Gauche divine — Wikipédia

La gauche divine est un mouvement d'intellectuels, de professionnels et d'artistes de gauche qui s'est développé à Barcelone des années 1960 au début des années 1970.

Mêlés à la bourgeoisie catalane, ils se rencontraient dans la discothèque Bocaccio (es) de Barcelone, dans une ambiance libérale et moderne, ainsi que dans les environs de la calle Tuset, alors appelée Tuset Street[1],[2]. La revue artistique Bocaccio apparaît alors, ainsi que le label discographique Bocaccio records et la société de production de cinéma Bocaccio films. Certains de ses membres sont liés au mouvement cinématographique appelé « École de Barcelone »[3].

L'écrivain et journaliste Joan de Sagarra est celui qui baptise le groupe du nom de « gauche divine » (en français dans le texte) dans les pages du journal Tele/eXprés (es) en à l'occasion de la fête de présentation de la maison d'édition Tusquets Editores dans le Circo Price (es)[4].

La plupart de ses membres provient de la bourgeoisie et des hautes classes de la capitale catalane. Parmi eux se trouvent des écrivains et poètes tels que Félix de Azúa, Josep Maria Carandell, Ana María Moix, Terenci Moix, Jaime Gil de Biedma, José Agustín Goytisolo et Rosa Regàs ; des architectes et designers tels que Òscar Tusquets, Ricardo Bofill, Oriol Bohigas et Elsa Peretti [5]; des chanteurs comme Guillermina Motta (es), Raimon et Joan Manuel Serrat ; des photographes tels que Colita (es), Xavier Miserachs ou Oriol Maspons (es) ; des modèles comme Teresa Gimpera ou Isabel Gil Moreno de Mora, connue comme « Belle Bel » ou « La niña Isabel » et considérée comme la muse du groupe ; des éditeurs comme Jorge Herralde (es), Esther Tusquets ou Beatriz de Moura ; des personnalités du monde du cinéma comme Gonzalo Herralde et des interprètes de l'École de Barcelone tels que Gonzalo Suárez, Román Gubern (es) et Vicente Aranda ; ainsi que d'autres personnalités comme Perich, Oriol Regàs (es), Eugenio Trías (es) et Serena Vergano.

En 2020, une exposition au Palau Robert (es) de Barcelone intitulée « Bocaccio, temple de la gauche divine » et un livre de Toni Vall intitulé Bocaccio, on passava tot (« Bocaccio, là où tout arrivait ») rappellent le centre névralgique de la Gauche Divine dans la ville de Barcelone des années 1970[6].

Notes et références

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(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en espagnol intitulée « Gauche divine » (voir la liste des auteurs).

  1. Le film Tuset Street (es) de Luis Marquina (1968, notamment interprété par Sara Montiel), s'en est inspiré.
  2. (es) « Gauche Divine, adiós a todo aquello », sur ABC, (consulté le ).
  3. (es) « Bocaccio, el sitio al que iba la gente guapa de Barcelona », sur El Mundo, (consulté le ).
  4. (es) « Entrevista a Rosa Regàs en 2018: “Todo lo que se ha escrito sobre la Gauche Divine está mal” », sur La Vanguardia, (consulté le ).
  5. Edouard Waintrop, « Espagnes rebelles. «La Gauche divine» ou l'insouciance révolutionnaire. », sur Libération, Libération, (consulté le ).
  6. (es) « Memoria de Bocaccio, un lugar con historia », sur La Vanguardia, (consulté le ).

Bibliographie

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  • (es) VV. AA., Gauche Divine : exposición en Sala Millares del Ministerio de educación y cultura, Madrid, abril-mayo [2000], Barcelone, Lunwerg, , 136 p. (ISBN 978-84-7782-680-4).
  • (es) Manuel Vázquez Montalbán, « Informe subnormal sobre un fantasma cultural », Triunfo,‎ (lire en ligne).
  • (es) Mercedes Mazquiarán de Rodríguez, Barcelona y sus divinos : una mirada intrusa a la gauche divine a casi medio siglo de distancia, Barcelone, Bellaterra, , 154 p. (ISBN 978-84-7290-586-3).
  • (es) Alberto Villamandos Ferreira, El discreto encanto de la subversión : una crítica cultural de la gauche divine, Laetoli, , 312 p. (ISBN 978-84-92422-34-0).
  • (es) Esteve Riambau et Casimiro Torreiro Gómez, La escuela de Barcelona : el cine de la "gauche divine", Anagrama, , 440 p. (ISBN 978-84-339-2538-1).

Articles connexes

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Liens externes

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