Flavius Abundantius — Wikipédia
Consul avec Théodose Ier | |
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Sénateur romain |
Naissance | |
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Décès | Après |
Époque | |
Activités | Militaire, homme politique |
Gens | Inconnue |
Arme | |
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Grade militaire |
Flavius (d) |
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Flavius Abundantius est un général et un homme politique romain de la fin du IVe siècle. Il est nommé consul pour l'année 393.
Biographie
[modifier | modifier le code]Abundantius est originaire de Scythie selon Zosime. Il commence sa carrière comme soldat sous le règne de l'empereur d'Occident Gratien[1].
Abundantius sert ensuite de l'empereur romain d'Orient Théodose Ier. Il monte en grade sous ses ordres et reçoit de nombreux honneurs[1]. En 392, il est comes et magister utriusque militiae, un titre qu'il partage avec Stilicon, le gendre de Théodose[2],[3].
En 393, il est nommé consul aux côtés de Théodose. Sa nomination implique la non-reconnaissance par la cour d'Orient de celle de l'usurpateur Eugène comme consul pour l'Occident[2].
Il ne semble pas avoir pris part à la campagne de Théodose contre Eugène à l'été 394 qui se solde les 5 et par la bataille de la Rivière froide. Abundantius, qui était peut-être déjà retiré du service actif, reste sans doute aux côtés du fils de Théodose, l'empereur Arcadius, à Constantinople[2]. Il participe aux réunions du consistoire et favorise à la cour l'ascension de l'eunuque Eutrope[4].
En 396, il est victime des intrigues de son ancien protégé, devenu entre-temps le principal ministre de l'empereur Arcadius après la mort du préfet du prétoire d'Orient Rufin le .
Selon Zosime, Arcadius aurait ordonné par écrit qu'Abudantius soit banni de la cour et passe le reste de ses jours à Sidon en Phénicie[1]. Selon Jérôme de Stridon, c'est à Pityus sur les rives de la mer Noire (dans l'actuelle Géorgie) qu'Abdundantius se trouve en exil[5],[2].
L'historien britannique Edward Gibbon affirme au regard de ces deux versions qu'Abundantius aurait d'abord été reclus dans des conditions difficiles à Pityus, ville dangereuse située près de la frontière du Caucase. Il aurait vu ses conditions d'exil allégées après la chute d'Eutrope en 399, en obtenant de pouvoir se fixer à Sidon. Cette hypothèse implique qu'il serait mort après l'an 400[6].
Références
[modifier | modifier le code]- Zosime, Histoire nouvelle 5, 10, 5.
- Jones, Martindale et Morris 1971, p. 4-5.
- CTh XII, 1, 128 du 31 juillet 392.
- Claudien, In Eutrop. 1, 154 ff.
- Jérôme de Stridon, Ep. 60, 16.
- (en) Edward Gibbon, The History of the Decline and Fall of the Roman Empire, vol. III, London, Henry G. Bohn, (lire en ligne), p. 488
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Arnold Hugh Martin Jones, John Robert Martindale et John Morris (dir.), Prosopography of the Later Roman Empire, vol. I : A.D. 260-395, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 978-0521072335, lire en ligne), p. 4-5.