Georges Valbon — Wikipédia
Georges Valbon | |
Fonctions | |
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Président du conseil général de la Seine-Saint-Denis | |
– (15 ans) | |
Prédécesseur | Premier président |
Successeur | Jean-Louis Mons |
– (8 ans) | |
Prédécesseur | Jean-Louis Mons |
Successeur | Robert Clément |
Maire de Bobigny | |
– (30 ans et 9 mois) | |
Prédécesseur | René Guesnier |
Successeur | Bernard Birsinger |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lunery |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Vallée d'Aoste |
Parti politique | PCF |
Père | Pie-Julien Valbon |
Mère | Cécile Valbon |
Conjoint | Catherine Aillaud |
Enfants | Francine Barre François Valbon Robert Valbon Antoine Valbon Marie-Cécile Sutour (1964-2018) |
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Georges Valbon, né le à Lunery (Cher) et mort le en Vallée d'Aoste (Italie), est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il a été président du conseil général de la Seine-Saint-Denis et maire de Bobigny.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'un communiste italien
[modifier | modifier le code]Georges Valbon est le fils de Pie-Julien Valbon, un Italien du Val d'Aoste qui a fui l'Italie fasciste de Mussolini en 1922. Son père connaissait bien la France, puisque, avec ses frères, il passait la frontière l'hiver pour y exercer le métier de ramoneur, avant de rentrer au pays l'été pour s'occuper du bétail de la ferme familiale. Militant socialiste, il contribue à fonder avec d'autres jeunes, le Parti communiste italien. En 1922, à l'âge de 26 ans, il quitte donc son pays pour s’installer à Bagnolet où il travaille comme plombier couvreur et rencontre Cécile, une couturière, qu'il épouse un an plus tard.
Le petit Georges grandit dans le quartier ouvrier de la Dhuys à Bagnolet où, avec son frère, il se fait traiter de « rital ». Il obtient son certificat d’études primaires avec mention très bien et passe avec succès le concours de l'école Chaix où il suit pendant quatre ans une formation de typographe. Réfractaire au STO, il devient clandestin et entre en 1943 à la Jeunesse communiste et au PCF pour résister à l'occupant nazi. En , lieutenant FTP il commande un groupe armé à Bagnolet, participe à la libération de la mairie des Lilas, puis de Montreuil, des forts de Rosny et de Romainville[1].
Après-guerre, il devient ouvrier typographe, mais son franc-parler entraîne son exclusion du syndicat CGT des travailleurs du Livre.
Maire de Bobigny
[modifier | modifier le code]Secrétaire local de l'UJRF, George Valbon est élu au conseil municipal de Bagnolet en 1947 où il est adjoint au maire Paul Coudert. Nommé secrétaire de la section du Parti communiste français, il occupe ensuite des responsabilités dans la fédération Seine-Nord-Est. En 1957, il quitte Bagnolet pour s'installer avec sa famille à Bobigny dans un logement HLM, qu'il nomme son « logement-paradis »[2] par rapport à son précédent logement insalubre du quartier de la Dhuys.
Il devient conseiller municipal, puis maire de Bobigny en 1965. Il mène une grande politique de construction d'habitations face à la grave pénurie de logements et amorce la mutation de l'ancien bourg agricole en ville-préfecture.
Président du conseil général de la Seine-Saint-Denis
[modifier | modifier le code]Premier président élu du conseil général de la Seine-Saint-Denis de 1967 à 1982, il abandonne cette fonction quand le gouvernement d'union de la gauche le nomme président de Charbonnages de France. Il démissionne quelques mois plus tard lorsque le Premier ministre Pierre Mauroy annonce l'abandon de l'extraction du charbon en France.
Il est réélu à la tête du conseil général de la Seine-Saint-Denis de 1985 à 1993[3]. Il contribue à la vie et à l'aménagement de cette partie nord et est de la banlieue parisienne en y encourageant notamment la construction de conservatoires, de cinémas municipaux ainsi que de la maison de la culture de Bobigny (MC93 Bobigny), la création de parcs départementaux et milite pour la création de la ligne 1 du tramway d'Île-de-France, ouverte après de nombreuses difficultés en 1992 entre Bobigny et Saint-Denis[4].
Georges Valbon écrivait son autobiographie, Lettre à mes petits-enfants[5], au moment de sa mort.
Hommage
[modifier | modifier le code]Le samedi , le parc départemental de la Courneuve est rebaptisé parc Georges-Valbon en hommage à son action[6].
Synthèse des mandats
[modifier | modifier le code]- Président du conseil général de la Seine-Saint-Denis (1967-1982 et 1985-1993)
- Conseiller général de la Seine (1959-1967)
- Maire de Bobigny (Seine-Saint-Denis) (1965-1996)
Autres fonctions
[modifier | modifier le code]- Membre du comité central du PCF de 1970 à 1996
- Président de Charbonnages de France ( - )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Disparition de Georges Valbon, résistant et bâtisseur », L'Humanité, (consulté le ).
- Hebdomaire 93 Hebdo, 8 décembre 1995.
- « Cinq mois avant les élections cantonales M. Valbon (PCF) annonce son retrait de la présidence du conseil général de Seine-Saint-Denis », Le Monde, (lire en ligne).
- Julien Duffé, « Georges Valbon est mort », Le Parisien (édition de la Seine-Saint-Denis), (lire en ligne).
- Publiée par l'Association valdôtaine des archives sonores, 2012.
- « La Courneuve : Le parc départemental baptisé Georges Valbon », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis, .
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Hommage à Georges Valbon sur le site de L'Humanité