Gloubi-boulga — Wikipédia

Gloubi-boulga
Lieu d’origine Drapeau de la France France
Créateur Christophe Izard
Date années 1970
Place dans le service Plat principal
Température de service Tiède
Ingrédients Confiture de fraises
Chocolat râpé ou en poudre
Banane écrasée
Moutarde très forte
Saucisse de Toulouse
Accompagnement Aucun
Classification Plat de fiction

Le gloubi-boulga est un plat imaginaire et la nourriture préférée du dinosaure Casimir, personnage principal de L'Île aux enfants, une émission de télévision destinée aux enfants diffusée en France du milieu des années 1970 au début des années 1980.

Le gloubi-boulga est plus précisément un gâteau, réputé immangeable, et dont seule l'espèce des « Casimirus » est friande.

Le gloubi-boulga trouve ses origines dans l'enfance de Christophe Izard, le créateur de Casimir et de L'Île aux enfants. Durant la Seconde Guerre mondiale, Izard, alors enfant, est hébergé par une vieille dame russe. Afin qu'il se tienne tranquille, celle-ci lui faisait touiller longuement du sucre et des jaunes d'œuf dans un saladier. La vieille dame appelait cette sorte de sabayon « Kogel mogel »[1].

À la Libération, Izard, en découvrant tout ce qu'il n'avait pas pu goûter durant son enfance, s'invente un dessert très nourrissant, composé de chocolat râpé, de bananes écrasées et de confiture de fraises[1]. Le gloubi-boulga s'inspire du premier plat pour le nom, et du second pour la recette — légèrement améliorée à la sauce Casimirus — avec de la moutarde et de la saucisse de Toulouse, cette dernière devant être « tiède mais crue », d'après Casimir[2].

Composition

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Casimir, un grand amateur de gloubi-boulga.

Selon Casimir, la recette du gloubi-boulga est la suivante[3],[4] :

Mélanger dans un saladier :

Selon son humeur, Casimir ajoute parfois à ces cinq ingrédients majeurs un autre ingrédient (de la crème chantilly, des anchois, etc.)[1]. Dans l'épisode diffusé le , alors qu'il s'est endormi, Casimir rêve que tous les enfants mangent son gloubi-boulga et qu'il ne lui reste plus rien ; au réveil, il se dit qu'il vaut mieux vivre dans un monde où il est le seul à apprécier cette mixture[2].

Postérité et allusions

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  • Le succès de L'Île aux enfants fut tel que le terme « gloubi-boulga » est passé dans le langage populaire français (pour les générations concernées du moins), désignant un mélange désagréable (dont le sens est alors proche de ragougnasse), voire plus souvent un discours très confus de propos incohérents et incompréhensibles[5],[6],[7],[8] C' est parfois aussi un mélange culinaire inhabituel, pas nécessairement immangeable, mais à l'aspect informe[9],[10], au sens culinaire donc comme au sens figuré[11].
  • Dans le jeu d'aventure Gobliins 2: The Prince Buffoon sorti en 1992, un des acolytes d'Ammoniak, Oumkapok, est un amateur de boulettes de gloubagoulbi (une anagramme à peine dissimulée du gloubi-boulga)[12].
  • Dans les années 2000, des soirées destinées aux « adulescents », combinant cosplay, rediffusion de dessins animés des années 1980 et fête étaient appelées Gloubi-boulga Nights ou Soirées Gloubi-boulga[13].
  • Dans le doublage français du jeu Portal 2, le robot Wheatley mentionne le gloubi-boulga[14].
  • Le rappeur Booba fait une allusion au gloubi-boulga à la fin du second couplet de la chanson Mula de Siboy[15].
  • Dans le jeu vidéo Dofus, « Gloubibou le Gars » est un monstre unique (archimonstre) nécessaire à l'obtention du Dofus ocre.

Notes et références

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  1. a b et c « Les nostalgiques de Casimir vont être déconcertés par la vraie recette du Gloubi-Boulga », Élise Renoleau, Slate.fr, 26 octobre 2016.
  2. a b c et d Voir l'archive vidéo de l'INA postée sur Youtube qui se trouve dans la section Liens externes, où Casimir énonce précisément les ingrédients.
  3. a b c d e et f « la recette du gloubi-boulga », sur www.casimirland.com (consulté le )
  4. « Casimir, le monstre gentil, à l'assaut du cinéma », Lena Lutaud, Le Figaro.fr, 27 juillet 2015 (consulté le 27 juillet 2015).
  5. « "Demain tout commence", gloubi-boulga de bons sentiments », Antoine Duplan, Le Temps.ch, 6 décembre 2016.
  6. « Déprogrammation d’À vos pinceaux : Marianne James sous le choc », Le Figaro.fr, 10 janvier 2017.
  7. « Festival du Boogie Woogie à Cambrai : le musée recherche des sosies d'Elvis », Louise Ekland, Europe 1.fr, 10 janvier 2017.
  8. La « Grande Muraille : Critique débridée », Simon Riaux, Écran large.com, 10 janvier 2017.
  9. Dans ce sens plusieurs recettes ont été créées, prenant le nom de « Gloubi-boulga de... » https://recettes.de/gloubiboulga
  10. Il existe au moins une recette Weight Watchers de gloubi-boulga https://www.forums.supertoinette.com/recettes-365816-recette-ww-gloubi-boulga
  11. « La matière romanesque retourne à l'indécision première, la pâte littéraire à un gloubi-boulga pour adultes retombés en enfance. »Fernando Arrabal, Le roman, pour quoi faire ?, 2004.
  12. Gobliins 2: The Prince Buffoon - Manual
  13. « Revoilà Casimir et la Gloubiboulga Night ! », Géraldine Thomas, Le Parisien.fr, 2 février 2002 (consulté le 10 janvier 2017).
  14. « Répliques de Wheatley », sur theportalwiki.com (consulté le )
  15. https://genius.com/Siboy-mula-lyrics Consulté le 12 avril 2020

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Articles connexes

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Liens externes

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