Fernand Recoussine — Wikipédia
Fernand Recoussine | ||
Fonctions | ||
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Maire du Touquet-Paris-Plage | ||
– (6 ans, 2 mois et 25 jours) | ||
Élection | 10 décembre 1919 | |
Prédécesseur | Louis Bonpain | |
Successeur | Léon Soucaret | |
– (5 ans, 6 mois et 5 jours) | ||
Élection | 19 mai 1912 | |
Prédécesseur | fonction créée | |
Successeur | Intérimaires en raison de la Première Guerre mondiale : Jules Bailleux Jules Dachicourt Louis Bonpain | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | 8e arrondissement de Paris | |
Date de décès | (à 77 ans) | |
Lieu de décès | 17e arrondissement de Paris | |
Sépulture | Cimetière parisien de Saint-Ouen | |
Nationalité | Française | |
Père | Louis Philippe Recoussines | |
Mère | Marie Léontine Marragon | |
Fratrie | 5 | |
Conjoint | Cornélie Schneider | |
Enfants | 4 | |
Profession | Directeur d'hôtel et directeur de la société des grands hôtels | |
Distinctions | Officier de l'Ordre des Palmes académiques Chevalier de la Légion d'honneur | |
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Maires du Touquet-Paris-Plage | ||
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Fernand Recoussine, né le dans le 8e arrondissement de Paris et mort le , dans le 17e arrondissement de Paris, est un directeur français de sociétés et d'hôtels.
Il est le premier maire de la nouvelle commune du Touquet-Paris-Plage, dans le Pas-de-Calais en France. Il est qualifié de maire de l'essor de la station balnéaire.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance
[modifier | modifier le code]Marius Fernand Recoussine naît le dans le 8e arrondissement de Paris, du mariage de Louis Philippe Recoussines, charbonnier, et de Marie Léontine Marragon, tous deux originaires de l'Aveyron et mariés le dans le 1er arrondissement de Paris. Il a trois frères, Philippe Charles François, Aymard Jules Louis et Casimir Philippe et une sœur, Léontine Marie[Note 1],[AD75 1],[AD75 2],[AD75 3].
Famille
[modifier | modifier le code]- Fernand Recoussine épouse le à Paris dans le 17e arrondissement à Cornélie Schneider, née le à Londres[AD75 4], fille de Marie Madeleine Schneider. Ils ont quatre enfants[AD62 1] ;
- Louis Corneille né le à Biarritz et mort le dans le 8e arrondissement de Paris marié, en premières noces, à Huguette Perret-Maisonneuve le au Touquet-Paris-Plage et, en secondes noces, le à Jeannine Henriette Fernoux dans le 8e arrondissement de Paris[AD64 1].
- Marie Madeleine, qui meurt accidentellement le au Touquet-Paris-Plage, âgée de 19 ans, ses obsèques ont lieu le au Touquet-Paris-Plage[1],[2] ;
- René Denis, né le à Paris-Plage, marié le au Touquet-Paris-Plage à Simone Hélène Rieder[AD62 2] ;
- Yvonne Denise née le au Touquet-Paris-Plage mariée le à Paris 1er arrondissement à Pierre Albert Bertrand, fils d'Ernest Bertrand, architecte diplômé par le gouvernement, et de Madeleine Jumeau[AD62 3].
Carrière professionnelle
[modifier | modifier le code]Fernand Recoussine exerce la profession de directeur d'hôtel, entre autres à l'hôtel du Palais à Biarritz de 1897 à 1901, comme le montre sa fiche militaire[AD75 5].
Le , a lieu l'inauguration de l'hôtel Atlantic de Paris-Plage, dont Fernand Recoussine et Corneille Diette, son beau-père, en sont les directeurs. Au banquet, on aperçoit, John Whitley, Allen Stoneham, Édouard Lévêque, Georges Vibert, Henry Martinet, Léon Soucaret, le docteur Timmermans[g 1].
En 1911, il est, avec Corneille Diette (qui était un de ses témoins de mariage), directeur de l'hôtel Hermitage[AD62 4].
Il est élu membre titulaire de la Société académique du Touquet-Paris-Plage le [3].
En 1932, Fernand Recoussine est directeur de l'hôtel de l'Hermitage au Touquet-Paris-Plage, président des syndicats des hôteliers du Touquet-Paris-Plage, vice-président de l'union régionale des hôteliers de la Côte d'Opale, membre du bureau du syndicat des hôteliers et restaurateurs de Boulogne-sur-Mer, membre du conseil d'administration de la chambre nationale[4].
Il est administrateur délégué et directeur général de la société « Les grands hôtels français »[3].
Il est membre de la commission permanente des stations hydrominérales climatiques et balnéaires au ministère de l'intérieur et membre de la chambre de commerce de Boulogne-sur-Mer.
Maire
[modifier | modifier le code]Fernand Recoussine est élu maire de la ville de Cucq en mai 1908. La station balnéaire « Paris-Plage » est érigée en commune en 1912 : « Le territoire de la commune de Cucq est divisé en deux communes qui porteront les noms de Cucq et du Touquet-Paris-Plage » (article 1er de la loi du [e 1]). À l'issue des élections municipales, Fernand Recoussine est élu premier maire du Touquet-Paris-Plage, le .
En attendant la construction d'une mairie (il faudra attendre 1931), le nouveau maire et son conseil municipal prennent une première décision, celle de louer une propriété pour y abriter la nouvelle mairie. Celle-ci s'installe « provisoirement » dans la villa « les Moucherons » à l'angle sud-ouest de la rue de Bruxelles et de la rue de Londres[i 1].
Son premier mandat est interrompu par sa mobilisation en août 1914 pour la Première Guerre mondiale. L'intérim est assuré par Jules Bailleux, boucher, en qualité d'adjoint mais qui est lui aussi mobilisé en février 1915, puis par Jules Dachicourt, loueur de canots, jusqu'en décembre 1915. Louis Bonpain, commerçant, assure alors à son tour l'intérim, avant qu'un vote se déroule au sein du conseil municipal le 24 novembre 1917 pour confirmer sa fonction de maire, jusqu'au retour de Fernand Recoussine, et élire un conseiller faisant fonction d'adjoint, M. Dramard. En février 1919, Fernand Recoussine retrouve ses fonctions de maire puis est réélu le 10 décembre 1919 par le conseil municipal issu des premières élections après la guerre[5].
Lors des élections municipales de mai 1925, il est battu par Léon Soucaret après une campagne où il s'est opposé à lui très durement.
En septembre 1939, il est nommé maire par intérim en remplacement de Jules Pouget, mobilisé. Ce dernier reprend ses fonctions en juillet 1940.
Réalisations municipales
[modifier | modifier le code]En février 1910, à Cucq, on recense cent-dix enfants de deux à cinq ans. La commune, avec à sa tête le maire Fernand Recoussine, décide la création d'une école maternelle à Paris-Plage. Le terrain à côté de l'école des garçons est acheté au Touquet Syndicate Ltd. Le projet prévoit deux classes, une salle de repos, deux logements et un grand préau couvert. Elle est inaugurée le en même temps que la cantine contiguë qui peut recevoir les enfants des trois écoles (prix du repas : 0,19 f)[i 2].
Le , afin d'y construire un cimetière, la toute nouvelle municipalité du Touquet achète un terrain de 10 000 m2, sis chemin des Hénons (depuis avenue du 18 Juin), pour un prix de 5 000 F, celui-ci ouvre en mars 1914[i 3]. Le est inauguré, au cimetière du Touquet-Paris-Plage, le monument aux morts, sur les plans des architectes Fernand Buisset et Arsène Bical, réalisé par Émile Peynot, sculpteur demeurant à Paris. L'exécution en bronze de la statue a été réalisée par Duranton, fondeur à Paris. C'est à cet endroit que les enfants des écoles se retrouvent pour énumérer les noms des soixante « morts pour la France »[i 3]. La réalisation de ce monument a coûté 60 375 F dont 12 500 F pour la sculpture, subvention communale 5 000 F, produits d'une souscription et d'une fête 15 375 F, subvention de la société des casinos 20 000 F, don d'un anonyme 20 000 F[6].
Le conseil municipal, en séance du après délibération, décide qu'une musique municipale sera créée au Touquet-Paris-Plage à compter du suivant[i 4].
Il acquiert les lais de mer afin de faire construire la digue promenade, le . En présence de Roger Farjon, sénateur du Pas-de-Calais et de Maurice Colrat, secrétaire d'État, futur garde des sceaux, habitué de la station, Madame Duboc[a 1] inaugure la nouvelle digue, extension de l'ancienne, prolongée de la rue Joseph Duboc (anciennement rue de la Lune) à l'avenue de l'Atlantique[e 2].
Il participe activement au projet du futur pont d'Étaples sur la Canche.
La municipalité réalise la création des nombreuses structures nécessaires à la nouvelle commune : stade, collecte des ordures ménagères, dispensaire, maternité, fête des fleurs, syndicat d'initiative, commissariat de police, gendarmerie, pompiers.
Après la Première Guerre mondiale, il relance rapidement l'activité au Touquet-Paris-Plage[i 5].
Mort
[modifier | modifier le code]Fernand Recoussine meurt, le , en son domicile au 95, rue Jouffroy, dans le 17e arrondissement de Paris[AD75 6], il est inhumé le dans le cimetière parisien de Saint-Ouen, division 6 (2), ligne 11 ouest, numéro 19 sud[7]. Son épouse, Cornélie Schneider, meurt le en son domicile, dans le 17e arrondissement de Paris[AD75 7].
Hommage
[modifier | modifier le code]Pour rendre hommage à Fernand Recoussine, la municipalité du Touquet-Paris-Plage a donné son nom à une avenue arrivant place de l'Hermitage : l'avenue Fernand Recoussine.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Fernand Recoussine est fait officier d'académie le , en tant qu'administrateur du théâtre pour tous[8] puis nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du [9].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Cucq
- Le Touquet-Paris-Plage
- Liste des maires du Touquet-Paris-Plage
- Principaux fondateurs du Touquet-Paris-Plage
- Principaux hôtels de Paris-Plage et du Touquet-Paris-Plage
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Plaque commémorative apposée sur l'hôtel de ville du Touquet-Paris-Plage
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- il est le seul de sa famille à ne pas avoir de « s » à la fin de son nom de famille.
Références
[modifier | modifier le code]Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Edith et Yves de Geeter, Images du Touquet-Paris-Plage,
- p. 120.
- Société académique du Touquet-Paris-Plage, 1912-2012 Un siècle d'histoires, Le Touquet-Paris-Plage, Éditions Henry, , 226 p. (ISBN 978-2-917698-93-8)
- p. 52, écrits d'Alain Holuigue.
- p. 206, écrits d'André Hanquiez.
- p. 30, écrits de Jacques Noyer.
- p. 188, écrits d'André Hanquiez.
- p. 218, écrits de Philippe Bataille.
- Édouard Lévêque, Histoire de Paris-Plage et du Touquet souvenirs et impressions, Le Touquet-Paris-Plage, Charles Delambre à Paris-Plage et à Montreuil sur Mer, (lire en ligne)
- p. 509.
Journaux
[modifier | modifier le code]- Journal municipal Le Touquet Magazine puis Le Touquet Paris-Plage Info
- février 1996, p. 8.
- décembre 1999, p. 7.
Archives départementales
[modifier | modifier le code]Paris
[modifier | modifier le code]- « acte de naissance no 1510 de Fernand Recoussine », sur archives.paris.fr, (consulté le ), p. 16.
- « acte de mariage no 309 Recoussines-Marragon », sur archives.paris.fr, (consulté le ), p. 26.
- « tables décennales 1873-1882 du 8e arrondissement de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le ) : « Les cinq Recoussine(s) sont issus des mêmes parents, contrôle fait », p. 10.
- « acte de mariage n° 1311 », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 4/29.
- « Fiche militaire matricule 2173, classe 1895 », sur archives.paris.fr, (consulté le ).
- « acte de décès n°1210 de Fernand Recoussine » (consulté le ), p. 21.
- « acte de décès n°919 de Cornélie Schneider » (consulté le ), p. 28.
Pas-de-Calais
[modifier | modifier le code]- « recensement 1921 » (consulté le ).
- « acte de naissance n°12 » (consulté le ).
- « acte de naissance n°1 » (consulté le ).
- « recensement de Paris-Plage, hameau de Cucq. », sur archivesenligne.pasdecalais.fr, (consulté le ), p. 40/44.
Pyrénées Atlantiques
[modifier | modifier le code]- « acte de naissance n°164 » (consulté le ).
Autres sources
[modifier | modifier le code]- « Le Figaro du 7 avril 1932 », sur /gallica.bnf.fr (consulté le ).
- « Le Figaro du 30 août 1922 », sur /gallica.bnf.fr (consulté le ).
- Société académique du Touquet-Paris-Plage, Mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage Pas-de-Calais 1923-1931, Le Touquet-Paris-Plage, I.H. Montreuil-sur-Mer 03 21 90 15 15, (ISSN 1273-6384), p. 25
- « annuaire 1932 de la chambre syndicale des hôteliers… », sur /gallica.bnf.fr (consulté le ).
- Société Académique du Touquet-Paris-Plage.
- « Mémoires de Pierre Le Touquet-Paris-Plage », sur memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- « Cimetière parisien de Saint-Ouen - lieu d'inhumation de Fernand Recoussine », sur le site des archives de Paris (consulté le ), p. 28.
- « journal officiel du 1 juillet 1910 », sur /gallica.bnf.fr (consulté le ).
- « Leonor », sur culture.gouv.fr (consulté le ).