Fusillade de Zoug — Wikipédia
Fusillade de Zoug | |
Le parlement cantonal de la ville de Zoug, là où a eu lieu la fusillade. | |
Localisation | Zoug, Canton de Zoug, Suisse |
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Cible | Politiciens présents à l'intérieur du parlement de la ville de Zoug |
Coordonnées | 47° 10′ 04″ nord, 8° 30′ 53″ est |
Date | Jeudi (23 ans, 2 mois et 21 jours) 10 h 32 – 10 h 35 (UTC+1) |
Type | Tuerie de masse Fusillade de masse Meurtre-suicide |
Armes | Revolver smith & Wesson Model 19 Sig-Sauer P230 Fusil à pompe remington 870 Arme semi-automatique SIG-550 Bombes artisanales |
Morts | 15 (y compris l'auteur) |
Blessés | 18 |
Auteurs | Friedrich Heinz Leibacher |
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Une fusillade a lieu le au parlement cantonal de la ville de Zoug.
L'auteur est un Suisse âgé de 57 ans, Friedrich Leibacher[1].
Déroulement des faits
[modifier | modifier le code]Friedrich Leibacher a pénétré dans le parlement zougois aux environs de 10 h 30, habillé en policier et armé de deux fusils et d'un pistolet. Il ouvre le feu sur les parlementaires à 10 h 32 puis il déclenche une bombe incendiaire avant de se donner la mort à 10 h 34[2].
Bilan
[modifier | modifier le code]- 15 morts : 11 députés, 3 conseillers d'État (Peter Bossard (de), Monika Hutter et Jean-Paul Flachsmann (de)) et le tueur
- 15 parlementaires blessés
Auteur
[modifier | modifier le code]Friedrich Heinz Leibacher ( - ) est un tueur de masse suisse qui a tué 14 membres du parlement du canton de Zoug et en a blessé 18 autres, avant de se suicider.
Leibacher avait été employé de commerce et avait eu plusieurs mariages ratés avec des femmes de la République dominicaine, dont l'une avait une fille. En 1970, il est reconnu coupable d'inceste, de vol, de falsification et d'infractions au code de la route et condamné à 18 mois de détention. Il purge sa peine dans un établissement de formation professionnelle.
Après sa détention, Leibacher s'est retrouvé au chômage. Après s'être vu diagnostiquer un trouble de la personnalité et de l'alcoolisme, il obtient une rente d'invalidité[réf. nécessaire]. En 1998 il est reconnu coupable de menaces contre un conducteur d'autobus employé par la compagnie de transport de Zoug. Bouleversé par le traitement dont il est l'objet, Friedrich Leibacher écrit fréquemment des lettres de plainte aux autorités. Le temps écoulé ne diminue en rien son grief et il commence à se croire la cible d'un complot gouvernemental dirigé par Robert Bisig, un ministre cantonal. Il poursuit Robert Bisig mais, en , ses actions sont rejetées par le tribunal.
À 10h30 le , Leibacher entre au Parlement de Zoug déguisé en policier et armé d'un pistolet, un revolver, un fusil à pompe de chasse et un fusil d'assaut. Il se rend dans la salle du Parlement où il tire plus de 90 coups au hasard. Des politiciens et des journalistes sont touchés. Finalement, Leibacher fait exploser une petite bombe artisanale, puis retourne son arme contre lui. Il laisse une note de suicide décrivant son action comme un « jour de colère pour la mafia de Zoug »[3].
Hommage
[modifier | modifier le code]Un mémorial situé devant le parlement est inauguré le . Il s'agit d'une plaque de verre au sol, verte, sur laquelle on discerne 14 points lumineux qui représentent les 14 victimes du tueur[4].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Zug massacre » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Friedrich Leibacher » (voir la liste des auteurs).
- « Suisse : un tueur fou ouvre le feu dans le Parlement de Zoug - Libération », sur www.liberation.fr (consulté le ).
- SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision, « Le carnage de Zoug était soigneusement préparé », sur swissinfo.ch (consulté le ).
- (en-GB) « Gunman kills 14 in Swiss assembly », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- « Zoug se donne un mémorial «Attentat» pour surmonter le 27 septembre 2001 », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).