Frank Vandenbroucke (homme politique) — Wikipédia
Frank Vandenbroucke | |
![]() Frank Vandenbroucke en 2024. | |
Fonctions | |
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Vice-Premier ministre de Belgique Ministre fédéral de la Santé et des Affaires sociales | |
En fonction depuis le (4 ans, 4 mois et 23 jours) | |
Premier ministre | Alexander De Croo Bart De Wever |
Gouvernement | De Croo De Wever |
Prédécesseur | Maggie De Block (Social et Santé) |
Sénateur belge | |
– (1 an, 3 mois et 5 jours) | |
Élection | 13 juin 2010 |
Circonscription | Collège néerlandophone |
Législature | 34e |
Groupe politique | sp.a |
Successeur | Fauzaya Talhaoui |
Député flamand | |
– (16 jours) | |
Élection | 13 juin 2004 |
Législature | 7e |
Groupe politique | sp.a |
Successeur | Flor Koninckx |
Vice-président du gouvernement flamand Ministre de l’Emploi, de l’Enseignement et de la Formation | |
– (4 ans, 11 mois et 21 jours) | |
Ministre-président | Yves Leterme Kris Peeters |
Gouvernement | Leterme Peeters I |
Prédécesseur | Renaat Landuyt (Emploi) Marleen Vanderpoorten (Enseignement et Formation) |
Successeur | Philippe Muyters (Emploi) Pascal Smet (Éducation) |
Ministre fédéral de l'Emploi et des Pensions | |
– (1 an et 7 jours) | |
Premier ministre | Guy Verhofstadt |
Gouvernement | Verhofstadt II |
Prédécesseur | Laurette Onkelinx (Emploi) Lui-même (Pensions) |
Successeur | Peter Vanvelthoven (Emploi) Bruno Tobback (Pensions) |
Ministre fédéral des Affaires sociales et des Pensions | |
– (3 ans, 11 mois et 29 jours) | |
Premier ministre | Guy Verhofstadt |
Gouvernement | Verhofstadt I |
Prédécesseur | Magda De Galan (Social) Jan Peeters (Pensions) |
Successeur | Rudy Demotte (Social) Lui-même (Pensions) |
Député fédéral | |
– (1 mois et 9 jours) | |
Élection | 18 mai 2003 |
Circonscription | Bruxelles-Hal-Vilvorde |
Législature | 51e |
Groupe politique | SP.A-Spirit |
Successeur | Hans Bonte |
– (10 ans, 7 mois et 1 jour) | |
Élection | 13 octobre 1985 |
Réélection | 13 décembre 1987 24 novembre 1991 21 mai 1995 |
Circonscription | Louvain |
Législature | 46e, 47e, 48e, 49e |
Groupe politique | SP |
Successeur | Miche Dejonghe (nl) |
Vice-Premier ministre de Belgique Ministre des Affaires étrangères | |
– (5 mois et 12 jours) | |
Premier ministre | Jean-Luc Dehaene |
Gouvernement | Dehaene I |
Prédécesseur | Willy Claes |
Successeur | Johan Vande Lanotte (vice-PM) Erik Derycke (Affaires étrangères) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Louvain (Belgique) |
Nationalité | Belge |
Parti politique | Vooruit |
Diplômé de | KU Leuven |
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Frank Vandenbroucke, né le à Louvain (province de Brabant), est un économiste et homme politique belge néerlandophone, membre du parti socialiste flamand Vooruit.
Il est à de nombreuses repris comme ministre belge et flamand : vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères au gouvernement de Jean-Luc Dehaene (-), ministre des Affaires sociales et des Pensions dans le gouvernement Verhofdstadt I (-), ministre fédéral de l'Emploi et des Pensions dans le gouvernement Verhofstadt II (-), vice-Président et ministre de l'Emploi, de l'Enseignement et de la Formation du gouvernement flamand de Yves Leterme (-), vice-Premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique dans le gouvernement De Croo (-) et vice-Premier ministre, ministre de la Santé et des Affaires sociales dans le gouvernement De Wever (à partir du ).
Au niveau parlementaire, il est député de la Chambre des représentants (-1996 et 2003) et député au Parlement flamand (2004-2010). Il est également élu au Sénat (2010-2011).
Biographie
[modifier | modifier le code]Dans sa jeunesse, Frank Vandenbroucke milite dans les rangs de la Ligue révolutionnaire des travailleurs, la section belge de la Quatrième Internationale trotskyste[1].
En 1978 il obtient son diplôme de licencié en Sciences Économiques à la KU Leuven[2].
Franck Vandenbroucke siège à la Chambre des représentants entre et . Il accède en à la présidence du Socialistische Partij (SP), le parti socialiste de la Région flamande.
Il succède en à Willy Claes, nommé secrétaire général de l'OTAN, aux fonctions de vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. En conséquence, il cède à Louis Tobback la présidence du SP.
Il démissionne le , à la suite de son implication dans l'affaire Agusta, ayant reconnu avoir en 1991 découvert une somme d'argent noir de six millions de francs belges dans les comptes de son parti, dont il était alors président. Cet argent se trouvait sur un compte de la banque suisse CODEP. Il avait alors décidé de demander à Étienne Mangé de brûler les billets. Cependant, aucune preuve n'atteste que celui-ci l'ait fait[3],[4]. Mangé avait été condamné en décembre 1998 à un an de prison avec sursis pour son implication dans cette affaire et décédé en 2012[5].
À la suite de sa démission en 1995, Frank Vandenbroucke entame à l'université d'Oxford une thèse de doctorat (soumise en 1999 et publiée en 2011 sous le titre « Social justice and individual ethics in an open society equality, responsibility, and incentives » (Justice sociale et éthique individuelle dans une société ouverte: égalité, responsabilité, et incitants, non traduit)[6].
Il en revient avec le concept d'État social actif, dont il fera un nouveau référentiel d'action public. Deux idées le sous-tendent : l'idée de gestion préventive des risques sociaux et le principe de participation citoyenne (les individus ont des droits mais aussi des devoirs). il s'ensuivra la mise en place de politiques d'emploi actives, qui seront individualisées, conditionnalisées et territorialisées[réf. nécessaire].
Son parti décide de le remplacer par le ministre de l'Intérieur Johan Vande Lanotte comme adjoint au chef de l'exécutif, et par le secrétaire d'État au Développement Erik Derycke pour la direction de la diplomatie.
À la suite des élections législatives fédérales de 1999, le libéral Guy Verhofstadt constitue une coalition « arc-en-ciel » de libéraux, socialistes et écologistes. Franck Vandenbroucke est alors rappelé au gouvernement fédéral pour occuper le poste de ministre fédéral des Affaires sociales et des Pensions.
Lorsque Verhofstadt instaure en une « coalition violette » entre libéraux et socialistes, Franck Vandenbroucke conserve la compétence sur les Pensions mais abandonne les Affaires sociales au profit de l'Emploi.
Aux élections régionales du 13 juin 2004, il est élu député de Brabant flamand au Parlement flamand. Il n'y siège pas, étant choisi comme vice-président et ministre de l'Emploi, de l'Éducation et de la Formation du gouvernement régional du chrétien-démocrate Yves Leterme. S'il est réélu au scrutin de 2009, il n'est pas reconduit ministre par son parti.
Pour les élections législatives fédérales anticipées du 13 juin 2010, il occupe la 25e et dernière place de la liste du sp.a pour le Sénat. Avec 177 663 voix de préférence, il réalise le deuxième meilleur résultat du parti — derrière Johan Vande Lanotte — et l'un des dix meilleurs scores belges.
Il se retire en de la vie politique et démissionne de son mandat parlementaire.
Après être resté en retrait de la politique depuis neuf ans, Franck Vandebroucke est rappelé par le Socialistische Partij Anders pour faire partie du gouvernement fédéral mis sur pied le . Dans cette équipe dirigée par Alexander De Croo et qui marque le retour du sp.a au pouvoir fédéral après six ans d'opposition, il est vice-Premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique[7].
Le , Frank Vandenbroucke reste à l’échelon fédéral dans le gouvernement De Wever, étant désigné vice-Premier ministre, ministre de la Santé et des Affaires sociales.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Leven en werken van Frank Vandenbroucke », sur Site-Knack-NL, (consulté le )
- ↑ De bouwstenen van de ekonomische doktrine van het Algemeen Belgisch Vakverbond, K.U.L., 1978, mémoire de licence non publiée, voir De industrie in België - Twee eeuwen ontwikkeling 1780-1980 (Gemeentekrediet van België, Nationale Maatschappij voor Krediet aan de Nijverheid, Bruxelles 1981), p. 204.
- ↑ Haquin, René, « Agusta, l'ancien président du SP dit avoir ordonné à Mangé de brûler l'argent, Vandenbroucke : "Pas très joli, mais cohérent" », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Metdepenningen, Marc, « Peut-on méchamment brûler l'argent ? », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ La Libre.be, « Étienne Mangé est décédé », sur LaLibre.be, (consulté le )
- ↑ (en) « http://solo.bodleian.ox.ac.uk/primo-explore/fulldisplay?docid=oxfaleph013625808&context=L&vid=SOLO&lang=en_US&search_scope=LSCOP_ALL&adaptor=Local%20Search%20Engine&isFrbr=true&tab=local&query=any,contains,frank%20vandenbroucke&sortby=rank&facet=frbrgroupid,include,236971699&offset=0 », sur solo.bodleian.ox.ac.uk (consulté le )
- ↑ (nl-BE) « “He’s back”: Frank Vandenbroucke vicepremier en minister van Volksgezondheid voor sp.a », sur www.hbvl.be (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :