François de Poilly — Wikipédia
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle | François Poilly |
Nationalité | |
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Formation | apprentissage chez le graveur parisien Pierre Daret |
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Élève | |
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Influencé par | |
Fratrie | Nicolas de Poilly (d) |
Enfant | François II de Poilly (d) |
François de Poilly[1], né à Abbeville en 1623 et mort à Paris en 1693, est un graveur et éditeur d'estampes français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né d'un père orfèvre qui lui donne ses premières leçons de dessin et l'envoie en apprentissage en chez le graveur parisien Pierre Daret, Poilly, influencé par l'exemple de Claude Mellan[2], se rend ensuite à Rome où il séjourne pendant sept ans auprès de Cornelius Bloemaert. C'est dans l'atelier de ce peintre et graveur néerlandais qu'il acquiert la maîtrise de son art.
« Il réussit parfaitement dans cette manière, où la sorte de froideur qui en est inséparable, est entièrement gazée par la douceur, le moelleux et la beauté du faire ; par le rare talent qu'avait Poilly de conserver les grâces, la noblesse et la précision des tableaux qu'il gravait ; avantage résultant de ce qu'il était excellent dessinateur[3]. »
L'œuvre de Poilly compte environ 400 pièces. Il a gravé principalement des sujets religieux, d'après Raphaël, Guido Reni, Annibale Carracci, Pierre Mignard, Charles Le Brun, Nicolas Poussin, Sébastien Bourdon, Eustache Lesueur.
Son élève Jean-Louis Roullet a laissé de lui un portrait remarquable, au sujet duquel Pierre-Jean Mariette écrit :
« Roullet avait commencé de [le] graver par motif de reconnaissance, et il en voulait faire un présent aux enfants de Poilly, son ancien maître ; mais il mourut sur cet ouvrage et le laissa imparfait. Pierre Drevet se chargea de le rachever et le voulut aussi faire gratuitement ; l'on reconnaît aisément son travail dans la perruque et dans plusieurs parties de la tête. C'est M. Poilly, le fils de François, qui m'a appris cette particularité[4]. »
Descendance et famille
[modifier | modifier le code]François de Poilly, marié à Marguerite Weyen, eut au moins deux fils, Herman (1659-1694) et François II (1666-1741), également graveurs. Le frère puîné de François, Nicolas de Poilly (1626-1696), devient également graveur, ainsi que les trois fils de celui-ci, Jean (1669-1728), François III (1671-1723), et Nicolas (1675-1747)[2].
Élèves
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Parfois appelé François Poilly. Né en 1622 ou 1623 selon les sources.
- « Histoire de la gravure : Une famille de graveur, les Poilly », par José Lothe, Annuaires de l'École pratique des hautes études, Paris, 2000, 14, pp. 159-161 — sur persee.fr.
- F. E. Joubert, Manuel de l'amateur d'estampes, Paris, 1821, vol. II, p.365-366.
- Pierre-Jean Mariette, Abecedario de P.-J. Mariette, et autres notes inédites de cet amateur sur les arts et les artistes, ouvrage publié par MM. Ph. de Chennevières et A. de Montaiglon, Dumoulin, Paris, vol. IV, 1857-1858, p. 188. Orthographe modernisée.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 521
- Robert Hecquet, Catalogue de l'œuvre de F. de Poilly, graveur ordinaire du roi, avec un extrait de sa vie où l'on a joint un catalogue des estampes gravées par Jean Wischer et autres graveurs, d'après les tableaux de Wauvermans, Paris, chez Duchesne libraire, (lire en ligne)
- Robert Hecquet, « François de Poilly, graveur ordinaire du roi », Revue universelle des arts, t. 20, , p. 399-401 (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :