François de Montmorency — Wikipédia
François de Montmorency | ||
François de Montmorency, portrait au crayon, école de François Clouet, musée des beaux-arts de Boston, vers 1557. | ||
Titre | Duc de Montmorency Comte de Dammartin Baron de Châteaubriant Seigneur de Chantilly Seigneur de l’Isle-Adam | |
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Prédécesseur | Anne de Montmorency | |
Successeur | Henri Ier de Montmorency | |
Distinctions | Ordre du Saint-Esprit[1] Chevalier de Saint-Michel | |
Autres fonctions | Grand maître de France | |
Biographie | ||
Dynastie | Maison de Montmorency | |
Naissance | Chantilly (France) | |
Décès | (à 48 ans) Écouen (France) | |
Père | Anne de Montmorency | |
Mère | Madeleine de Savoie | |
Conjoint | Diane de France | |
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François de Montmorency, duc de Montmorency (né à Chantilly, le — mort à Écouen, le ) est un noble et militaire français, grand officier de la couronne.
Il est grand maître de France, maréchal de France et gouverneur de Paris et d'Île-de-France. Il est le fils aîné du connétable Anne de Montmorency et l'époux de Diane de France, fille légitimée du roi Henri II.
Biographie
[modifier | modifier le code]François est le fils aîné d'Anne de Montmorency, pair et connétable de France, et de Madeleine de Savoie. Il est né le dans le château de son père, à Chantilly. Il fait ses premières armes au siège de Lenz en Piémont, en 1551. Il accompagne le roi Henri II sur la frontière d'Allemagne, assiste à la prise de Damvillers et d'Ivoy, sert au siège de Metz, en 1552. Sous les ordres d'Essé, il participe à l'héroïque résistance de la ville de Thérouanne contre les assauts des troupes de Charles Quint : finalement, il doit se rendre et est fait prisonnier le .
Sa captivité dure trois ans. À son retour, il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel et pourvu du Gouvernement de Paris et de l'Île-de-France (1556). Il est envoyé en Italie au secours du pape Paul IV et reprend aux Espagnols le port d'Ostie et quelques autres places aux environs de Rome. Il prend part à la malheureuse journée de Saint-Quentin le , défend la Picardie contre les Espagnols et assiste au siège de Calais, en 1558.
Le roi l'envoie en ambassade auprès de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre pour recevoir d'elle l'engagement d'observer le traité de paix du Cateau-Cambrésis. À la mort du roi Henri II, il doit céder la charge de Grand maître, héritée de son père, au duc de Guise. Le roi lui donne alors le bâton de Maréchal de France (1559).
Il est marié contre son gré en 1557 à Diane de France, fille illégitime d'Henri II. François de Montmorency avait auparavant contracté un mariage demeuré secret[2], mais après avoir subi les foudres de la colère paternelle, il se soumet et épouse la fille naturelle du roi.
Pendant les guerres de Religion, il se range du côté des catholiques libéraux favorables à l'application d'une politique de tolérance civile à l'égard des protestants. Il est lui-même très proche de ses cousins Châtillon passés à la Réforme protestante[3]. Il assiste en 1560 aux États Généraux tenus à Orléans. Il participe au sein de l'armée royale à la bataille de Dreux le 19 décembre 1562, et à la prise du Havre. Il participe également le à la bataille de Saint-Denis où meurt son père.
Dans son gouvernement de la ville de Paris, il devient impopulaire par sa fermeté à appliquer les édits royaux et à faire interdire les armes à feu. Hostile à la maison des Guise, François affronte le cardinal de Lorraine lors d'une bataille de rue en 1565. Cette rivalité ne va cesser d'aller en s'accroissant.
En 1570, il a la tâche très difficile de faire respecter à Paris la Paix de Saint-Germain-en-Laye. En 1572, il est envoyé auprès de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre pour faire signer le traité d'alliance avec la France. C'est à cette occasion qu'il reçoit l'Ordre de la Jarretière. De retour en France, François est plus que jamais impopulaire. Son incapacité à maîtriser les mutins parisiens, le pousse finalement à abandonner son poste de gouverneur de la ville. Il quitte la ville quelques jours avant le massacre de la Saint-Barthélemy, laissant ainsi le champ libre au Guise et aux massacreurs. On dit que François faisait lui-même partie de la liste des chefs à exécuter durant le massacre. C'est lui qui fait faire discrètement décrocher le cadavre de Coligny, son cousin, du gibet de Montfaucon où il était suspendu.
En 1574, Charles IX le laisse revenir à la cour, mais un incident impliquant le duc de Guise le contraint à quitter à nouveau la cour. François de Montmorency est ensuite impliqué dans le complot des Malcontents, le « Tiers parti » du duc d'Alençon. Arrêté et enfermé à la Bastille avec le maréchal de Cossé, François de Montmorency n'est libéré qu'en octobre 1575. Le roi reconnaît son innocence par lettres patentes enregistrées au Parlement. François meurt au château d'Écouen le et est inhumé en l’église de Saint-Martin de Montmorency.
Ascendance
[modifier | modifier le code]32. Charles Ier de Montmorency | |||||||||||||||||||
16. Jacques de Montmorency | |||||||||||||||||||
33. Perronnelle de Villers de L'Isle-Adam | |||||||||||||||||||
8. Jean II de Montmorency | |||||||||||||||||||
34. Hugues Ier de Melun | |||||||||||||||||||
17. Philippe de Melun | |||||||||||||||||||
35. Béatrix de Beaussart | |||||||||||||||||||
4. Guillaume de Montmorency | |||||||||||||||||||
36. | |||||||||||||||||||
18. Pierre d'Orgemont | |||||||||||||||||||
37. | |||||||||||||||||||
9. Marguerite d'Orgemont | |||||||||||||||||||
38. Guillaume VII Paynel | |||||||||||||||||||
19. Jacqueline Paynel | |||||||||||||||||||
39. Jeanne | |||||||||||||||||||
2. Anne de Montmorency | |||||||||||||||||||
40. Guillaume Pot | |||||||||||||||||||
20. Régnier Pot | |||||||||||||||||||
41. Blanche de La Trémoille | |||||||||||||||||||
10. Guy Pot | |||||||||||||||||||
42. | |||||||||||||||||||
21. Radegonde Guenand | |||||||||||||||||||
43. | |||||||||||||||||||
5. Anne Pot | |||||||||||||||||||
44. | |||||||||||||||||||
22. Jacques de Villiers de L'Isle-Adam | |||||||||||||||||||
45. | |||||||||||||||||||
11. Marie de Villiers de L'Isle-Adam | |||||||||||||||||||
46. | |||||||||||||||||||
23. Jeanne de Clermont | |||||||||||||||||||
47. | |||||||||||||||||||
1. François de Montmorency | |||||||||||||||||||
48. Amédée VIII de Savoie | |||||||||||||||||||
24. Louis Ier de Savoie | |||||||||||||||||||
49. Marie de Bourgogne | |||||||||||||||||||
12. Philippe II de Savoie | |||||||||||||||||||
50. Janus de Chypre | |||||||||||||||||||
25. Anne de Lusignan | |||||||||||||||||||
51. Charlotte de Bourbon | |||||||||||||||||||
6. René de Savoie | |||||||||||||||||||
52. | |||||||||||||||||||
26. | |||||||||||||||||||
53. | |||||||||||||||||||
13. Bonne de Romagnan | |||||||||||||||||||
54. | |||||||||||||||||||
27. | |||||||||||||||||||
55. | |||||||||||||||||||
3. Madeleine de Savoie | |||||||||||||||||||
56. | |||||||||||||||||||
28. | |||||||||||||||||||
57. | |||||||||||||||||||
14. Jean-Antoine II de Lascaris | |||||||||||||||||||
58. | |||||||||||||||||||
29. | |||||||||||||||||||
59. | |||||||||||||||||||
7. Anne Lascaris | |||||||||||||||||||
60. | |||||||||||||||||||
30. | |||||||||||||||||||
61. | |||||||||||||||||||
15. Isabelle d'Anglure | |||||||||||||||||||
62. | |||||||||||||||||||
31. | |||||||||||||||||||
63. | |||||||||||||||||||
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lorsqu’il est nommé en 1578, il n’a pas été reçu puisqu’il meurt entre-temps.
- Le thème sera notamment développé sous l'angle romantique dans Les Pardaillan, un roman-feuilleton où Michel Zévaco dépeint favorablement le personnage de François de Montmorency.
- Francis de Crue, Le Parti des Politiques au lendemain de la Saint-Barthélemy. La Molle et Coconat, Paris, Librairie Plon, 1892, p. 34.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Francis de Crue, Le Parti des Politiques au lendemain de la Saint-Barthélemy : La Molle et Coconat, Paris, Librairie Plon, Nourrit et Cie, , VII-365 p. (lire en ligne).
- (en) Joan M. Davies, « The Politics of the Marriage Bed : Matrimony and the Montmorency Family, 1527-1612 », French History, vol. 6, no 1, , p. 63-95 (DOI 10.1093/fh/6.1.63).
- Arlette Jouanna, Le Devoir de révolte : la noblesse française et la gestation de l'État moderne, 1559-1661, Paris, Fayard, coll. « Nouvelles études historiques », , 504 p. (ISBN 2-213-02275-5, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne].
- Arlette Jouanna, « Le thème polémique du complot contre la noblesse lors des prises d'armes nobiliaires sous les derniers Valois », dans Yves-Marie Bercé et Elena Fasano Guarini (dir.), Complots et conjurations dans l'Europe moderne : actes du colloque international, Rome, 30 septembre-2 octobre 1993, Rome, Publications de l'École française de Rome, coll. « Collection de l'École française de Rome » (no 220), , 773 p. (ISBN 2-7283-0362-2, lire en ligne), p. 475-490.
- Arlette Jouanna, Jacqueline Boucher, Dominique Biloghi et Guy Le Thiec, Histoire et dictionnaire des guerres de religion, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1526 p. (ISBN 2-221-07425-4, présentation en ligne).
- Alphonse de Ruble, « François de Montmorency, gouverneur de Paris et de l'Île-de-France », Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, Paris, Honoré Champion, t. 6, , p. 200-289 (lire en ligne)
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :