Giovanni Antonio da Brescia — Wikipédia
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Période d'activité | - |
Autres noms | Zoan Andrea |
Nationalité | |
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Autres activités | Ornemaniste[1] |
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A influencé |
Giovanni Antonio da Brescia (fl. 1490 - 1525) est un graveur italien de la Renaissance. Son œuvre comprend près de 150 pièces depuis que lui sont attribuées celles de Zoan Andrea, les deux artistes étant une seule et même personne.
Il a commencé sa carrière auprès d'Andrea Mantegna à Mantoue, puis s'est installé à Rome où il a eu une certaine influence, entre autres sur Marcantonio Raimondi.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à une date inconnue, Giovanni Antonio est peut-être natif de Brescia bien qu'aucun document administratif n'en témoigne, à part sa signature, qui, au milieu de sa carrière, était rédigée sous trois formes : « Io. An. Bx. », « Io. An. Brixia.s » ou « Io. Anton. Brixian. », Brixian signifiant « de Brescia »[2]. Auparavant, il signait par les initiales « Z » et « A », composant un monogramme, et que l'on avait traduit par « Zoan Andrea », et assimilé à un autre artiste, pour une vingtaine de gravures au moins. Or, Zoan (ou Zovanni) c'est Giovanni en dialecte vénitien. Les deux œuvres aujourd'hui n'en font qu'une[3].
La trace de ses premiers travaux remonte à 1490, lorsqu'il se trouve à Mantoue, collaborateur ou simple fournisseur de l'atelier d'Andrea Mantegna ; le maître était exigeant, et, comme pour Gian Marco Cavalli embauché à l'approche de la trentaine, on suppose alors que Giovanni Andrea avait également atteint une certaine maturité. Il reprend de nombreux motifs du maître en gravure dont Hercule et Antée, La Descente aux limbes, L'Allégorie du Vice et de la Vertu, Les Quatre Muses dansant et Les Triomphes de César[4].
Vers 1490, il est à Milan où il grave des compositions d'après Léonard de Vinci[5].
Il est prouvé qu'il s'installa ensuite à Rome, entre 1506 et 1513 : ses derniers travaux gravés témoignent en effet de motifs uniquement visibles dans cette ville, comme le fameux marbre dit du Laocoon, sorti de terre en 1506, et qu'il fut le premier à reproduire, avant l'ajout de certaines parties manquantes, effectué en 1523. Il a une certaine influence sur Bartolomeo Montagna et son fils Benedetto Montagna, travaillant à Vicence, et sur Marcantonio Raimondi, arrivé à Rome en 1510[6].
On pense aussi qu'il est allé à Florence, copier des compositions de Filippino Lippi[7].
Ses dernières gravures traduisant des toiles peintes vers 1519-1520, on suppose qu'il disparaît après cette date. Certains estiment à 1525 la date de sa dernière production[8].
Œuvre gravé
[modifier | modifier le code]Giovanni Antonio grave essentiellement des figures, lesquelles occupent tout l'espace de la composition, laissant peu de place aux fonds paysagers, au contraire d'un pionnier comme Albrecht Dürer, dont il copie quatre compositions après 1507[2]. On compte aussi des ornements, destinés sans doute à des commandes d'arts appliqués. Sa technique de gravure sur cuivre est le burin et la pointe sèche.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Giovanni Antonio da Brescia » (voir la liste des auteurs).
- Définition du mot, sur larousse.fr.
- (it) « Giovanni Antonio da Brescia », notice biographique sur trecanni.it.
- David Landau et Mark Zucker, in Mantegna (1992), op. cit., p. 58.
- Laura Aldovini, notice 146-147, pp. 348-349, in Giovanni Agosti, Dominique Thiébaut, Arturo Galansino et Jacopo Stoppa, Mantegna (1431-1506), Musée du Louvre éditions/Hazan, coll. « Catalogue de l'exposition », 2008.
- Mathieu Deldicque et Caroline Vrand (dir.), Albrecht Dürer. Gravure et Renaissance, In Fine éditions d'art ; Musée Condé, Chantilly, , 288 p. (ISBN 978-2-38203-025-7), p. 11
- (en) David Landau et Peter Parshall, The Renaissance Print, Yale, Yale University Press, 1996, p. 76.
- Mark Zucker, in Mantegna (1992), op. cit., p. 59.
- (en) Jacquelyn L. Sheehan, in Jay A. Levinson (dir.), Early Italian Engravings from the National Gallery of Art [catalogue], Washington, National Gallery of Art, 1973, p. 236.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Adam von Bartsch, Le Peintre-graveur, XIII (1811), Leipzig, 1866, pp. 315-331.
- (de) Paul Kristeller, « Giovanni Antonio da Brescia », in Ulrich Thieme, Fred. C. Willis (dir.), Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, volume 14 [Giddens–Gress], Leipzig, E. A. Seemann, 1921, pp. 104–106 — lire sur archive.org.
- (en) « Mantegna and his printmakers », in David Landau et Suzanne Boorsch (dir.), Mantegna [catalogue d'exposition], Londres/New York, Royal Academy / Metropolitan Museum of Art, 1992, pp. 52, 56–66.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives aux beaux-arts :