Friedrich Wilhelm Heinrich Benda — Wikipédia

Friedrich Benda
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Friedrich Wilhelm Heinrich BendaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Autres informations
Instruments
Violon, piano, orgue (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique

Friedrich Wilhelm Heinrich Benda (né le à Potsdam; † à Berlin) est un chambriste et compositeur allemand. Il appartient à la famille Benda qui constitue une lignée de musiciens.

Friedrich Wilhelm Heinrich Benda est le fils du compositeur Franz Benda. Lors de son baptême, ses parrains étaient - représentés par des officiels de la cour et des dames d'honneur - le roi ainsi que la reine et la reine mère, ce qui montre le statut de son père à l'époque en tant que Premier Violon de Chambre de sa Majesté le Roi de Prusse[1]. Friedrich Benda était l'aîné de ses deux autres frères qui sont devenus adultes[2]. Son père Franz Benda lui a donné sa première formation musicale, tout comme à ses frères et sœurs Wilhelmine Benda, Maria Carolina Benda, Karl Hermann Heinrich Benda et Juliane Benda. Plus tard, Friedrich est devenu l'élève du théoricien berlinois de la musique Johann Philipp Kirnberger. À l'âge de 20 ans, Friedrich Benda est accepté comme violoniste dans l'orchestre de la cour, où il occupe une position de premier plan jusqu'en 1810. Mais il n'était pas seulement un virtuose du violon renommé, il était également admiré en tant que pianiste, organiste et compositeur [3]. Avec le violoniste et violon solo Ernst (Johann Christoph) Schick (1756-1815)[4], le violoncelliste Jean-Balthasar Tricklir[5] et un musicien appelé Ho(f)fmann, Friedrich Benda participe en 1783 aux soirées dites de quatuor à Berlin[6]. Le quatuor à cordes autour de Schick s'est produit également à Hambourg[7] ; cette forme d'événement musical a été créée par lui vers 1782 et constitue une innovation dans la mesure où les concerts se déroulaient pour la première fois en public dans une salle de concert.

Comme son frère Carl Benda, Friedrich Benda participe également aux concerts dits pour amateurs de musique dans la salle Corsica (près du Château de Monbijou), où il présente le singspiel Orpheus (qu'il appelle "opéra allemand") sous forme de concert en 1788[8], ainsi qu'Alceste. Avec ses œuvres, Frederick Benda a voulu créer un contrepoids au style musical italien dominant et a ainsi considérablement attiré la sympathie du roi Frédéric-Guillaume II roi de Prusse[9]. À la suite de la guerre de 1806/7, les caisses de l'État ont été vidées. En 1810, lorsqu'il a cessé son activité, Friedrich Benda n'a reçu finalement que la moitié de la pension à laquelle il avait initialement droit. En raison de sa perte d'audition croissante, il ne lui était pas possible de gagner un revenu supplémentaire en donnant des cours de musique. Son frère Carl Benda l'a soutenu financièrement régulièrement, lui et sa famille[10]. Grâce à ses bonnes relations avec la famille royale, il a également réussi à faire pression pour que ces avantages soient maintenus en cas de décès prématuré. Friedrich Benda est mort en 1814, 22 ans avant son frère Carl Benda, qui s'occupait de lui.

Œuvres (liste partielle)

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  • Orpheus, singspiel en 3 actes, livret de Gottfried Ferdinand Lindemann, créé à Berlin le , en version de concert[11]
  • Alceste, singspiel en 2 actes, livret de Christoph Martin Wieland, créé à Berlin le
  • Das Blumenmädchen, singspiel en 1 acte, livret de Johann Friedrich Rochlitz, créé à Berlin le
  • 1784: Pygmalion, cantate[12]
  • vers 1788 : Die Grazien, cantate
  • Die Jünger am Grabe des Auferstandenen, oratorio, créé le , Berlin
  • Das Lob des Höchsten, oratorio, créé le , Potsdam
  • Concerto pour alto no 1 en fa majeur[13]
  • Concerto pour alto no 2 en mi bémol majeur
  • Concerto pour alto no 3 en mi bémol majeur
  • Symphonie en do majeur
  • Concertos pour violon et orchestre, op. 2
  • Concertos pour flûte et orchestre à cordes, op. 4 (no 1 en sol majeur)
  • Trios, pour 2 violons et basse continue, op. 1
  • Sonates pour flûte et piano op. 3
  • Sonates pour flûte à bec et piano op. 5
  • Sonates pour piano à quatre mains op. 6
  • Symphonies, Concertos, Sonates[14]

En raison de l'existence de plusieurs Benda avec le prénom Friedrich, les attributions de paternité des œuvres peuvent être discutées. Elles sont rendues plus difficiles à cause des abréviations comme F. Benda et Fr Benda, qui peuvent aussi désigner Franz Benda.

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Légende sous le portrait de Franz Benda par Joachim Martin Falbe dans la biographie de Lorenz
  2. Selon la biographie de Lorenz, le frère aîné Johann Christian Gottlieb est décédé en 1743 alors qu'il était tout petit.
  3. Joh. Friedrich Reichardt dans Berlinische Musikalische Zeitung par Lorenz, p. 86
  4. Studien zur Geschichte des Streichquartetts: Die Entstehung des klassischen Streichquartetts. Von den Vorformen zur Grundlegung durch Joseph Haydn p. 268 Ernst Schick
  5. Tricklir in Deutsche Biographische Enzyklopädie 10: Thies - Zykan, Band 10
  6. D'après la biographie de Lorenz, p. 86, sans citation d'une source. La participation de Friedrich W. H. Benda est indiquée dans Die Entwicklung der deutschen Konzertkritik: im Spiegel der Leipziger Allgemeinen Musikalischen Zeitung, 1798–1848, page 56, [1], paru en 1782 à Hambourg. D'autres sources parlent de Friedrich Ludwig Benda (en), le fils de Georg Anton Benda pour sa présence à Hambourg: par exemple Zeitschrift für Musikwissenschaft, p. 307 et Studien zur Geschichte des Streichquartetts: Die Entstehung des klassischen Streichquartetts. Von den Vorformen zur Grundlegung durch Joseph Haydn p. 268 (Études sur l'histoire du quatuor à cordes : l'origine du quatuor à cordes classique. Des formes préliminaires à la fondation par Joseph Haydn p. 268]. On ne sait pas si les deux cousins Benda portant le prénom Friedrich ont été confondus ou s'ils étaient en fait tous les deux temporairement membres du quatuor.
  7. Geschichte des Musik- und Concertwesens in Hamburg vom 14. Jahrhundert bis auf die Gegenwart (Histoire de la musique et des concerts à Hambourg du XIVe siècle à aujourd'hui) par Josef Sittard (de), p. 129
  8. Louis Schneider: Geschichte der Oper und des königlichen Opernhauses in Berlin (Histoire de l'opéra et du théâtre royal à Berlin) p. 220 ainsi que Gerhard Wahnrau: Berlin, Stadt der Theater: Der Chronik, Band 1 (Berlin, ville de théâtre : la chronique, volume 1), p. 230
  9. Voir la Biographie par Lorenz, page 87f
  10. Voir la biographie de Lorenz, p. 86
  11. Téléchargeable au format pdf sur le site de la BNF
  12. Manuscrit de Pygmalion à la Bibliothèque d'état de Berlin
  13. Les manuscrits des trois concertos pour alto sont déposés à la Bibliothèque d'état de Berlin. Ils sont signés di Frederico Benda. L'identification de ce Frederico (Friedrich) est difficile. Voir le manuscrit de ce concerto et la page de titre avec la signature sur le site Staatsbibliothek zu Berlin.
  14. Hörprobe: 3. Sonate en sol majeur (Allegro, cantabile, scherzando), Helene Schulthess (flûte à bec), Dauer 09:40

Liens externes

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