Gare d'Apach — Wikipédia

Apach
Image illustrative de l’article Gare d'Apach
Ancien bâtiment voyageurs de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Apach
Adresse Rue de la Gare
57480 Apach
Coordonnées géographiques 49° 27′ 32″ nord, 6° 22′ 20″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87191643
Site Internet La gare d'Apach, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER Grand Est
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Thionville à Apach
Voies 2 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 2 745 voyageurs (2023)[1]
Altitude 149 m
Géolocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Apach
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Apach
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Apach

La gare d'Apach est une gare ferroviaire française de la ligne de Thionville à Apach située sur le territoire de la commune d'Apach dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par des trains TER Grand Est.

Situation ferroviaire

[modifier | modifier le code]

Établie à 145 mètres d'altitude, la gare d'Apach est située au point kilométrique (PK) 21,015 de la ligne de Thionville à Apach, entre Sierck-les-Bains et la frontière entre l'Allemagne et la France au PK 22,168. C'est la dernière gare française de la ligne, la gare suivante, Perl, étant située en Allemagne[2].

Le quai 1 de la gare mesure 310 m, et le quai 2 a une longueur de 279 m[3].

La gare vue depuis l'autre rive de la Moselle.

La gare d'Apach est inaugurée en 1878, alors que l'Alsace-Lorraine a déjà été annexée par l'Empire allemand. Elle se trouve sur la ligne de Thionville à Apach (prolongée vers Trêves), construite par la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine en 1878[4].

À cette époque, seules deux arrêts de la ligne (Sierck-les-Bains et Kœnigsmacker) ont le statut de gare. Apach n'est qu'une simple station mais reçoit néanmoins un bâtiment voyageurs[4].

Après la Première Guerre mondiale, Apach se trouve à nouveau en territoire français et devient la dernière station avant la frontière entre l'Allemagne et la France. Initialement, les formalités de la douane, qui nécessitaient un bureau et plusieurs voies de garage, étaient réalisées dans la gare de Sierck[4], qui disposait déjà d'un bâtiment voyageurs et de quelques voies de garage. Toutefois, l'augmentation du trafic transfrontalier et l’impossibilité d'agrandir les installations à Sierck[4], qui ne disposait que d'une étroite bande de terre plate entre la Moselle et les collines avoisinantes) motivèrent la transformation de la modeste gare d'Apach en gare frontalière.

C'est en 1928 que fut inauguré un grand bâtiment administratif pour la douane de l'autre côté des deux voies utilisées par les trains de voyageurs[4]. Le bâtiment voyageurs fut également reconstruit. Deux faisceaux de voies permettaient la visite, le triage, le déchargement et la réparation des wagons[4]. Il y avait également une rotonde pour les locomotives[5].

De l'autre côté de la frontière, la gare de Perl fut également équipée d'un bureau de douane.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le site fut bombardé à plusieurs reprises ce qui entraîna la destruction du bâtiment des douanes[4]. Le bâtiment voyageurs situé côté ville semble avoir quant à lui survécu[6].

Des bâtiments provisoires furent construits pour le contrôle douanier, sachant que la douane allemande se trouvait alors une quinzaine de kilomètres en aval (entre Nenning et Wincheringen), et ce jusqu'au rattachement de la Sarre à la RFA en 1959[4].

C'est également en 1959 que de nouveaux bâtiments administratifs furent construits, côté ville, à côté du bâtiment voyageurs. L'année suivante, un traité franco-allemand donna à la gare d'Apach un statut de gare commune utilisée par les deux pays pour le triage des trains et le contrôle douanier par des agents français et allemands[4].

La ligne Thionville - Apach (ainsi que le triage d'Apach) fut électrifiée en 1960[4] et elle fut électrifiée en 1974 entre Apach et Trêves[réf. nécessaire].

La construction d'un triage à Woippy en 1963 mit fin à certaines opérations de triage qui dépendaient de celui d'Apach. La canalisation de la Moselle en 1964 signifia quant à elle la quasi-disparition des trains de coke qui transitaient par Apach.

Jusqu'en 2002, le stationnement des FFA (forces françaises en Allemagne) dans la région de Trêves générait à la fois un important trafic voyageurs mais aussi le déchargement occasionnel de matériels et véhicules militaires.

Avec l'ouverture des frontières, la douane, et le personnel très nombreux qui y était employé, perdirent toute utilité tandis que les installations de triage et de garage furent en partie fermées.

Depuis 2013, la SNCF a mis fin aux dessertes ferroviaires vers Apach les jours ouvrables au profit de bus de substitution. 2013 marque également la démolition du bâtiment des douanes de 1959[7].

De nombreux trains de marchandises continuent cependant d'arpenter la ligne Trêves - Thionville.

Service des voyageurs

[modifier | modifier le code]

Halte[8] SNCF, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à accès libre.

Apach est desservie, uniquement les samedis, dimanches et jours fériés, par les trains TER Grand Est qui effectuent des missions entre les gares de Metz-Ville et de Trèves[9].

Intermodalité

[modifier | modifier le code]

Un parking pour les véhicules y est aménagé[8].

Service des marchandises

[modifier | modifier le code]

La gare d'Apach est ouverte au service du fret[10]: la gare dispose d'une cour de marchandises.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Fréquentation gare d'Apach », sur datasncf (consulté le ).
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français : (178) Thionville - Perle (Allemagne), vol. 1 - lignes 001 à 600, Paris, La Vie du rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), p. 78
  3. Site rff.fr, Document de référence du réseau : voir l'horaire de service de l'année en cours ou la suivante, Chapitre 3, Annexe 7.1 - Liste des quais
  4. a b c d e f g h i et j « La gare d'Apach : son histoire », sur apach57.free.fr (consulté le ).
  5. « La gare d'Apach : galerie de Photos », sur apach57.free.fr (consulté le ).
  6. En contradiction avec le site consacré à la gare d'Apach. Il faut en effet observer qu'il a la même forme, les mêmes dimensions et les mêmes détails visibles que le bâtiment voyageurs qui apparaît sur les photos prises après 1928.
  7. « Ligne Thionville/Diedenhofen - Apach (Moselle) », sur rail.lu (consulté le ).
  8. a et b Site SNCF TER Lorraine, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Halte ferroviaire d'Apach lire (consulté le 14 février 2012)
  9. « Fiche horaire ligne 02 Thionville Apach Trèves valable du 6 juillet au 13 décembre 2014 », sur ter.sncf.com (consulté le ).
  10. Site fret.sncf.com Nomenclature et gares CIM : Apach (Moselle) Apach-Frontière : code gare 191643 lire (consulté le 15 février 2012).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Metz-Ville Sierck-les-Bains TER Grand Est
(week-ends et fériés)
Perl Trèves