Gendarme de la garde — Wikipédia

Gendarmes de la Garde
Image illustrative de l’article Gendarme de la garde
Sous-brigadier 1724

Création 1609-1814
Dissolution 1787-1815
Pays France
Type Cavalerie
Rôle Garde royale
Effectif 222
Fait partie de Maison militaire du roi
Garnison Versailles
Ancienne dénomination Gendarmes d'ordonnance de Mgr le Dauphin
Couleurs Noir et rouge
Devise Quo Jubet Iratus Jupiter (jusqu'où l'ordonne Jupiter furieux)

Les Gendarmes de la Garde du Roi formaient une compagnie de cavalerie de la maison militaire du roi de France pendant l'Ancien Régime et la Première Restauration. Elle fut créée par Henri IV pour servir de garde au futur Louis XIII, avant que celui-ci, devenu roi, ne l'intègre à la garde du souverain. Dissoute à la fin du règne de Louis XVI, elle fut recréée de manière éphémère à l'avènement de Louis XVIII .

Avec un effectif maximal d'environ 250 membres, la compagnie des Gendarmes de la Garde avait pour double fonction, comme d'autres unités de cavalerie de la Maison militaire, de servir de cavalerie d'élite lors des guerres, et de garde effective du souverain, principalement lors de ses déplacements.

Historique[modifier | modifier le code]

Les gendarmes — terme désignant à l'origine la cavalerie lourde, cuirassée, des gens d'armes — furent créés en 1609 par le roi Henri IV pour assurer la garde du dauphin, le futur Louis XIII. Ce dernier, une fois monté sur le trône en 1610, intégra les 200 gendarmes à la garde du roi. L'accès à la compagnie des gendarmes, comme pour les autres unités de cavalerie de la maison du roi, était réservé en principe à la noblesse. Jusqu'en 1664, les officiers de la compagnie pouvaient même vendre les charges de gendarmes.

La compagnie avait comme capitaine le roi et était commandée effectivement par un capitaine-lieutenant. Lorsque le roi partait en campagne, un détachement de gendarmes assurait la garde des étendards depuis la ruelle du lit royal jusqu'au-dehors du palais ; et l'inverse lorsque le roi rentrait de campagne. À l'instar d'autres unités de la maison militaire, la compagnie des gendarmes fut sévèrement critiquée au XVIIIe siècle, et fut supprimée le 1er octobre 1787[1].

La compagnie des gendarmes de la garde était distincte des compagnies de la gendarmerie de France ou gendarmerie d'ordonnance, qui n'appartenait pas officiellement à la maison du roi, mais y était rattachée par son prestige et ses fonctions.

Claude François Paparel est le Trésorier de l'extraordinaire des guerres et de la gendarmerie de Louis XIV (1702-1716)[pertinence contestée].

Une unité de la Maison militaire du roi[modifier | modifier le code]

Rang au sein de la Maison militaire du roi[modifier | modifier le code]

Lorsque Louis XIII intègre les Gendarmes à la Maison du Roi, ils reçoivent le premier rang dans l'ordre de préséance, et ce, en dépit de la plus grande ancienneté des Chevau-légers de la Garde, considérés comme une compagnie de cavalerie légère, et des Gardes du corps, dont les compagnies sont encore plus anciennes.

Toutefois, en décembre 1665, Louis XIV relègue les Gendarmes au second rang, derrière les Gardes du corps, dont les effectifs viennent d'être augmentés, mais devant les Chevau-légers. Les ordres de préséance resteront identiques jusqu'à la suppression des différentes compagnies, à la fin du règne de Louis XVI[2].

Service auprès du roi[modifier | modifier le code]

À partir du règne de Louis XIV, le rôle des Gendarmes au sein de la garde personnelle du souverain est lié à celui des autres unités de la Maison militaire.

Chaque matin, un officier vient recevoir les éventuels commandements du roi concernant la compagnie. Le capitaine-Lieutenant reste toute l'année en service auprès du roi, tandis que les autres membres de la compagnie servent par quartiers, de sorte que cinquante Gendarmes, sans compter les officiers, restent en fonction à la Cour. Ils ont pour rôle d'escorter le roi dans ses voyages et ses déplacements, en fermant la marche derrière les Gardes du corps. L'officier à leur tête chevauche quant-à-lui au niveau des roues avant du carrosse[3].

Insignes et équipements[modifier | modifier le code]

Armement[modifier | modifier le code]

Les Gendarmes de la Garde combattent à l'épée et au pistolet, et sont pour les meilleurs tireurs équipés de carabines en temps de guerre[4].

Uniforme[modifier | modifier le code]

L'uniforme des Gendarmes se compose d'un habit écarlate, aux parements de velours noir à certaines époques, galonné et agrémenté d'or[4].

Étendards[modifier | modifier le code]

Les étendards des Gendarmes sont de satin blanc brodé d'or, et représentent des éclairs tombant du ciel, accompagnés de la devise de la compagnie : «Quo Jubet Iratus Jupiter», qui signifie : « Jusqu'où l'ordonne Jupiter furieux »[4].

Liste des Capitaines-Lieutenants[modifier | modifier le code]

Combats et batailles[modifier | modifier le code]

Personnages célèbres ayant servi aux gendarmes de la garde[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il devient Capitaine-Lieutenant le 1er janvier 1704.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ordonnance du Roi pour réformer la compagnie des gendarmes de sa Garde, Versailles, 1787, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t54049271/f1.item .
  2. Abrégé chronologique et historique, Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, pages 425-426.
  3. L'État de la France, Paris, 1749, volume 2, page 117, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9765609h/f125.item
  4. a b et c Abrégé chronologique et historique, Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, page 429.
  5. a b c et d Abrégé chronologique et historique, Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, page 435 et suivantes.
  6. Mercure de France, Paris, novembre 1734, page 2518, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6336763j/f187.item
  7. Almanach royal, année 1787, Paris, page 125, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2042440/f124.item

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]