Fernand Marie Joseph Antoine Lavit — Wikipédia
Fernand Marie Joseph Antoine Lavit | |
Naissance | Florensac |
---|---|
Décès | (à 83 ans) Paris |
Arme | Artillerie de marine |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1896 – 1912 |
Conflits | Madagascar, Tonkin |
Distinctions | Commandeur de la légion d'honneur, chevalier du dragon de Annam |
Autres fonctions | Administrateur colonial, résident supérieur du Cambodge |
modifier |
Fernand Marie Joseph Antoine Lavit, né le à Florensac (Hérault) et mort à Paris le , est un polytechnicien, officier d'artillerie de marine et administrateur colonial français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fernand Marie Joseph Antoine Lavit, né le [1] à Florensac, est le fils de François Cirice Saint-Alban et de Albanie Rosalie Jeanne Albouy, et le petit fils-d'un couple d'instituteurs.
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]En 1892, conformément à la loi en vigueur[2], Lavit « se fait recenser » à ses vingt ans révolus et l'année suivante, le tirage au sort rassemble en janvier-février à Florensac, chef-lieu de canton, tous les jeunes hommes de la même classe recensés dans les communes du canton. Lavit est reconnu bon pour le service et le no 37 qu'il tire et qui sert à déterminer l'arme d'affectation le place dans la 1re partie et 1re portion de la liste du recrutement cantonal[3]. Il se voit attribuer également un degré d'instruction générale égal à cinq qui correspond aux bacheliers ès lettres et aux bacheliers ès sciences.
Lavit poursuit en effet ses études et prépare le concours de l'École polytechnique. Il atteint ses vingt-et-un ans le et est alors dirigé le même jour comme sapeur mineur au 2e régiment du génie à Montpellier pour effectuer son service militaire de trois ans. À l'échéance de la première année, il ne peut bénéficier des dispositions de l'article 23 de la loi du sur le recrutement de l'armée[4] qui lui auraient permis d'obtenir une dispense et d'être envoyé dans ses foyers.
Lavit continue cependant à entretenir ses connaissance pour se présenter au concours de l'École polytechnique où il est reçu en 1896[5] à vingt-quatre ans en tant que « candidat dit militaire ». Ces candidats, engagés dans l’armée, sont autorisés à se présenter au concours jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans s’ils renoncent à tout emploi dans les services civils[6]. L'armée le met en congé le avant l'échéance du , et le Lavit signe en tant qu'élève à la Mairie du 5e arrondissement de Paris un engagement de trois ans à compter du pour l'arme de l'artillerie[3].
Il est affecté à sa sortie en 1898 comme sous-lieutenant à l'artillerie de marine[5]. Après deux ans à l'école d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau, il est nommé lieutenant au 1er régiment d'artillerie de marine. Envoyé à Madagascar le , il est de retour en et est envoyé au Tonkin l'année suivante le (hors cadre (hors cadre aux travaux publics) où il rencontre sa première épouse avant de rentrer en France le , un an après son mariage. Il a étudié de 1904 à 1909 en Annam, au Laos et au Cambodge un projet de chemin de fer. Pour ces services, le Ministère de la Guerre lui adresse une lettre de félicitations en date du . Il est alors nommé en Afrique équatoriale française le où il étudie en 1911 le tracé d'un chemin de fer pour désenclaver Brazzaville. Il revient le .
Lavit est nommé en 1912 capitaine. Il est mobilisé en 1914 comme chef d'escadron d'artillerie coloniale. Il fait campagne au Cameroun, avant d'aller sur le front en France dans les années 1916-1917.
Il met alors un terme à une carrière militaire qui aura duré dix-neuf ans (service militaire compris) pour entrer dans l'administration coloniale.
Carrière civile
[modifier | modifier le code]Lavit est nommé en 1913 administrateur des colonies de 1re classe. Gouverneur de Guinée en 1919, il est ensuite lieutenant gouverneur du Tchad de 1920 jusqu'en 1923, premier civil occupant cette fonction, avant de devenir directeur des finances. L'année 1929 il part pour le Protectorat du royaume du Cambodge où il devient résident supérieur jusqu'en 1932. Il prend sa retraite en 1933 avec une nomination au grade de commandeur dans l'ordre de la Légion d'honneur. En 1934 il est secrétaire général de l'Association cotonnière coloniale[7] et occupe des postes d'administrateur dans diverses sociétés liées à la Banque Worms.
Vie privée
[modifier | modifier le code]Lavit se marie en 1908 au Viet-Nam avec Berthe Champoudry, fille de Paul Champoudry premier maire de Đà Lạt. Devenu veuf en 1945, il épouse en 1948 en secondes noces Elina Olivier dont il divorce en 1954. Il meurt le dans le 14e arrondissement de Paris.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Fernand Lavit est nommé
- chevalier de la légion d'honneur le ;
- officier de la Légion d'honneur le en tant que Gouverneur de 3e classe, Lieutenant-Gouverneur du Tchad ;
- commandeur de la Légion d'honneur le en tant que Gouverneur des colonies[8]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des administrateurs coloniaux au Tchad
- Liste des Résidents supérieurs (subordonnés aux Gouverneurs-généraux de l'Indochine française)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Cote 19800035/89/11115 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Fernand Marie Joseph Antoine LAVIT (1872 - 1955 sur Parcours de vies dans la Royale
- Un tueur de tigres Le petit journal illustré (25 juillet 1909)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Acte naissance AD34 (p. 64/125) mariages, décès en mentions marginales
- Loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée, promulguée au Journal officiel du 17 juillet 1889, Bulletin des lois, n° 1263, p. 73 sur Gallica.
- « Fiche matricule des registres militaires », sur Archives départementales de l'Hérault.
- « Article 23 de la loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée », sur Gallica.
- « Lavit, Fernand Marie Joseph Antoine (X 1896 ; 1872-1955) », sur Bibliothèque centrale de l'École polytechnique
- « Anatomie d’un concours (l’organisation de l’examen d’admission à l’École polytechnique de la Révolution à nos jours) », sur Histoire de l’éducation.
- « Nomination du secrétaire général de l'Association cotonnière coloniale », sur Gallica, (consulté le ).
- Chancellerie de la Légion d'honneur, « Légion d'honneur », sur Base Léonore (consulté le )