Gaston Vedel — Wikipédia
Maire de Saint-Paul-Cap-de-Joux |
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Décès | (à 93 ans) Saint-Paul-Cap-de-Joux |
Surnom | Vidal Abbé Souillac Martin |
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Gaston Vedel est un pionnier de l'aéropostale, héros de la résistance, Compagnon de la Libération, maire de Saint-Paul-Cap-de-Joux.
Biographie
[modifier | modifier le code]Gaston Vedel est né à Carmaux le .
Voulant accomplir son rêve de pilote, il devance son appel en 1918.
Après six mois passés au front, l'École d'aviation de Dijon lui ouvre ses portes. Il obtient son brevet à Istres en .
Rêvant d'aventures, il entre le comme pilote à l'Aéropostale sur la « ligne » dirigée par Didier Daurat. En 1930, il forme les premiers pilotes éthiopiens, puis il retourne en 1934 à l'Aéropostale comme chef de la Base de Barcelone.
Puis il est nommé chef de Base de Tunis-El Aouina et de l'Hydro-Base de Kéreddine. Missionné par Air France au Proche-Orient, il revient en France en .
En 1941, il entre en résistance en Lot-et-Garonne. Avec Pierre Fourcaud, il organise, en 1942, le réseau de renseignement et d'action « Brutus-Vidal ». En , ce réseau va de la Gironde à la Méditerranée. En 1943, la Gestapo arrête et déporte sa femme Odette en Allemagne. Le , il est à son tour arrêté à Paris. Emprisonné à Fresnes, il est déporté à Buchenwald en Allemagne le par un des derniers convois quittant la capitale (le convoi des 57000). Il y attrape un phlegmon à la jambe, préalable à une future gangrène mortelle, mais dont il guérit, soigné par les Allemands lors d'une opération chirurgicale avec "pour toute anesthésie un coup de poing"[1]
De Buchenwald à Ellrich, il est transféré ensuite en à Dora. Libéré à Dora le par les armées alliées, il est rapatrié en France le . Il retrouve sa femme également revenue de déportation.
Il réintègre Air France à la Base de Marseille. En 1946, il est mis à la disposition du Résident Général au Maroc, pour mettre sur pied une société d'aviation franco-marocaine, Air Atlas, qui deviendra Royal Air Maroc.
En 1954 il entre à Paix et Liberté qui deviendra en 1956 l'Office national d'Information pour la Démocratie française. Il aura pour mission d'assurer dans le secteur Rhône, Centre, Alpes, les contacts avec les syndicats libres.
Il se retire à Saint-Paul-Cap-de-Joux dont il devient le maire de 1965 à 1977. Il est également vice-président des Pionniers de l'Aéropostale. Il décède le à Saint-Paul-Cap-de-Joux où il est inhumé.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur[2]
- Compagnon de la Libération par décret du [2]
- Croix de guerre – avec palmes[2]
- Ordre de l'Empire britannique à titre militaire (Officier)[2]
- Commandeur de l'Ordre de l'Étoile d'Éthiopie[2]
Publications
[modifier | modifier le code]- Le pilote oublié, Paris, Gallimard, 1976, 255 p.[3].
- Amicale des pionniers des lignes aériennes Latécoère-aéropostale, L'Aéropostale : l'histoire, les hommes : à Toulouse, terre d'envol, Castres, J. Gasc, 1983 (rédigé par Jean Dabry et Gaston Vedel)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Gaubert, Ailes et eux : Vedel m'a dit : Mermoz, Saint-Exupéry, Kessel, et les autres, Cournon, PIID, , 259 p..
- Henri Lamendin, Vedel, aviateur, et ?, Guillestre, Souvenirs éd., , 130 p.
- Gaston Vedel , le rebelle , Icare, revue de l'Aviation Française n° 268 , 2024 , 134 p
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Télé 7 Jours no 1072, semaine du 13 au 19 décembre 1980, page 23. Article d'Eric de Goutel.
- « Gaston Vedel », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
- « Gaston Vedel ou le pilote oublié » [vidéo], sur INA, .
Liens externes
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