Georges Albert (colonel) — Wikipédia
Georges Albert | ||
Portrait conservé à la mairie de Cornod | ||
Naissance | Saint-Maurice-d'Échazeaux | |
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Décès | (à 79 ans) Cornod | |
Origine | France | |
Allégeance | République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) | |
Arme | Infanterie Garde impériale | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1792 – 1816 | |
Commandement | 1er tirailleurs de la Garde 4e tirailleurs de la Garde | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes | |
Distinctions | Légion d'honneur (Officier) Ordre de la Réunion Ordre de Saint-Louis | |
Autres fonctions | Maire de Cornod | |
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Georges, baron Albert ( - Saint-Maurice-d'Échazeaux, Bresse ✝ - Cornod, Jura), est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Biographie
[modifier | modifier le code]Georges Albert, fils de François-Marie Albert, commissaire à terrier, et de Marie-Thérèse Christin, naquit au château de Conflans à Saint-Maurice-d'Échazeaux (village bressan aujourd'hui dans l'Ain) le .
Encore jeune, Albert se porte volontaire pour servir dans le 10e bataillon du Jura, il obtenait le grade de lieutenant () cinq jours après son incorporation. Il va y faire la campagne du Rhin avant de passer aux armées des Alpes et d'Italie.
Il ne fut promu capitaine de grenadiers de la 69e demi-brigade que le 7 brumaire an V (1796).
En 1798, il participe à la campagne d'Égypte. Ses états de service mention que « le 22 ventôse an IX (), à la tête de sa compagnie de grenadiers, il reprit deux pièces d'artillerie françaises qu'une colonne anglaise avait enfermé dans un carré ; il les a ramené à l'armée française, malgré la vigoureuse résistance de l'ennemi ».
En 1805, il est versé dans la Grande Armée, puis passe, le , en qualité de capitaine au 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale.
Il suit alors l'itinéraire de la Garde avec laquelle il fait toutes les campagnes de l'Empire, celles d'Espagne et de Russie y comprises. Il y gravit tous les grades jusqu'à celui de colonel : il devient chef de bataillon au 2e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale le , colonel-major du 1er régiment de tirailleurs de la jeune Garde () puis colonel du 4e régiment (Cent-Jours).
Ses services lui valent la croix d'officier de la Légion d'honneur et de chevalier de l'Ordre de la Réunion, et les titres de chevalier de l'Empire puis de baron de l'Empire (1813).
Nommé chevalier de Saint-Louis le , il est renvoyé dans ses foyers, en demi-solde, le mois suivant. Aux Cent-Jours, Georges Albert est appelé au commandement du 4e tirailleurs de la Garde.
Sa mise en retraite, en raison de ses blessures est prononcée le , il se retire à Corveissiat. Il déclara alors vouloir se retirer à Chaléa (Jura), commune réunie à celle de Thoirette en 1822. Il prête serment de fidélité au roi le .
Après sa carrière militaire
[modifier | modifier le code]Georges Albert avait épousé Marie-Marguerite Laurent, veuve Rochet. En retraite, maire de Cornod dans le Jura, il demeure dans le château du lieu (où les ducs de Savoie firent plusieurs visites et qui fut vendu comme bien national en 1790). Il était également membre du conseil d’arrondissement et plus tard colonel de la garde nationale du canton et président du comice agricole.
Le baron Albert meurt au château de Cornod le .
Son portrait est conservé à la mairie de Cornod et sa sépulture est toujours visible dans le cimetière du village qu'il administra après son retour à la vie civile. On y lit cette épitaphe :
« A Georges Albert, colonel de la Vieille Garde, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, ancien maire de Cornod, né le 18 juin 1776, décédé le 17 juillet 1855. Repose en paix. Bon père, bon époux. »
État de service
[modifier | modifier le code]- Soldat au 10e bataillon de volontaires du Jura () ;
- Lieutenant () ;
- Capitaine au 10e bataillon de volontaires du Jura (7 brumaire an V : ) ;
- Capitaine de grenadiers de la 69e demi-brigade () ;
- Capitaine au 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale () ;
- Chef de bataillon au 2e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale () ;
- Chef de bataillon au 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale () ;
- Major du 1er régiment de tirailleurs de la jeune Garde () ;
- Colonel du 67e régiment d'infanterie de ligne (ancien 75e de ligne) () ;
- Major du 4e régiment de tirailleurs de la jeune Garde () ;
- Major d'infanterie ().
Campagnes
[modifier | modifier le code]Le baron Albert a fait à peu près toutes les campagnes de la Révolution et de l'Empire. Citons :
- Armée du Rhin (1792-1793) :
- Armée des Alpes et d'Italie (1794-1797) ;
- Campagne d'Égypte et Syrie (1798-1801) :
- Côtes de l'Océan (1806-1807) ;
- Campagne d'Allemagne (1805) ;
- Campagne de Prusse (1806) ;
- Campagne de Pologne (1807) ;
- Campagne d'Espagne (1808) ;
- Campagne d'Allemagne (1809) ;
- Campagne de Russie (1812) ;
- Campagne de Saxe (1813) ;
- Campagne de France (1814) ;
- Campagne de Belgique (1815) ;
Blessures
[modifier | modifier le code]Au cours de sa carrière militaire, il a été blessé trois fois : à Mayence, en 1793, au pied droit ; au siège de Saint-Jean-d'Acre, il reçoit un éclat de pierre à la poitrine le ; et enfin reçoit une balle à la cuisse gauche à la Bataille de Canope le 30 ventôse an IX
Titres
[modifier | modifier le code]- Chevalier Albert et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Lille)) ;
- Baron Albert et de l'Empire (lettres patentes du ) ;
- Titre de baron héréditaire confirmé en faveur du fils, Louis-Désiré-Edouard Albert, maire de Carnod, par décret impérial du ;
- Transmission des dotations majorataires (sans titre de baron héréditaire) conférées à Georges Albert, confirmée en faveur de l'aîné de ses petits-fils en primogéniture, Edouard-Léon Albert, par arrêté ministériel du ;
- Donataire sur le Mont-de-Milan le .
Décorations
[modifier | modifier le code]- Légion d'honneur :
- Légionnaire (), puis,
- Officier de la Légion d'honneur () ;
- Chevalier de l'Ordre de la Réunion () ;
- Chevalier de Saint-Louis ().
Figure | Blasonnement |
Armes du chevalier Albert et de l'Empire Parti au premier d'azur au cavalier armé à l'antique d'or, perçant de sa lance un dragon renversé d'argent, l'un et l'autre contourné ; au deuxième de sinople à la pyramide d'argent surmontée d'une grenade allumée d'or ; champagne de gueules du tiers de l'écu au signe des chevaliers.[1],[2] |
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- M.H. Trouvelot, Les Albert : Les dictionnaires patrynomiques, Editions Archives & Culture, , 240 p. (ISBN 978-2-909530-71-0, lire en ligne) ;
- Thierry Choffat, Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot-Robbe, Les Comtois de Napoléon : cent destins au service de l'Empire, Éditions Cabédita, , 268 p. (ISBN 978-2-88295-478-7, lire en ligne) ;
Notes et références
[modifier | modifier le code]- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
- Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- 4e régiment de tirailleurs de la Garde impériale ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des chevaliers de l'Empire.