François Maurice Auroux — Wikipédia

François Maurice Auroux
François Maurice Auroux
Photographie du colonel Auroux, commandant la 3e brigade du Maroc, discutant avec le lieutenant-colonel Gross, commandant le 9e régiment de zouaves en 1917.

Naissance
La Châtre (Indre)
Décès (à 72 ans)
Langres
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Colonel
Commandement 204e régiment d'infanterie
60e régiment d'infanterie
Régiment de marche de tirailleurs marocains
8e régiment de zouaves
3e brigade marocaine
Conflits Première Guerre mondiale

François Maurice Auroux est un officier français (né à La Châtre le et mort à Langres le [1]) ayant participé à la Première Guerre mondiale.

François Maurice Auroux sort de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1892[2]. Durant la Première Guerre mondiale, le 27 septembre 1914, alors au grade de lieutenant-colonel, il prend le commandement du 204e Régiment d'Infanterie. Dans la soirée du 12 janvier 1915, après une attaque désorganisée, Auroux traite plusieurs soldats de lâches et les menace du conseil de guerre. Il ne mettra pas ses menaces à exécution. Le sergent-fourrier Robert le décrit alors comme un « homme absolument désemparé » et « ayant l'air d'un fou ». Il quitte le commandement le 28 janvier 1915, remplacé par le lieutenant-colonel Collon[3].

Le 28 janvier 1915, il est affecté au 60e Régiment d'Infanterie. Le 11 février 1915, le soldat de 2e classe Lucien Bersot, 34 ans, reçoit du sergent-fourrier un pantalon sale et ensanglanté, récupéré sur un cadavre. Lucien Bersot le refuse. Le lieutenant-colonel Auroux demande alors sa comparution en Conseil de guerre spécial. Il le traduit pour « refus d'obéissance » dès le lendemain, 12 février 1915, et à l’issue du conseil, Lucien Bersot est condamné à mort. Il est fusillé le à Fontenoy dans l'Aisne[4].

Le 15 mai 1915, Auroux prend le commandement du Régiment de marche de tirailleurs marocains, remplaçant le lieutenant-colonel Poeymirau, grièvement blessé. Il quitte ce régiment le 23 mars 1916.

Le 23 mars 1916, le lieutenant-colonel Auroux commande le 8e régiment de zouaves, remplaçant le lieutenant-colonel Modelon[5]. Il est promu colonel le 25 septembre et est affecté au commandement de la 96e brigade (48e division d'infanterie)[6]. Il sera par la suite commandant de la 3e brigade du Maroc.

Le 12 juillet 1922, la Cour de cassation déclare que Lucien Bersot, qu'Auroux condamna à mort en 1915, était innocent. Cependant, le colonel Auroux, attaché au cabinet du ministre de la Guerre et des Pensions, André Maginot, est protégé par la hiérarchie militaire. Il échappe donc à toute condamnation, et est promu Commandeur de la Légion d'honneur[7].

Le 29 juin 1923, à Noyon, la Ligue des droits de l'homme demande la mise en jugement de chefs militaires, et particulièrement du colonel Auroux, ainsi que la fin des Conseils de guerre[8].

En 1924, Auroux est mis d'office à la retraite sans être promu au grade de général[7].

Postérité

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Dans le téléfilm Le Pantalon, qui retrace la vie du soldat Lucien Bersot au sein du 60e régiment, l'acteur Bernard-Pierre Donnadieu interprète le colonel Auroux. Ce même téléfilm signale erronément qu'Auroux fut promu général[9] et élevé au grade de commandeur de la Légion d’Honneur.

Notes et références

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  1. Table des successions et absences à Langres sur Filae
  2. « FR ANOM 1 RM 43 Auroux François Maurice », sur ANOM.
  3. « Journal de guerre d'Alexandre ROBERT du 204e régiment d'infanterie durant la grande guerre, année 1915 », sur chtimiste.com (consulté le ).
  4. Fiche Mort pour la France SGA - Mémoire des hommes - Morts pour la France [archive].
  5. « Première guerre mondiale », sur les-tirailleurs.fr, (consulté le ).
  6. « 8eRMZ », sur tableaudhonneur.free.fr, (consulté le ).
  7. a et b « Gavroche-n055.pdf », sur archivesautonomies.org, (consulté le ).
  8. Les Cahiers de Chantilly n°11, Books on Demand, , 156 p. (ISBN 978-2-322-08923-9, lire en ligne), p. 115.
  9. Le Pantalon (1997), téléfilm français réalisé par Yves Boisset, 99e min.