitime (les enfants illégitimes ne pouvaient transmettre la noblesse à leurs descendants, sauf à être légitimés)[14], jouissaient jusqu'au XVIIe siècle dans le comté de Namur d'un statut social intermédiaire entre la noblesse proprement dite et la roture[24]. Cette condition était de nature précaire et ne subsistait plus après la septième génération si un nouvel apport de sang noble ne venait relever la qualité des descendants. L'homme de loy et de lignage perdait ses prérogatives, s'il cessait de vivre noblement[24]. Les lignages s'éteignirent naturellement au début du XVIIe siècle, compte tenu de la fin des adoubements au XVe siècle. Quoique ayant avec la noblesse certaines affinités, l'appartenance à un lignage n'a jamais constitué une preuve de noblesse (un acte du 2 décembre 1638 statue implicitement que le fait d'appartenir à un lignage n'était pas une preuve de noblesse[47]).
  • 1743 : Charles-Alexis de Montpellier et André-Joseph de Montpellier, son frère, furent anoblis par lettres patentes de la reine et future impératrice Marie Thérèse[44].
  • 1758 : admission à l'État noble du comté de Namur de Charles-Alexis de Montpellier, bailli de Montaigle.
  • 1846 et 1847 : reconnaissances de noblesse par le roi des Belges Léopold Ier
  • 1859 : comte romain personnel pour Théodore de Montpellier[48], évêque de Liège et assistant au trône pontifical.
  • 1896, 1919 et 1929 : baron par primogéniture masculine (branche de Vedrin)[49].
  • d’or à la fasce de gueules, accompagnée de trois têtes de maures tortillées d’argent[44] (la branche des Montpellier d’Annevoie de Villermont s'est vu concéder en 2019 par le roi Philippe un écartelé Montpellier–Villermont).

Devises :

  • Spes Mea Deus pour la branche de Montpellier d’Annevoie de Villermont
  • Nec Mihi Soli pour la branche de Montpellier de Vedrin,
  • Omnibus Omnia pour Monseigneur de Montpellier de Vedrin

Notes et références

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  1. Selon Frédéric de Montpellier et Marc Belvaux l’hypothèse de faire de Jehan de Montpellier un descendant ou un parent d'un Jehan Servais dit de Jumet (ancienne commune de la principauté de Liège), cité en 1448 comme « homme de loy et de lignage » du comté de Namur, pourrait expliquer pourquoi Jehan de Montpellier est mentionné avec la qualité d'« hommes de loy et de lignage » du comté de Namur. Néanmoins, cette hypothèse n’est pas démontrée[3]. Il faut cependant noter que Jehan dit Vespasien Servais dit plus tard « de Montpellier » est un des enfants illégitimes du prêtre Thomas Servais, or le privilège de noblesse reconnu aux hommes de loi et de lignage du Comté de Namur ne pouvait se transmettre en ligne illégitime[14]. Les lettres de légitimation de Jehan Servais dit de Montpellier par Philippe le Beau en 1505 précisent bien que celui-ci pourra « come personne legistime » succéder et venir aux biens et successions de ses père et mère. Selon Marc Belvaux, cette légitimation pour « succéder et venir aux biens et successions » est aussi valable pour la reconnaissance de sa qualité lignagère[15], Maurice Houtart indique lui qu'il était de règle que « la filiation qui conférait le droit de lignage ne pouvait être entachée de bâtardise »[16]. On peut noter que Jean Servais dit de Montpellier ne porte pas la qualification d' « homme de loy et de lignage » dans les autres actes où il est cité plus tard, mais le 15 février 1518 il est qualifié d' « honorable homme » maistre Jan Servaix dit de Monpellier lorsqu'il relève le fief du Grand Wangnaige de Jallet[17] et « homme honorable » sur sa pierre tombale et que même si la qualification « honorable homme » est non spécifique aux hommes de loi et de lignage mais portée aussi par des bourgeois de Namur[18], elle était aussi selon Paul Rops l'une des qualifications portées par les hommes de loi et de lignage[19]. La pierre tombale de Jean Servais dit de Montpellier qui se trouvait dans l'église des Récollets à Namur portait un écu comportant une fasce accompagnée de trois têtes de maures tortillées, deux en chef et une en pointe et timbré d’un heaume orné de lambrequins[20] et les gens de loy et de lignage portaient des armoiries timbrées[21].
  2. Même si généralement les auteurs indiquent que les hommes de loi et de lignage du Comté de Namur sont des descendants d'un chevalier par les femmes, on trouve aussi des cas d’hommes de loi et de lignage descendants en ligne masculine d’un chevalier comme par exemple celui de Jehan Moreau qui établit en 1388 son lignage en ligne masculine jusqu’au chevalier Warnier dou Sollier[23].

Références

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  1. René Goffin, Généalogies nivelloises, Société archéologique et folklorique de Nivelles et du Brabant Wallon, 1959, page 133.
  2. a b c et d René Goffin, Généalogies nivelloises, Société archéologique et folklorique de Nivelles et du Brabant Wallon, 1959, page 151.
  3. a b c d e f et g Marc Belvaux La famille de Montpellier, 2007 sur le site de l’Association Royale Office Généalogique et Héraldique de Belgique.
  4. René Goffin, Généalogies nivelloises, Société archéologique et folklorique de Nivelles et du Brabant Wallon, 1959, page 150.
  5. Archives Départementales du Nord: inventaire sommaire, Volume 3,Dale, 1877, page 42.
  6. Willy van Hille, Inventaire des lettres de légitimation enregistrées aux Chambres des comptes de Lille et de Brabant, au Conseil de Brabant et aux Conseils privés espagnol et autrichien des Pays-Bas et de Franche-Comté, Familia et Patria, Handzame, 1979, page 196 : Registre du au 31 décembre 1505, f° 15 v° : Vespasien Servais, fs Thomas prêtre et Madelaine de Damas, libre, (Bruxelles) (avril 1505).
  7. a et b René Goffin, Généalogies Nivelloises, Société archéologique et folklorique de Nivelles et du Brabant Wallon, 1959, page 144.
  8. Stanislas Bormans, Les fiefs du comte de Namur, 1875, page 399.
  9. Marc Belvaux, La famille de Montpellier, dans Recueils de l'Office généalogique et héraldique de Belgique, t. LIX, Bruxelles, 2007, p. 45-46.
  10. Stanislas Bormans, Les fiefs du comte de Namur, 1875, page 435.
  11. Marc Belvaux, La famille de Montpellier, dans Recueils de l'Office généalogique et héraldique de Belgique, t. LIX et LX, Bruxelles, 2007, p. 47-48
  12. a b et c Stanislas Bormans, Les fiefs du comte de Namur, 1875, page 462.
  13. M. Belvaux, La famille de Montpellier, dans Recueils de l'Office généalogique et héraldique de Belgique, t. LIX, Bruxelles, 2007, p. 38.
  14. a b et c Annales de la Société Archéologique de Namur, Volume 20, 1893, page 288. ; L. Fourez, Le droit héraldique dans les Pays-Bas catholiques, 1932, p. 101.
  15. Marc Belvaux, La famille de Montpellier, OGHB, p. 41.
  16. Maurice Houtart, Une enquête sur les gens de lignage du Comté de Namur en 1589-1590, Vaillant-Carmanne, 1919, page 417.
  17. F. de Montpellier et M. Belvaux, Aux origines de la famille de Montpellier, dans Le Parchemin, Office généalogique et héraldique de Belgique, 2011, page 45.
  18. Annales de l’Académie d’archéologie de Belgique, Volumes 41 à 42, 1885, page 123.
  19. Paul Rops, Les hommes de loy et de lignage du Comté de Namur in Annales de la Société archéologique de Namur, Volume 20, 1893, page 295.
  20. Marc Belvaux, La famille de Montpellier, t. I, OGHB 2007, p. 21.
  21. Paul Rops, Les hommes de loy et de lignage du Comté de Namur in Annales de la Société archéologique de Namur, Volume 20, 1893, page 294.
  22. F. de Montpellier et M. Belvaux, Aux origines de la famille de Montpellier, Le Parchemin, 2011, pages 295-297.
  23. Annales de la Société archéologique de Namur, 1967, page 189.
  24. a b et c Annales de l'Est, 1906, page 88.
  25. Léon Arendt, Alfred De Ridder, Législation héraldique de la Belgique, 1595-1895, Société belge de librairie, 1896, page 171.
  26. F. Ladrier, Pauvres et œuvres de charité à Namur à la fin du XVIe siècle, in ASAN, , p. 204
  27. Stanislas Bormans, Les fiefs du comte de Namur, 1875, page 450.
  28. René Goffin, Généalogies Nivelloises, Société archéologique et folklorique de Nivelles et du Brabant Wallon, 1959, page 39.
  29. Annales de la Société archéologique de Namur, 1967, page 204.
  30. a b c et d Louis Philippe Darras, Histoire de la ville de Châtelet, Volume 2, 1898, page 155.
  31. Exposition de l'art ancien au Pays de Liège Catalogue officiel, 1881 page 15.
  32. Louis Philippe Darras, Histoire de la ville de Châtelet, Volume 2, 1898, page 61.
  33. Louis Philippe Darras, Histoire de la ville de Châtelet, Volume 1, 1898, page 155.
  34. G. Furnémont, Le château d'Annevoie, Mémoire de licence, 1986-87, p. 10 ;
  35. a et b Louis Philippe Darras, Histoire de la ville de Châtelet, Volume 2, M. Hubert, 1898, page 175.
  36. a et b Edmond Yernaux, Histoire de Montigny, Labor 1963, page 95.
  37. "Anoblissement+pour+François+Rouillon+dit+Castaigne"&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiE9JPbk_v3AhUv7rsIHW1iDuoQ6AF6BAgCEAI#v=onepage&q="Anoblissement%20pour%20François%20Rouillon%20dit%20Castaigne"&f=false Annuaire de la noblesse de Belgique, Volume 13, 1859, page 297.
  38. a b c et d Charles Emmanuel Joseph Poplimont, La Belgique héraldique, 1863, pages 349-354.
  39. Louis Philippe Darras, Histoire de la ville de Châtelet, Volume 2, M. Hubert, 1898, page 126.
  40. Corneille Stroobant, Notice historique et généalogique sur les seigneurs de Tyberchamps, Volume 14, Typographie de J.-H. Dehou, 1851, page 304.
  41. Corneille Stroobant, Notice historique et généalogique sur les seigneurs de Tyberchamps, Volume 14, Typographie de J.-H. Dehou, 1851, page 304.
  42. Marguerite Yourcenar, Le labyrinthe du monde, Gallimard, 1990, page 81.
  43. Documents & rapports de la Société Royale Paléontologique & Archéologique de l'Arrondissement Judiciaire de Charleroi, Volume 20, 1894, page 162.
  44. a b et c Jean Charles Joseph de Vegiano, Nobiliaire des Pays-Bas et du comté de Bourgogne, 1868, page 1393.
  45. Louis Philippe Darras, Histoire de la ville de Châtelet, Volume 1, 1898, page 164.
  46. Les Jardins d'Annevoie bientôt remis en état par leur nouveau propriétaire, RTBF, .
  47. Léon Arendt, Alfred De Ridder, Législation héraldique de la Belgique, Société belge de librairie, 1896, page 24.
  48. Etat présent de la noblesse belge, 1994, seconde partie, p. 317
  49. Comte Humbert de Marnix de Sainte Aldegonde, "État présent de la noblesse belge, Annuaire 2010, Première partie, Meh - Mor", Collection État présent ASBL, Bruxelles, 2010.

Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Sources familiales

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  • M. Belvaux et F. de Montpellier, La famille de Montpellier. Visages d'antan, Association familiale Montpellier, 2009, 336 pp.
  • M. Belvaux et F. de Montpellier, La famille de Montpellier. Jadis et demain, Association familiale Montpellier, 2015, 240 pp
  • F. de Montpellier et M. Belvaux, La famille de Montpellier. Mélanges, Association familiale Montpellier, 2020, 168 pp.
  • F. de Montpellier et M. Belvaux, Aux origines de la famille de Montpellier, dans Le Parchemin, Office généalogique et héraldique de Belgique, 2011, p. 291-313, et 2012, p. 566.
  • F. de Montpellier, Nos beaux objets armoriés. Des grès de Bouffioulx aux armes Montpellier, dans Le Parchemin, Office généalogique et héraldique de Belgique, 2016, p. 469-487

Articles connexes

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