Franz Murer — Wikipédia

Franz Murer
Naissance
Sankt Georgen ob Murau, Autriche
Décès (à 81 ans)
Leoben, Autriche
Allégeance  Troisième Reich
Arme Waffen SS
Grade Oberscharführer
Années de service 1939 – 1945
Commandement député du commissaire territorial Reichskommissariat Ostland
Conflits Seconde Guerre mondiale
Autres fonctions dirige le ghetto de Vilnius

Franz Murer, né le à Sankt Georgen ob Murau, Autriche et mort le à Leoben, Autriche, est un officier SS (Oberscharführer) qui fut surnommé le Boucher de Vilnius[1].

Il a rejoint le NSDAP en 1938. Il est formé dans la jeunesse hitlérienne à Nuremberg. Il est transféré à Vilnius et de 1941 à 1943 il est responsable des affaires juives en tant que député du commissaire territorial Reichskommissariat Ostland avec Hans Hingst.

Il est à la tête du ghetto de Vilnius en Lituanie occupée où il procède à l'élimination massive de la population juive. Il est remplacé le par Bruno Kittel qui liquide le ghetto[2],[3].

Après-guerre, Murer déménage à Gaishorn am See, district de Liezen, en Styrie (Steiermark) en Autriche. Près de sa résidence Admont se trouve un camp de réfugiés. Le témoignage d'Avrom Sutzkever en février 1946 au Procès de Nuremberg l'accable pour ses assassinats massifs des Juifs de Vilnius[4]. En 1947, il est reconnu par l'un d'eux et les autorités britanniques l’arrêtent. En décembre 1948 il est extradé vers l'URSS puisque Vilnius est sous juridiction soviétique. Il est jugé coupable d'avoir tué des ressortissants soviétiques et est condamné à 25 ans de travaux forcés[5]. Il est libéré en 1955 selon les termes du Traité d'État autrichien et retourne en Autriche où sa peine n'est pas poursuivie.

Simon Wiesenthal réussit à l'arrêter et obtient qu'il soit de nouveau jugé à Graz en 1963. Le procès dure une semaine à l'issue duquel il est acquitté[5],[6]. L'acquittement est annulé le 22 avril 1964 par la Cour suprême en raison d'un recours en annulation du parquet. Le 24 juillet 1974, la procédure contre Franz Murer prend fin et il ne sera pas poursuivi[7]. Le procès a fait l'objet d'un film en 2018 film Murer – Anatomie eines Prozesses (Murer – Anatomie d'un procès)[8].

Références

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  1. (de) Josef Fiala, "Österreicher" in den SS-Einsatzgruppen und SS-Brigaden : Die Tötungsaktionen in der Sowjetunion 1941-1942, Diplomica Verlag, , 132 p. (ISBN 978-3-8428-5015-6, lire en ligne)
  2. (de) « Bruno Kittel (1922 – untergetaucht 1945) », sur www.gedenkorte-europa.eu, Studienkreises Deutscher Widerstand 1933-1945 (consulté le )
  3. Manus I. Midlarsky, The Killing Trap, Cambridge University Press, (ISBN 9781139445399, lire en ligne Inscription nécessaire), 301
  4. « Clips Vidéos HD - Abraham Sutzkever raconte son expérience de la vie dans le ghetto de Vilna au tribunal pendant les procès de Nuremberg », sur www.criticalpast.com (consulté le )
  5. a et b Eugene Davidson, Reflections on a Disruptive Decade, University of Missouri Press, (ISBN 9780826262950, lire en ligne Inscription nécessaire), 174
  6. « [fre] UN MEURTRIER EN LIBERTE », sur Cafebabel (consulté le )
  7. (de) Johannes Sachslehner, DER SPIEGEL, « Franz Murer: Wie der "Schlächter von Wilna" davonkam - DER SPIEGEL - Geschichte », sur www.spiegel.de (consulté le )
  8. (en) Tim Grierson et Senior US Critic2018-06-28T09:00:00+01:00, « 'Murer – Anatomy Of A Trial': Munich Review », sur Screen (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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