Gabriel Guérin — Wikipédia

Gabriel Guérin
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Gabriel Fernand Charles GuérinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Aviateur, militaire, voilerieVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Taille
1,73 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Yeux
Distinctions

Gabriel Fernand Charles Guérin (né le au Havre- mort pour la France le à Mont-l'Évêque) est un des As de l'aviation français les plus titrés de la Grande Guerre.

Né le au Havre[1], il entre comme apprenti voilier à la compagnie des Docks du Havre jusqu'à son appel au service militaire en 1913[2]. Il est domicilié chez ses parents au no 37 quai Videcoq[3]. Il pratique la gymnastique, le tir et le saut à la perche au cercle Franklin et se classe lauréat du concours de l'athlète complet peu avant son incorporation le [4].

Il fait la première partie de la guerre comme fantassin agent cycliste de liaison, en tant que soldat de 1re classe au 28e régiment d'infanterie[5] et participe aux combats de Belgique autour de Charleroi puis à la bataille de la Marne[4]. Il obtient la Croix de Guerre avec deux citations[5] et est promu caporal à Verdun[4].

Passé dans l'aviation le [6] grâce à ses qualités sportives et à sa vue perçante, il est breveté pilote le suivant à Avord sur biplan Voisin. Ses qualités le font désigner pour la chasse et il poursuit sa formation à l'école d'acrobatie de Pau. Il rejoint l'escadrille no 15 en , qui est engagée dans l'offensive du Chemin des Dames[4].

Promu sergent en juin 1917, adjudant en octobre puis sous-lieutenant en novembre, il est décoré de la Médaille militaire et la Légion d'honneur pour ses prouesses en combat aérien, obtenant sa première victoire aérienne le .

L'Aéro-Club de France lui remet une médaille d'or en janvier 1918[6].

Il est blessé par balle à la cuisse gauche le en poursuivant un biplan de chasse, évitant de peu l'amputation.

Devenu lieutenant commandant la SPA 88 en , il enregistre 23 victoires aériennes homologuées à son actif, plus 11 probables.

Il se tue dans un accident d'avion survenu aux commandes d'un SPAD VII, le en décollant du terrain d'aviation de Mont-l'Évêque où il est provisoirement inhumé. Selon la légende, l'enclos où il repose est mitraillé par des avions allemands, « une manière chez l'ennemi de saluer la disparition d'un adversaire de grande valeur ». Plus tard, sa dépouille est transférée au cimetière Sainte-Marie du Havre[4].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Hommages et postérité

[modifier | modifier le code]

Le Pays de France lui consacre sa une le .

Buste de Gabriel Guérin au square de l'Hôtel de Ville du Havre (2022)

Pour perpétuer sa mémoire, un monument dû au sculpteur Albert Bartholomé est érigé dans le square de l'hôtel de ville en 1925[4]. Cette initiative avait été prise par le vice-amiral Charles François Édouard Didelot qui avait été nommé au commandement de la base maritime et au gouvernorat militaire du Havre en 1917-1918. Ce buste en bronze repose alors sur un socle avec dans la partie supérieure l'inscription gravée et dorée « LIEUTENANT D'AVIATION / GABRIEL GUERIN / MORT POUR LA FRANCE / 1892 - 1918 ». Menacé de réquisition en 1942 dans le cadre de la récupération des métaux non ferreux, le buste est caché par des anciens combattants qui le restitueront à la Ville en 1945. Il est remis en place dès cette date alors que l'hôtel de ville est en ruines[9].

Sur le socle a été apposée la plaque commémorative (à la cire perdue) d'un autre aviateur havrais mort pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Jean Moridor[10]. Une deuxième plaque vient la rejoindre en 2018, à la mémoire des aviateurs de l'escadrille « Le Havre » du régiment de chasse Normandie-Niemen[11].

  1. Ses fiches sur le site Mémoire des Hommes attestent ce lieu de naissance, infirmant l'affirmation usuellement colportée le faisant à tort naître au Maroc.
  2. Dossier militaire au Service historique de la Défense de Vincennes, cote 5YE 122.523.
  3. « Le Havre : un "as" havrais », Journal de Rouen, no 272, 29 septembre 1917, p. 2 col. 5.
  4. a b c d e et f Jean-Yves Meslé, Marc Pottier, Sophie Pottier, Les Normands dans la Grande Guerre, Bayeux, OREP EDITIONS, coll. « Les carnets d'ici », , 119 p. (ISBN 9782815102254), « Gabriel Guérin, l'as du Havre », p. 45-47
  5. a et b Archives départementales de la Seine-Maritime, 1R3317, fiche matricule 632.
  6. a et b « La guerre aérienne », Journal de Rouen, no 12, 12 janvier 1918, p. 1 col. 3.
  7. Base Léonore.
  8. « Un nouvel "as" normand », Journal de Rouen, no 4, 4 janvier 1918, p. 2 col. 1.
  9. « À nos Grands Hommes - La monumentalité en cartes postales : Monument : Monument à Gabriel Guérin [2910] », sur anosgrandshommes.musee-orsay.fr (consulté le )
  10. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  11. « Capitaine Jean Maridor (havrais) - Le Havre le 3 Août 1944 | Aérostèles », sur www.aerosteles.net (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (fr) « Le lieutenant aviateur G. Guérin », in Le Pays de France, no 201, , p. 3 (nécrologie)
  • Daniel Porret, Les "as" français de la Grande Guerre, Paris, Service historique de l'Armée de l'air, (ISBN 978-2-717-00741-1), p. 63 et suiv.

Liens externes

[modifier | modifier le code]