Fort Joubert — Wikipédia

Fort Joubert
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Le fort Joubert est un fort situé à Saint-Vincent-les-Forts, dans le département français des Alpes-de-Haute-Provence[1].

Description

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C'est Vauban qui propose, le 25 décembre 1692, de fortifier le site avec une redoute à mâchicoulis de plan carré à quatre niveaux, cantonnée en diagonale par deux échauguettes. Il l'entoure d’une enceinte bastionnée en losange comportant 3 échauguettes[2], percée d’une entrée au centre de la courtine sud-est, reliant deux demi-bastions. Une autre porte, équipée d’un hourd, est ouverte au front nord. L'intérieur est occupé par des éléments logistiques : citerne et logement d'officiers[3].

En 1882-83, le fort est modifié : La redoute à mâchicoulis est abaissée d'un étage et de la moitié d'un second, deux casemates voûtées accolées sont construites, le pont-levis est supprimé et remplacé par un tunnel creusé dans la roche (entrée actuelle)[4],[3].

XVIIe siècle

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Le village de Saint-Vincent domine le défilé aval de l’Ubaye. Protégé par un château, il est détruit par les Savoyards du duc Victor-Amédée pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697). Vauban conçoit un projet de fort à l'emplacement du château[5] et l’ingénieur Richerand est chargé, en 1693, de diriger les travaux ; il modifie le projet de Vauban, en particulier le tracé de l’enceinte[6].

L’ouvrage est achevé en 1700[7]. Richerand fait, de plus, édifier en 1696, une tour à hourds, ronde, reliée par une galerie de bois de 300 mètres, en avant du fort pour avoir une vue sur la route de Lauzet à Seyne-les-Alpes. Cet ouvrage, de très faible valeur militaire, avait un rôle de poste de guet ; elle subsiste aujourd'hui sous le nom de tour Vauban[8],[9]. Richerand projette également une enceinte pour le village.

En 1700, Vauban se rend sur place et critique les modifications de son projet. Il demande des corrections au niveau des escarpements et des embrasures et revoit, parallèlement, le projet d’enceinte autour du village en dessinant un rempart à tours bastionnées semi-circulaires ; il préconise également la construction de casernes[6].

XVIIIe siècle

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Faute d’argent, seules des corrections de détails sont effectuées et l’enceinte du village ne sera pas réalisée. L’Ubaye devenant française en 1713, le fort de Saint-Vincent perd de son intérêt. Il est abandonné au XVIIIe siècle, et ne retrouve un intérêt militaire que pendant la Révolution Française[6].

XIXe siècle

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De 1825 à 1843, plusieurs projets sont élaborés dont la construction d'un second fort moderne, avec casemates à la Haxo. Seuls des travaux d'entretien sont réalisés. À partir de 1873, est lancé le programme de défense des frontières dit système Séré de Rivières. Saint-Vincent est choisi comme place arrière du verrou de Tournoux.

De 1879 à 1887, Saint-Vincent est fortifié avec la construction de la caserne défensive Courtigis[10] et de la redoute de Chaudon[11] ; la redoute du fort est abaissée en 1882-83 et des casemates sont ajoutées. Sur les hauteurs sont érigés le poste crénelé du Ravin de la Tour[12] et les batteries du Châtelard[13] et du Colbas (Dormillouse)[14],[15]. Le nom du général Joubert a été attribué au fort de Vauban en 1887. Le secteur de Saint-Vincent fera partie de l'Organisation défensive de l'Ubaye[16], ensemble d'ouvrages fortifiés répartis sur les communes de La Condamine-Chatelard, Fours, Jausiers, Larche, Le Lauzet-Ubaye, Meyronnes, Saint-Paul et Saint-Vincent.

XXe siècle

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En 1945, la charpente de la tour à hourds est détruite par la foudre, la tour continue à se dégrader jusqu'à sa rénovation à partir de 2002[17].

En 1997, le fort, en ruine, est acheté par des propriétaires privés. Depuis, l'Association des Amis du fort Saint-Vincent[18] se charge de le restaurer. Le site est ouvert au public lors des Journées européennes du patrimoine[6].

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1994[1].

Articles connexes

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Liens externes

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Références

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  1. a et b « Fort Joubert ou Fort Saint-Vincent », notice no PA00080479, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Ne subsistent aujourd'hui que les culs-de lampes.
  3. a et b « Fort dit fort Saint-Vincent, puis fort Joubert, de l'organisation défensive de l'Ubaye », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  4. « Histoire du Fort Saint vincent », sur www.fort-st-vincent.com (consulté le )
  5. la rédaction du DL, « Saint-Vincent-les-Forts. Une famille habite le fort Jaubert, conçu par Vauban », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b c et d « Saint-Vincent-les-Forts | Réseau des sites majeurs Vauban », sur sites-vauban.org (consulté le )
  7. « Histoire des 2 communes », sur Commune d'Ubaye Serre-Ponçon (consulté le ).
  8. http://www.fort-st-vincent.com/La-tour-a-hourds.html
  9. Bien qu'elle ait été construite à l'initiative de Richerand. Vauban avait envisagé une autre tour de gué plus éloignée, mais elle n'a pas été réalisée [1].
  10. « Caserne dite caserne Courtigis, dite caserne défensive de Chaudon, de l'organisation défensive de l'Ubaye. », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  11. « Ouvrage fortifié (redoute) dit redoute de Chaudon, de l'organisation défensive de l'Ubaye. », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  12. « batterie (poste crénelé) dite poste crénelé du Ravin de la Tour ou du Pas de la Tour, de l'organisation défensive de l'Ubaye. - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur dossiersinventaire.maregionsud.fr (consulté le )
  13. « Batterie dite batterie du Châtelard, de l'organisation défensive de l'Ubaye. », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  14. « Batterie dite batterie du Colbas, de l'organisation défensive de l'Ubaye. », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  15. « Patrimoine fortifié », sur Alpes de Haute Provence Tourisme (consulté le )
  16. « Ensemble d'ouvrages fortifiés dit Organisation défensive de l'Ubaye », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  17. « La tour à hourds », sur www.fort-st-vincent.com (consulté le )
  18. http://www.fort-st-vincent.com/-Realisations-.html