Florence Marryat — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activités | |
Père | |
Mère | Catherine Shairp (d) |
Conjoints | |
Enfants |
Archives conservées par |
---|
Florence Marryat (épouse Church puis Lean), née le [2] à Brighton, dans le Sussex de l'Est, et morte le à Londres, est une femme de lettres et actrice britannique. Elle est également proche des milieux spiritualistes et des médiums spirites.
Biographie
[modifier | modifier le code]Florence Marryat est la plus jeune fille et dernier enfant du capitaine Frederick Marryat et de son épouse Catherine Shairp of Houston. Elle est éduquée à domicile. Après la séparation légale de ses parents, elle vit alternativement avec l'un et l'autre, mais préfère son père[3].
Le , elle épouse Thomas Ross Church (1831–1926), un officier d'état-major de l'Armée des Indes britanniques. Elle s'installe donc avec lui en Inde et voyage à travers tout le sous-continent avant de regagner le Royaume-Uni en 1860. Le couple, qui divorce en 1879, a sept enfants qui survivent jusqu'à l'âge adulte. Le , elle épouse le colonel Francis Lean (1832?–1902) des Royal Marines. Si ses deux époux lui survivent, son testament partage ses biens entre deux de ses enfants et un « compagnon proche » avec qui elle vivait à la fin de sa vie[3].
Pendant sa carrière, Florence Marryat écrit plus de soixante-quinze romans. Le premier (Love's Conflict) remonte à 1865 et est écrit pour distraire ses enfants atteints de la scarlatine. La plupart de ses romans, des romans sentimentaux[4], présentent des personnages féminins qui incarnent les valeurs morales victoriennes, tout en se révélant indépendantes et actives sur le marché du travail. Traduits en de nombreuses langues, les romans et nouvelles de Florence Marryat contribuent à créer l'image d'une femme britannique dynamique et volontaire. Certains de ses titres abordent par ailleurs le fantastique, mais toujours dans une perspective où la femme tient un rôle à part entière dans le récit plutôt que d'être une simple victime secourue par le héros.
Dramaturge, Florence Marryat écrit des pièces de théâtre qu'elle fait jouer, comme Her World Against a Lie en 1881. Elle publie également des essais, notamment Gup (1868) qui raconte la vie de garnison en Inde et Tom Tiddler's Ground (1886) qui fait le récit d'un de ses voyages aux États-Unis. Rédactrice en chef du magazine London Society entre 1872 et 1876, elle dirige en outre une école de journalisme[3].
Elle se convertit au catholicisme dans les dernières années de sa vie. Elle s'intéresse pendant cette période au spiritualisme et au spiritisme à partir de 1873. Elle devient une habituée des cercles spirites où elle se fait appeler de ses noms de femmes mariées : Florence Church, puis Florence Lean, alors que Florence Marryat demeure, en hommage à son père, son nom de scène en tant qu'actrice et son nom de plume. Elle fréquente assidûment les médiums Florence Cook et Mary Showers, croyant qu'elle exerçait une influence positive lors des « séances » et aidait les médiums à obtenir de meilleurs résultats. Elle publie divers ouvrages sur ses expériences spirites, dont les romans The Risen Dead (1891) et The Dead Man’s Message (1894) ou les essais There is No Death (1891) et The Spirit World (1894)[3],[5].
Florence Marryat est au nombre des dirigeants de la British National Association of Spiritualists, fondée en 1873 à Liverpool et installée ensuite à Londres. En 1891, elle prononce le discours d'inauguration des nouveaux locaux londoniens de la principale association spiritualiste de la ville la Marylebone Spiritualist Association[6].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Romans
[modifier | modifier le code]- Love’s Conflict (1865)
- Too Good for Him (1865)
- Woman Against Woman (1865)
- For Ever and Ever (1866)
- The Confessions of Gerald Estcourt (1867)
- Nelly Brooke – A Homely Story (1868)
- The Girls of Feversham (1869)
- Veronique (1869)
- Petronel (1870)
- Her Lord and Master (1871)
- The Prey of the Gods (1871)
- Mad Dumaresq (1873)
- No Intentions (1874)
- Fighting the Air (1875)
- Open! Sesame! (1875)
- Her Father’s Name (1876)
- My Own Child (1876)
- A Harvest of Wild Oats (1877)
- A Little Stepson (1878)
- Her World Against a Lie (1878)
- Written in Fire (1878)
- A Broken Blossom (1879)
- The Root of All Evil (1879)
- Out of His Reckoning (1879)
- The Fair-Haired Alda (1880)
- My Sister the Actress (1881)
- With Cupid’s Eye (1881)
- Facing the Footlights (1882)
- How They Loved Him (1882)
- Phyllida (1882)
- Peeress and Player (1883)
- The Heart of Jane Warner (1884)
- Under the Lillies and Roses (1884)
- The Heir Presumptive (1885)
- Miss Harrington’s Husband (1886), aussi publié sous le titre The Spiders of Society
- The Master Passion (1886)
- The Spiders of Society (1886)
- A Daughter of the Tropics (1887)
- Driven to Bay (1887)
- A Crown of Shame (1888)
- Gentleman and Courtier (1888)
- Mount Eden (1889)
- On Circumstantial Evidence (1889)
- A Scarlet Sin (1890)
- Blindfold (1890)
- Brave Heart and True (1890)
- A Fatal Silence (1891)
- The Risen Dead (1891)
- How Like a Woman (1892)
- The Nobler Sex (1892)
- Parson Jones (1893)
- A Bankrupt Heart (1894)
- The Beautiful Soul (1894)
- The Hampstead Mystery (1894)
- The Dead Man’s Message – An Occult Romance (1894)
- At Heart a Rake (1895)
- The Dream that Stayed (1896)
- The Strange Transfiguration of Hannah Stubbs (1896)
- A Passing Madness (1897)
- In the Name of Liberty (1897)
- The Blood of the Vampire (1897) Publié en français sous le titre Le Sang du vampire, traduit par Alain Morvan, dans le volume Dracula et autres écrits vampiriques, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2019 (ISBN 978-2-072-74328-3)
- A Soul on Fire (1898), aussi publié sous le titre The Dead Man’s Message
- An Angel of Pity (1898)
- Why Did She Love Him? (1898)
- A Rational Marriage (1899)
- Iris the Avenger (1899)
- The Folly of Alison (1899)
Recueils de nouvelles
[modifier | modifier le code]- Captain Norton’s Diary and other stories (1870)
- A Lucky Disappointment and other stories (1876)
- A Star and a Heart (1876)
- Hidden Chains (1876)
- The Poison of Asps (1876)
- A Moment of Madness and other stories (1883)
- The Ghost of Charlotte Cray and other stories (1883)
- Old Contrairy and other stories (1884)
- The Luckiest Girl in Yorkshire and other stories (1907)
Ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse
[modifier | modifier le code]- Sybil’s Friend and How She Found Him (1873)
- The Little Marine and the Japanese Lily (1891)
Ouvrages écrits en collaboration
[modifier | modifier le code]- Twenty Novelettes (1889)
- The Lost Diamonds (1891), écrit en collaboration avec Charles Ogilvie
- The Fate of Fenella (1892), collectif de 23 auteurs
- Seven Xmas Eves, being the Romance of a Social Revolution (1894)
- The Summer Holiday (1898)
Pièces de théâtre
[modifier | modifier le code]- Miss Chester (1871)
- Her World Against a Lie (1881)
Mémoires
[modifier | modifier le code]- Gup – Sketches of Anglo-Indian Life (1868)
- Life and Letters of Captain Marryat (1872)
- Tom Tiddler’s Ground (1886)
Ouvrages de spiritualisme
[modifier | modifier le code]- There is No Death (1891)
- The Clairvoyance of Bessie Williams (1893)
- The Spirit World (1894)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Jean G. Neisius, « Marryat, Florence (1833–1899) », Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne)
- (en) Janet Oppenheim, The other world : Spiritualism and psychical research in England, 1850-1914, Cambridge, Cambridge University Press, , 503 p. (ISBN 0-521-26505-3)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « http://hdl.handle.net/10079/fa/beinecke.marryat »
- Mais, vers 1881, elle commence à dire qu'elle est née en 1838 (Neisius 2004).
- Neisius 2004
- Ne pas confondre le roman sentimental où les personnages sont peints dans un univers social complexe et réaliste, avec le roman d'amour, genre littéraire populaire.
- Oppenheim 1985, p. 38-39
- Oppenheim 1985, p. 53-54
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Site « officiel »