Ferdinand Hurter — Wikipédia
Naissance | Schaffhouse (Suisse) |
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Décès | (à 53 ans) Cressington (en), Liverpool (Royaume-Uni) |
Nationalité | suisse |
Résidence | Angleterre |
Domaines | chimie, photographie |
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Institutions | Gaskell, Deacon & Co., United Alkali Company |
Diplôme | École polytechnique fédérale de Zurich, Université de Heidelberg |
Renommé pour | Chimie, Photographie |
Distinctions | Progress Medal of the Royal Photographic Society, 1898 |
Ferdinand Hurter, né le à Schaffhouse, mort le à Cressington (en) est un industriel de la chimie installé en Angleterre. Il réalise aussi des recherches en photographie.
Jeunesse
[modifier | modifier le code]Ferdinand Hurter est le fils unique de Tobias Hurter, relieur d'art et député au Grand Conseil schaffhousois et sa femme Anna Oechslein[1],[2]. Son père meurt alors qu'il a que deux ans, sa mère travaille comme infirmière pour faire vivre sa sœur Elizabeth et lui. Elle épousa ensuite le demi-frère de son mari, David, et Ferdinand développa une forte relation avec son beau-père[3]. Après une formation au gymnasium local, il est apprenti d'un teinturier à Winterthour, avant d'aller à Zurich pour travailler dans une usine de soie. Il suit les cours de l'École polytechnique fédérale de Zurich, avant d'aller à l'Université de Heidelberg. C'est là qu'il étudie la chimie avec Robert Wilhelm Bunsen et la physique avec Gustav Kirchhoff. Il obtient son doctorat en 1866[4].
Carrière
[modifier | modifier le code]Hurter se voit offrir un poste de professeur à Aarau, mais décline la proposition et avec quelques lettres d'introduction part pour Manchester en 1867[5]. Il rejoint Henry Deacon et Holbrook Gaskell et leur usine d'alcali, Gaskell, Deacon & Co., à Widnes dans le Lancashire[6]. Il y devient chef de laboratoire et travaille avec Deacon pour développer un processus pour convertir l'Acide chlorhydrique, un sous-produit du procédé Leblanc de fabrication d'alcali, en chlore et hypochlorite de calcium[1],[7]. Il est un pionnier de l'application des principes de la chimie physique et de la thermodynamique aux procédés industriels et à partir de 1880 il est considéré comme une autorité mondiale dans la fabrication de l'alcali[1],[8]. Il fut un ardent défenseur du procédé Leblanc contre les autres méthodes développées à la même époque[9] bien qu'il fasse des recherches sur le Procédé Solvay sans succès[10]. Il s'opposa à ce procédé en mentionnant l'énorme quantité d'électricité nécessité par l'électrolyse[11] bien qu'il soit revenu plus tard sur son opinion[12].
Quand les usines Leblanc fusionnèrent avec United Alkali Company, il est chargé de développer un laboratoire de recherche à Widnes, qui porta plus tard son nom. Il joue un rôle dans la fondation de la Society of Chemical Industry en 1881, devenant son président de 1888 à 1890[13]. Il publie 24 articles dans des journaux anglais[14]. Il fait des conférences pour vulgariser les sujets scientifiques[15]. Comme chef de laboratoire à l'United Alkali Company, malgré sa santé déclinante, il voyage dans de nombreux pays d'Europe et fait aussi une visite aux États-Unis[16].
Il s'intéressa aussi à la photographie, collaborant avec Vero Charles Driffield (en), un ingénieur à Gaskell-Deacon. Ensemble, ils publièrent de nombreux articles. Ils furent conjointement récompensés de la Progress Medal par la Royal Photographic Society en 1898[17]. Les résultats de leurs recherches révolutionnèrent la photographie en inventant la sensitométrie[13]
Vie privée
[modifier | modifier le code]En 1871, il se marie avec Hannah Garnett, avec laquelle il a six enfants, dont l'un meurt en bas âge. Ils vécurent à Prospect House à Crow Wood et plus tard à Wilmere House[8]. Il conserva sa nationalité suisse et envoya ses enfants en Suisse pour y suivre une partie de leur éducation[18]. Il apprécie la musique et joue de la clarinette et du piano. Il fit campagne pour l'enseignement gratuit et l'adoption du système métrique en Grande-Bretagne. Il meurt dans sa maison de Cressington près de Liverpool et est enterré à l'église de Farnworth. Son patrimoine est évalué à un peu moins de 6 300 £[1].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) D.W.F. Hardie, A History of the Chemical Industry of Widnes, Imperial Chemical Industries, , 250 p.
Notes
[modifier | modifier le code]- (en) N. J. Travis (2004) ‘Hurter, Ferdinand (1844–1898)’, rev., Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, [1] Consulté le 10 juillet 2007
- « Hurter, Ferdinand » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Hardie 1950, p. 165.
- Hardie 1950, p. 166.
- Hardie 1950, p. 167.
- Hardie 1950, p. 67.
- Hardie 1950, p. 67–68.
- Hardie 1950, p. 168.
- Hardie 1950, p. 164.
- Hardie 1950, p. 169.
- Hardie 1950, p. 181–182.
- Hardie 1950, p. 190.
- (en) « Notable Chemists - Ferdinand Hurter », Society of Chemical Industry
- Hardie 1950, p. 170.
- Hardie 1950, p. 171.
- Hardie 1950, p. 178–179.
- Hardie 1950, p. 173–174.
- Hardie 1950, p. 172.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Hurter et Driffield, fondateurs de la sensitométrie Article du photographe scientifique Claude Bouchot.
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives aux beaux-arts :