Georges Pull — Wikipédia
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Georges Pull est un céramiste français né le à Wissembourg (Bas-Rhin) et mort en 1889 à Paris.
Il est rattaché au mouvement néo-palisséen.
Biographie
[modifier | modifier le code]Georges Pull est né le à Wissembourg[1]. Il est fils de serrurier et passe une enfance peu studieuse pendant laquelle il occupe son temps à exercer ses aptitudes en faisant de petites figurines[1]. Il était intéressé par le dessin mais n'avait pas les moyens de s'offrir des cours. À l'âge de 20 ans, il s'engage dans l'armée comme soldat musicien[1]. C'est après la révolution de Juillet que son régiment est envoyé à Paris, ce qui lui permet de découvrir la capitale[1]. C'est durant ses flâneries qu'il voit chez un brocanteur un plat émaillé qui attire son attention, le vendeur l'informe qu'il s'agit d'un plat de Bernard Palissy[1].
Une fois son engagement militaire achevé, Georges Pull revient à Paris où il trouve un emploi à la Gazette Médicale[1]. Cet emploi lui laisse du temps libre qu'il exploite pour se former à la taxidermie[1]. Il étudie l'anatomie des animaux, empaille des oiseaux et les vend[1]. Il rencontre un certain succès et parvient à ouvrir sa propre boutique dans laquelle il vend des animaux empaillés, des curiosités, des antiquités et des céramiques[1].
Mais à partir de 1842, il se met en tête de retrouver la technique de Palissy et va faire des recherches jusqu'en 1856 où il trouve enfin la technique qui lui convient[1],[2]. Dès lors il prend la décision de vendre sa boutique et toute sa collection d'animaux empaillés pour établir son atelier, rue Vaugirard[1],[3]. Il va encore faire des expériences pendant 4 ans et sort ses premières pièces en 1860[3]. Son succès est immédiat et il devient l'un des chefs de file de l'école parisienne du renouveau Palisséen[3],[4].
Son atelier acquiert une certaine renommée et formera certains céramistes célèbres comme Alfred Renoleau[5].
Style
[modifier | modifier le code]Georges Pull reste très proche du style de Bernard Palissy car il moule ses animaux — contrairement à ses contemporains comme Charles-Jean Avisseau qui les sculptent — et son expérience de taxidermiste n'est pas étrangère à sa capacité à faire des moulages d'une extrême précision[5],[6]. De plus, il n'emploie pas forcément des couleurs ressemblant au naturel pour ses plats, ce qui ajoute une touche quelque peu surréaliste qui le distingue bien d'Avisseau[5]. Enfin, Georges Pull ne se contente pas de produire des plats dans le goût de Bernard Palissy uniquement mais élargit ses productions à l'ensemble de la Renaissance avec des œuvres dans le style du Primatice, de Briot ou de Colonne[2],[3]. Il va notamment se distinguer par une production de faïences dans le goût de Saint-Porchaire d'une grande finesse[2],[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Revue illustrée de l'industrie : arts, sciences, nouvelles inventions, découvertes utiles », sur Gallica, (consulté le )
- Catalogue des faïences artistiques, plats, aiguière, coupes, salières, flambeaux... exécutées par feu Georges Pull,... / [expert] Henri Leman, (lire en ligne)
- Robert Lehr, « Les émules de Palissy », L'estampille, no 249, , p. 65-66
- « Un céramiste de légende : Palissy à Sèvres - PDF Free Download », sur docplayer.fr (consulté le ).
- Christian Gendron, « Les imitateurs de Bernard Palissy au XIXe siècle », Albineana, (lire en ligne)
- Marie-Madeleine Fragonard, « Les meubles de Palissy : biographie d'artiste, légende et mythes », Albineana, Cahiers d'Aubigné, vol. 4, no 1, , p. 25–37 (ISSN 1154-5852, DOI 10.3406/albin.1992.1296, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :