Gonnord — Wikipédia
Gonnord | |||||
Château de Gonnord | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Code postal | 49670 | ||||
Code commune | 49153 | ||||
Démographie | |||||
Population | 1 229 hab. (1968) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 12′ 50″ nord, 0° 35′ 43″ ouest | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Thouarcé | ||||
Historique | |||||
Dissolution | 1974 | ||||
Commune(s) d'intégration | Valanjou | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire | |||||
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Gonnord est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire, qui a existé de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au . Au , elle a fusionné avec Joué-Étiau pour devenir Valanjou.
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Formes anciennes du nom de Gonnord : Gonnor ; Gonnord en 1793 et 1801[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Au Moyen Age, Gonnor(d)[2] fut une seigneurie liée féodalement à Vihiers et Passavant, et dépendant, comme Thouarcé, des sires de Chemillé. Eustachie de Chemillé épouse Geoffroi Ier de Doué (1re moitié du XIIe siècle), puis leur arrière-petite-fille Eustachie de Doué, aussi dame de Doué, Gençay et Thouarcé, marie Barthélemy III de L'Isle-Bouchard († vers 1300) ; ces derniers sont les quadrisaïeuls de Jeanne de L'Isle-Bouchard[3] (sœur cadette de Catherine), qui transmet Gonnor et Thouarcé à l'un de ses quatre époux, Perceval Chabot[4], sgr. de Liré et La Turmelière (x vers 1432). Leur arrière-petite-fille Renée-Catherine Chabot épouse en 1504 Jean du Bellay (né vers 1480-† vers 1523) : ils sont les parents de René du Bellay, gouverneur de Metz, et du grand poète Joachim (vers 1522-1560)[5].
Le 26 juin 1532, ledit René du Bellay, sire de Liré et de Gonnor (né vers 1507-† 1551/1552 ; son fils Claude de Gonnor, mort jeune vers 1562, eut pour tuteur son oncle le poète), vend au maréchal de Cossé, Artus de Cossé-Brissac (1512-1582)[6], dont deux des trois filles héritèrent de Gonnord : - Renée de Cossé, fille aînée, comtesse de Secondigny, mariée sans postérité à Charles de Montmorency-Damville ; puis - Jeanne de Cossé, la cadette, femme en 1572 de Gilbert Gouffier, duc de Roannais (1553-1582), d'où le duc Louis (1575-1642), dont le fils cadet Charles-Louis Gouffier (1604-1671), comte de Gonnor(d) et de Maulévrier, enfante Louis Gouffier, le chevalier de Gonnord (v. 1648-1734).
Mais dès 1657, Charles-Louis Gouffier cède Gonnord à Claude de Boylesve de La Guérinière (1611-1673), baron du Puy-du-Fou, d'Oulmes, Courdeault et Saint-Sigismond, sgr. de La Bourgonnière, acquéreur de l'Hôtel Carnavalet à Paris en 1654, intendant des Finances, partisan ; sa fille Gabrielle de Boylesve marie Pierre de La Forest d'Armaillé, qui est dit seigneur en 1695. Enfin, retour aux Cossé-Brissac avant la Révolution par le mariage en 1781 de François-Artus-Hyacinthe-Timoléon de Cossé-Brissac (1749-1803 ; frère cadet du duc Hyacinthe-Hugues-Timoléon de Cossé) avec Marie-Camille-Adélaïde, fille du marquis Pierre-Ambroise de La Forest d’Armaillé : Postérité.
La commune paye un lourd tribut lors de la guerre de Vendée. Le , la 5e colonne du général Crouzat de passage à Gonnord fait enterrer vivants 30 enfants 2 femmes et fusiller 200 habitants[7],[8]. C'est ensuite au tour du général Grignon d'écrire qu'il a « fait tuer quantité d'hommes et de femmes »[9] le 9 avril de la même année.
En 1974, la commune a fusionné avec celle de Joué-Étiau pour former la nouvelle commune de Valanjou[10].
Administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Château de Gonnord : château partiellement ruiné : des XIe puis XVe – XVIe siècles (de style Renaissance après que le château médiéval fut détruit pendant la Guerre de Cent Ans puis les Guerres de religion), incendié à deux reprises lors des Guerres de Vendée.
Personnalités liées
[modifier | modifier le code]- Hippolyte Fournier (1853-1926), artiste, résida et mourut dans cette ville.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, Paris, J.-B. Dumoulin ; Angers, Lachèse et Dolbeau, 1876, tome 2, p. 125-126 : Étiau, p. 277-279 : Gonnord, p. 412-414 : Joué et Joué-Étiau. - L'édition originale ainsi que la seconde édition augmentée, publiée de 1965 à 1996 (Valanjou, p. 642-643) sont disponibles en ligne sur le site des archives départementales de Maine-et-Loire[12].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Gonnord », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Gonnord, p. 277-279 », sur Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. II, par Célestin Port, à Angers, 1876
- « Seigneurs de L'Isle-Bouchard, p. 3 et 4 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2005 et 2017
- « Maison Chabot, p. 10, 35 et 41 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2015 et 2021
- « Famille du Bellay, p. 5 et 11 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2015 et 2021
- « Maison de Cossé-Brissac, p. 3 et 10 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou,
- Auguste Billaud, La Guerre de Vendée, 1977, p. 197.
- Félix Deniau, Histoire de la guerre de la Vendée, tome IV, p. 173.
- Jean Julien Michel Savary, Guerre des Vendéens et des chouans, par un officier supérieur de l'armée de Vendée (1824-1827), t. III, p. 383.
- Insee, Code Officiel Géographique, Modifications des communes de Maine-et-Loire, consultées le 24 juin 2012
- « Dictionnaire historique Célestin Port », sur Archives départementales de Maine-et-Loire, (consulté le ).
- Archives en lignes des Archives départementales de Maine-et-Loire