Galeries nationales du Grand Palais — Wikipédia

Galeries nationales du Grand Palais
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Les galeries nationales du Grand Palais sont des espaces d'expositions créés en 1964 dans une partie de l'aile nord du Grand Palais. Elles accueillent simultanément deux expositions temporaires dont les entrées se situent avenue du Général Eisenhower et avenue Winston-Churchill[1].

Façade côté jardins (Galeries nationales), avec la fontaine Miroir d'eau, la Seine et ses affluents.

En 1964, à la demande d'André Malraux alors ministre des Affaires culturelles, Reynold Arnould transforme une partie de l'aile nord du Grand Palais, en Galeries nationales destinées à recevoir de grandes expositions temporaires. Sont ainsi présentées en 1966, une rétrospective du peintre Pablo Picasso et une importante présentation d’art africain.

En 1977-1978, à l'occasion du quadricentenaire de la naissance de Pierre Paul Rubens, se tient l'exposition « Le siècle de Rubens dans les collections publiques françaises ».

De très nombreuses expositions de peintres classiques, impressionnistes (Renoir), et modernes (Zao Wou-Ki, Prassinos, Mušič, Bazaine, Manessier) y ont été organisées.

En décembre 2020, tous les espaces d'exposition sont fermés afin de procéder à une nouvelle rénovation avant les Jeux olympiques de Paris de 2024.

Expositions depuis 2009

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  • 2009
    • Emil Nolde ( - )
    • Picasso et les maîtres ( - )
    • Le grand monde d'Andy Warhol ( - )
    • Une image peut en cacher une autre ( - )
    • Renoir au XXe siècle ( - )
    • De Byzance à Istanbul ( - )
  • 2010
    • Turner et ses peintres ( - )
    • La voie du Tao, un autre chemin de l'être ( - )
    • France 1500, entre Moyen Âge et Renaissance ( - )
    • Claude Monet ( - )
  • 2011
    • Nature et idéal, le paysage à Rome, 1600-1650 ( - )
    • Odilon Redon, Prince de rêve 1840-1916 ( - )
    • Des jouets et des hommes ( - )
    • Matisse, Cézanne, Picasso… l'aventure des Stein ( - )
  • 2012
    • Edward Hopper ( - )
    • La France en relief ( - )
    • Beauté animale ( - )
    • Helmut Newton - L'artiste et son modèle ( - )
    • Bohèmes ( - )
  • 2013
    • Dynamo. 1913-2013, un siècle de lumière et de mouvement dans l’art ( - )
    • Félix Vallotton, le feu sous la glace ( - )
    • Cartier, le style et l’histoire ( - )
    • Georges Braque ( - )
  • 2014
    • Bill Viola ( - )
    • Moi, Auguste, Empereur de Rome… ( - )
    • Robert Mapplethorpe ( - )
    • Guerre et paix de Portinari ( - )
    • Niki de Saint Phalle ( - )
    • Hokusai ( - )
  • 2015
  • 2016
  • 2017
    • Jardins ( - )[15]
    • Rodin. L'exposition du centenaire ( - )[16]
    • Des grands Moghols aux maharajahs. Joyaux de la collection Al Thani ( - )[17]
    • Irving Penn ( - )[18]
    • Paul Gauguin. L'alchimiste ( - )[19]
  • 2018
    • Kupka. Pionnier de l'abstraction[20] ( - )
    • Artistes & Robots[21] ( - )
    • Éblouissante Venise[22] ( - )
    • Mirò[23] ( - )
    • Michael Jackson. On The Wall[24] ( - )
  • 2019
    • Rouge. Art et utopie au pays des soviets[25] ( - )[26]
    • La Lune : du voyage réel aux voyages imaginaires[27] ( - )[28]
    • Toulouse-Lautrec. Résolument moderne[29] ( - )
    • Greco[30] ( - )
  • 2020
    • Pompéi[31] ( - )

Deux expositions notables

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« Picasso et les maîtres » (2008)

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Avec l’exposition « Picasso et les maîtres », des records ont été atteints. Avec un budget de 4,7 millions d’euros, il s’agit du budget le plus élevé pour une exposition en France. Il se compose principalement des lignes suivantes : un million pour le transport, 716 000 en scénographie et 790 000 en assurance pour la partie non couverte par l’État. La valeur totale des œuvres assurées était de 2 milliards d’euros. Jamais une exposition en France n’avait connu une telle valeur. Cette exposition a engendré un bénéfice d’un million d’euros. Le retour sur investissement est substantiel 21 % pour quatre mois d’expositions. Il faut tempérer ce ratio et ne pas oublier qu’une telle exposition représente plusieurs mois voire plusieurs années d’organisation[32].

Pablo Picasso ne plagie pas les maîtres, il s'approprie leurs toiles et les réinvente. L'unique copie de l'exposition est son Portrait de Philippe IV, d'après Vélasquez, qui est déjà une relecture de l'œuvre de son compatriote. À l'origine de ce projet, le musée Picasso a prêté de nombreux tableaux, tout comme le musée du Louvre, le musée d'Orsay, des musées étrangers et des collections privées.

L'exposition s'ouvre sur une série d'autoportraits qui retrace la filiation picturale du maître du cubisme : El Greco, Poussin, Rembrandt, Goya, Delacroix, Cézanne et Gauguin[33].

Tout au long du parcours, les œuvres de Picasso sont présentées en contrepoint de celles de ses précurseurs. Cependant, l'exercice ne se réduit pas à un jeu de correspondances binaires. D'autres ensembles montrent comment Picasso a créé des séries d'œuvres d'après certaines toiles de ses maîtres, comme pour Les Ménines de Vélasquez, réinterprétées quarante-quatre fois en six mois durant l'année 1957.

Aux côtés de l'Olympia de Manet, venue du musée d'Orsay, ces toiles figurent dans la salle des grands nus qui clôt l'exposition.

« Monet » (2010)

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  • L'exposition se déroule en collaboration avec le musée d'Orsay. Il y a plusieurs commissaires d'expositions : Sylvie Patin, Anne Roquebert et Richard Thomson.
  • Chaque tableau présent était estimé au moins à 18 millions d'euros.
  • 911 600 personnes se sont déplacées sur les quatre mois de l'exposition[34].

L’exposition de Claude Monet (1840-1926) se déroule au Grand-Palais, elle rend hommage au chef de file des impressionnistes. Près de deux cents toiles sont exposées. Il s’agit de la première rétrospective monographique depuis 1980. L’exposition est fragmentée en plusieurs sections chronologiques. Chaque section est désignée par un titre ou une période. Les trois grands axes majeurs sont Monet et la France, figures et natures mortes puis rêves et réflexion. Toute sa vie, Monet a observé et peint ; l'exposition des Galeries nationales du Grand Palais propose le voyage intérieur de l'artiste.

L'exposition commence par la forêt de Fontainebleau avec Le pavé de Chailly en 1865. À cette période, Monet repart sur les traces de l’école de Barbizon. Accompagné de Frédéric Bazille, il s’éloigne de l’atelier Charles Gleyre. Par la suite, Monet voyage jusqu’en Normandie où il peint des paysages de son enfance. La mer, les bateaux sont les motifs récurrents dans ses compositions comme le montre Le Bord de mer à Honfleur de 1864. Les motifs floraux et le goût pour les paysages sont annonciateurs de l’impressionnisme. Son intérêt se porte sur les effets de lumière qui changent suivant les heures et les saisons. L’évolution de l’industrie donnera à Monet un nouvel essor pour ses paysages. La première partie de la rétrospective, Monet nous délivre un carnet de voyage complet au gré de ses envies et rempli d’émotion intérieure, la lumière occupe la plus grande place, c’est elle qui donne une tonalité chaleureuse.

L’étude de la lumière se retrouve au sein de la section « Figures et portraits ». Bien que les toiles soient de taille plus grande, l’enjeu n’en reste pas moins différent. L’intérêt pour la retranscription de la lumière est très présente dans le Déjeuner sur l’herbe de 1865. Ce tableau a reçu l’encouragement de Courbet (représenté à gauche) et de toute la jeunesse avant-gardiste. Les petites touches de lumières sont le réel sujet. Monet s’attache à la représentation du mouvement dans la lumière qui filtre à travers le feuillage. Monet nous délivre une vision intimiste en cherchant des atmosphères et des visages connus. Il s’intéresse aussi à la nature morte comme le montre le Trophée de chasse de 1862.

C’est le motif des séries qui voit le jour dans rêves et réflexions dans les séries des Meules, des Cathédrale de Rouen ou encore des Peupliers. La répétition du motif n’est qu’un prétexte pour le peintre, l’objet représenté importe bien moins que l’évolution du sujet au cours des heures. Monet en arrivera même à une forme d’abstraction avec Le Pont japonais, peint entre 1918 et 1924. Comme on peut voir, le motif disparaît derrière la force de la couleur et de la touche. À cette période, Monet détruira lui-même certaines toiles de ce type ne comprenant pas comment il a pu les créer. L’exposition se termine par la série mondialement connue des Nymphéas, à Giverny, là où Monet finira ses jours, un havre de paix selon ses dires. Il définit clairement l’objectif de faire réfléchir intérieurement le spectateur, de le retrancher dans son espace. La verdure et le motif des nénuphars appellent à la contemplation et à la sérénité.

Notes et références

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Le site est desservi par la station de métro Champs-Élysées - Clemenceau.

Articles connexes

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Liens externes

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