Geneviève Billette — Wikipédia

Geneviève Billette
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Prix Siminovitch Protégé (d) ()
Prix littéraires du Gouverneur général ( et )Voir et modifier les données sur Wikidata

Geneviève Billette, née en à Québec, est une écrivaine, dramaturge, traductrice et professeure québécoise.

Son parcours est international. Elle a séjourné dans différentes résidences d'écriture, en Europe et en Amérique (Limoges, Mexico, Anvers, New York, Barcelone). Plusieurs de ses pièces ont été montées en Suisse, au Canada, en France, en Martinique, en Allemagne, et au Mexique. Elles sont pour la plupart traduites en anglais, espagnol, allemand et biélorusse et elle-même écrit des traductions de pièces mexicaines en québécois.

Geneviève Billette est née en à Québec. Elle est diplômée d’un baccalauréat en études françaises à l’Université de Montréal et en écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada en 1998[1].

Bénéficiaire de nombreuses résidences d'écriture, Geneviève Billette a séjourné à divers endroits tant en Europe qu’en Amérique du Nord (Limoges, Mexico, Anvers, New York, Barcelone).

Plusieurs de ses pièces ont été montées en Suisse, au Canada, en France, en Martinique, en Allemagne, et au Mexique[2]. Elles sont également pour la plupart traduites en anglais, espagnol, allemand et biélorusse. La plupart de ses œuvres sont publiées chez Léméac[1],[3].

Divers exercices écrits dans le cadre de sa formation de dramaturge ont été retravaillés pour devenir ses premières œuvres[4].

Enseignement

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Geneviève Billette a donné des ateliers d’écriture pour les Zurbains entre 2003 et 2008[5]. Depuis [au moins 2006], elle a enseigné à l’École supérieure de théâtre (UQAM) où elle a donné des cours d’écriture dramatique, d’analyse et où elle a dirigé également des mémoires de maîtrise et thèses de doctorat[6],[7],[8].

Écriture et traduction

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Elle a écrit trois radio-fictions pour la première chaîne de Radio-Canada entre 1998 et 2001.

Elle a traduit des pièces mexicaines, dont deux pour le Festival de théâtre des Amériques, notamment dans l’optique de diffuser le théâtre mexicain, permettre au public québécois de découvrir d’autres horizons théâtraux.

Elle a rédigé divers articles pour des revues comme Liberté et Jeu dans lesquels elle propose ses réflexions sur l’écriture théâtrale et sur le théâtre comme médium artistique[9],[10].

Regards sur l'œuvre

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La pièce Le Goûteur, aborde le temps, la déshumanisation, le travail et la politique. Le public visé est un public d'adultes. Nils, 15 ans, est un génie sensoriel. Doté de papilles gustatives sur-développées, il devient goûteur de puces électroniques pour l’entreprise Odibé. La saveur de la technologie lui permet d’oublier celle de l’art, terrifiante, qu’il a goûtée dans son enfance. Ici aucune trace d’humanité n’est tolérée et toutes les œuvres d’art ont été refoulées depuis longtemps dans un caveau scellé. Mais leur gardien, le vieux Sacha, entend mettre fin à cette amnésie généralisée. Il incite Nils à découvrir le goût de l’amour, avec l’espoir d’ouvrir une brèche dans les cœurs et les consciences qui se sont blindés contre la vie, sa violence et son excès[11].

La pièce Le pays des genoux aborde la tendresse, la solitude et la pression de performance chez les enfants. Le public visé est un public de jeunes. Timothée et Sammy, neuf ans, ont clandestinement rendez-vous dans une ruelle, à l’arrière d’un théâtre. Ils s’apprêtent à fuguer à la recherche d’un pays où les genoux seraient comme « des places publiques ». Sarah, chanteuse de sept ans, tente de s’échapper du même théâtre, où elle a perdu sa voix. L’effondrement de la bâtisse vient compromettre leur fuite, mais pas leur quête de tendresse. Au-dessus et sous les décombres, il sera question du grand amour. Celui qui « ne s’épuise » et qui ne saurait survivre sans désobéissance[12].

La pièce Contre le temps aborde la politique, la transmission de connaissances à travers le temps, l'espoir et la fuite. Le public visé est un public d'adultes. A Paris, en 1832, au cours de la nuit qui suit sa libération de prison, Évariste Galois, génie précoce, tente de terminer avant l’aube, où il sa battra en duel, le traité d’algèbre qui le rendra célèbre. Sa mère l’attend dehors, retenue par un spectre étrange… Souvenirs et ombres furtives affluent tandis qu’Évariste travaille avec fièvre. Des remous politiques de cette période agitée aux chocs mathématiques entrevus par ce visionnaire, une ode à la quête, là où la science devient poésie, élan, fulgurance[13].

Réception par la critique

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Dès sa première pièce, le travail de Billette est apprécié, La Presse y voit un avenir prometteur : « la jeune femme possède toute l'assurance qu'il faut pour mener son bateau » et lui reconnait un style qui « a [...] gagné en couleur et en truculence »[14]. Même réaction pour sa seconde pièce de la part de Cahiers de théâtre Jeu : « Loin des sentiers battus et des rengaines réalistico-nombrilistes des dramaturges de sa génération [...], Billette donne dans le surréalisme, le caustique et la dérision. Ses préoccupations sont d'avantages sociales et humaines qu'individuelles »[15]. Dans Le Devoir, Solange Lévesque argue que « [tout] en demeurant d'une virulence joyeuse, la critique de Billette évite le dogmatisme et la morale; elle s'exprime de manière très personnelle, à travers une écriture juste et soignée »[16].

Au sujet de Le Pays des genoux, dans Cahiers de théâtre Jeu, Patricia Belzil souligne que « [...] sous l'apparent caprice enfantin, c'est le rythme de vie actuel [que les enfants] dénoncent, soumis à la survalorisation du travail et de la productivité, au détriment du temps consacré à la famille, à la tendresse. [...] L'acuité du regard de Geneviève Billette [...] sur le monde de l'enfance [est enchanteur] ; [elle a] placé les émotions au cœur de leurs pièces, scruté les états d'âme de [ses] personnages, mais évité la sensiblerie. Souhaitons que [sa première exploration de la scène jeunes publics sera renouvelée] »[17].

Au sujet de Contre le temps, Raymond Bertin écrit : « Loin de tout lyrisme, Billette a su créer un univers ancré historiquement, mais moderne par sa langue et son propos, par l’éclatement chronologique de la fable comme par l’humour et une touche de fantastique »[18].

Œuvres et publications

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Radio-fictions

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  • Gina Ping Pong, 15 minutes, réalisée par Line Meloche, diffusée le 5 juin 1998 sur la chaîne culturelle de Radio-Canada[1].
  • De la barbe à la queue, je suis délicieux, 30 minutes, réalisée par Line Meloche, diffusée le 13 février 2000 sur la chaîne culturelle de Radio-Canada[3].
  • Bascules, 30 minutes, réalisée par Line Meloche, diffusée le 13 février 2000 sur la chaîne culturelle de Radio-Canada[3].
  • Phèdre et autres labyrinthes, pièce de Ximena Escalante (2003)[19].
  • Les filles du Commodore 64, pièce de Luis Enrique Gutiérrez Ortiz Monasterio (2005)[20].
  • Todo, pièce de Rafael Spregelburd (2011)[21].
  • Après moi, le déluge, pièce de Lluïsa Cunillé (2012)[22].

Distinctions

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  • 2001 : prime à la création du Fonds Gratien-Gélinas et bourse Louise La Haye pour Le pays des genoux[23] ;
  • 2002 : protégée, prix Siminovitch[24] ;
  • 2004 : prix Paul-Gilson des radios de langue française[25] ;
  • 2005 : prix du Gouverneur général (2005) pour Le pays des genoux[26] ;
  • 2010 : prix Annick Lansman (2010) pour Les ours dorment enfin[27] ;
  • 2012 : prix du Gouverneur général pour Contre le temps[28].

Liens externes

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Notes et références

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  1. a b et c (en) « Billette, Geneviève », sur Canadian Theatre Encyclopedia (consulté le )
  2. « Autour d'Andromaque », sur Espace Go (consulté le )
  3. a b et c « Geneviève Billette », sur www.lesfrancophonies.fr (consulté le )
  4. Billette, Geneviève, 1964-, Crime contre l'humanité, Léméac, (ISBN 2-7609-0374-5, 9782760903746 et 2760903753, OCLC 300232568, lire en ligne)
  5. a et b « Théâtre Le Clou | Les Zurbains 2004 », sur Théâtre Le Clou (consulté le )
  6. Chantal Guy, « Les Zurbains s'en viennent! », La Presse,‎
  7. Étienne Bourdages, « Les Zurbains : coaching extrême : Entretien avec Geneviève Billette », Cahiers de théâtre Jeu,‎ (ISSN 1923-2578)
  8. « Théâtre UQAM »
  9. Geneviève Billette, « Théâtre 1959-2009. Volume 51, numéro 3 (287), février 2010 – Liberté », sur Érudit (consulté le )
  10. Geneviève Billette, « Écrire du théâtre… Mais pourquoi diable? », Jeu - Revue du théâtre, no 120,‎ (lire en ligne)
  11. Geneviève Billette, Le Goûteur, Montréal, Leméac, , 95 p. (ISBN 978-2-7609-0380-7 et 2-7609-0380-X)
  12. Billette, Geneviève., Le pays des genoux, Leméac, (ISBN 2-7609-2429-7, 9782760924291 et 2742752730, OCLC 57208288, lire en ligne)
  13. Billette, Geneviève., Contre le temps : théâtre, Leméac, (ISBN 978-2-7609-0417-0 et 2760904172, OCLC 779324810, lire en ligne)
  14. Ève Dumas, « Le goût des autres », La Presse,‎
  15. Lynda Burgoyne, « Une tripe dans un bocal : Le Goûteur », Cahiers de théâtre Jeu,‎ (ISSN 1923-2578)
  16. Solange Lévesque, « Plaidoyer pour l'humanisme en forme de comédie », Le Devoir,‎
  17. Patricia Belzil, « Et la tendresse… ? : L’Héritage de Darwin et Le Pays des genoux », Cahiers de théâtre Jeu,‎ (ISSN 1923-2578)
  18. Raymond Bertin, « Combat pour un nouveau monde / Contre le temps », Cahiers de théâtre Jeu,‎ (ISSN 1923-2578)
  19. « CEAD - Phèdre et autres labyrinthes », sur www.cead.qc.ca (consulté le )
  20. « CEAD - Les filles du Commodore 64 », sur www.cead.qc.ca (consulté le )
  21. « CEAD - Todo », sur www.cead.qc.ca (consulté le )
  22. « CEAD - Après moi, le déluge », sur www.cead.qc.ca (consulté le )
  23. « Le Pays des genoux | Actes Sud », sur www.actes-sud.fr (consulté le )
  24. « Geneviève Billette », sur La Fondation de théâtre Siminovitch (consulté le )
  25. « CEAD - Geneviève Billette », sur www.cead.qc.ca (consulté le )
  26. « Geneviève Billette », sur Book Node, (consulté le )
  27. Association C.R.I.S, « Actualités de Geneviève Billette, actualités, textes, spectacles, vidéos, tous ses liens avec la scène - theatre-contemporain.net », sur theatre-contemporain.net (consulté le )
  28. JEU, « Geneviève Billette lauréate du prix du Gouverneur général pour sa pièce Contre le temps », sur JEU, revue de théâtre, (consulté le )