Gabriele Schnaut — Wikipédia

Gabriele Schnaut
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
Nationalité
Formation
Université de musique et du spectacle vivant de Francfort-sur-le-Main (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Soprano dramatique (en), mezzo-sopranoVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Gabriele Schnaut, née le à Mannheim (Allemagne de l'Ouest) et morte le [1],[2], est une artiste lyrique allemande qui commença sa carrière comme mezzo-soprano en 1976 et la poursuivit comme soprano dramatique à partir de 1985.

Gabriele Schnaut grandit à Mayence en Rhénanie-Palatinat, et enfant, y reçoit des cours de violon et de chant. Elle poursuit ses études de violon au Conservatoire de musique Peter-Cornelius (de) de Mayence en même temps qu'elle suit les cours de musicologie de l'Université de Mayence[3]. À partir de 1971, elle étudie le chant à l'École supérieure de musique et d'art dramatique de Francfort-sur-le-Main (de). Elle reçoit son premier engagement en 1976 comme mezzo-soprano à l'Opéra de Stuttgart[3].

En 1977, elle fait ses débuts au Festival de Bayreuth : elle y chante Waltraute ainsi que la Seconde Norne dans le Ring du centenaire mis en scène par Patrice Chéreau et dirigé par Pierre Boulez[4],[5]. Elle se produit de nouveau au festival en 1980 : elle chante Wellgunde dans Le Crépuscule des dieux ; en 1985, Vénus dans Tannhäuser et la Troisième Norne dans Le Crépuscule ; en 1986, Sieglinde dans La Walkyrie ; en 1987, Ortrud dans Lohengrin et en 2000, Brünnhilde dans L'Anneau du Nibelung[4].

Gabriele Schnaut a été membre du Théâtre de Darmstadt (1978-1980) et du Théâtre national de Mannheim (1980-1988) où elle chante le rôle d'Ophelia dans Die Hamletmaschine (en), opéra de Wolfgang Rihm[4]. En 1988, elle rejoint l'opéra allemand du Rhin de Düsseldorf[4] ; elle est ensuite membre de l'Opéra de Hambourg, et depuis 2013, de l'Opéra de Bavière à Munich[5].

Elle travaille avec Hanne-Lore Kuhse (de) à Berlin-Est, afin de pouvoir s'approprier le répertoire de soprano dramatique. En 1985, elle chante le rôle-titre de Tristan und Isolde de Wagner au Théâtre de Dortmund (de)[4]. En 1994, elle apparaît à La Scala dans le rôle-titre d’Elektra de Richard Strauss et en Brünnhilde de La Walkyrie. C'est avec ce rôle qu'elle fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York en 1996[4]. Cette même année, elle chante la Kundry de Parsifal à l'Opéra de Vienne[6]. À Hambourg, elle chante La Teinturière et La Nourrice de La Femme sans ombre de Richard Strauss[7]. En 1992, lors des festivités des Jeux Olympiques de Barcelone, elle chante La Vénus de Tannhäuser et le rôle du Waldvogel dans les Gurre-Lieder d'Arnold Schönberg[8]. Elle joue les tôles-titres de Tosca à Munich[5] et de Turandot au Festival de Salzbourg[9].

À Munich, elle tient le rôle d'Emilia Marty dans l'opéra L'Affaire Makropoulos de Janáček et deux rôles de mezzo : Klytämnestra dans Elektra et Herodias dans Salome. En 2006, elle chante dans la création de l'opéra Das Gehege, de Wolfgang Rihm[7], une commande d'Opéra de Hambourg. Elle fait aussi la création de Babylon, opéra de Jörg Widmann. En 2013, elle interprète le personnage désespéré de la grand-mère Buryja dans le Jenůfa de Janáček.

Elle a enseigné le chant à l'Université des arts de Berlin[5].

Enregistrements

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Dans les années 1970, Gabriele Schnaut a enregistré avec Helmuth Rilling et son Gächinger Kantorei plusieurs cantates profanes et sacrées de Jean-Sébastien Bach ainsi que sa Passion selon saint Matthieu ; elle y interprète des airs d'alto ainsi qu'un air de soprano[3].

Elle chante le rôle de Waltraute et celui de la Seconde Norne dans la captation du Ring du centenaire réalisée en 1980[10].

Elle a engistré en 1988 des œuvres de Paul Hindemith sous la direction de Gerd Albrecht : le rôle de Die Dame dans Cardillac, avec Siegmund Nimsgern dans le rôle-titre[11] et celui de La Femme dans Mörder, Hoffnung der Frauen avec Franz Grundheber (de) dans le rôle de L'Homme[12].

En 1989, elle a enregistré Der Schatzgräber (Le chasseur de trésor), opéra de Franz Schrecker, sous la direction de Gerd Albrecht, avec Josef Protschka dans le rôle-titre[13].

Gabriele Schnaut a enregistré en 1990 Leonore dans le Fidelio de Beethoven sous la direction de Christoph von Dohnányi. La même année, une captation sur le vif à Bayreuth permet d'entendre et de voir son Ortrud dans Lohengrin dirigé par Peter Schneider ( CD et DVD).

En novembre 1992, elle a enregistré pour Decca Brünnhilde dans La Walkyrie avec l'Orchestre de Cleveland sous la direction de Dohnányi.

Distinctions

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En 2003, Gabriele Schnaut a été élevée à la dignité de Kammersängerin du Land de Bavière par le ministre de la Culture de Bavière[14].

Elle aussi titulaire de l'ordre bavarois du Mérite.

Références

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  1. La rédaction, « La soprano Gabriele Schnaut est morte », sur Diapason, (consulté le )
  2. (de) Wagner-Sängerin Gabriele Schnaut mit 72 Jahren gestorben sur Hamburger Abendblatt, 20 juin 2023.
  3. a b et c « Gabriele Schnaut (Soprano, Mezzo-soprano) », Bach Cantatas Website (consulté le )
  4. a b c d e et f (de) « Gabriele Schnaut », Festival de Bayreuth (consulté le )
  5. a b c et d « Gabriele Schnaut », Bayerische Staatsoper (consulté le )
  6. (de) « Parsifal », Wiener Staatsoper (consulté le )
  7. a et b (de) « Gabriele Schnaut » [archive du ], Hamburgische Staatsoper (consulté le )
  8. (de) Bernhard Wördehoff, « Eine Stimme auf dem Olymp / Gabriele Schnaut gilt als neuer Stern am Opernhimmel. In Barcelona sang sie die Venus im vorolympischen "Tannhäuser" », Die Zeit,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Puccini, G. / Berio, L.: Turandot (Salzburg Festival, 2002) (NTSC) », Naxos (consulté le )
  10. « Der Ring des Nibelungen », wagnerdiscography.com (consulté le )
  11. « Sound Recordings (Cardillac op. 39) » [archive du ], Fondation Hindemith (consulté le )
  12. « Mörder Hoffnung der Frauen. Paul Hindemit », Oxford Journals (consulté le )
  13. Andrew Clements, « Schreker: Der Schatzgräber – review », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (de) Deutsches Bühnen-Jahrbuch, F. A. Günther & Sohn, (lire en ligne), p. 889

Liens externes

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