Gouvernement Gentiloni — Wikipédia
(it) Governo Gentiloni
Président de la République | Sergio Mattarella |
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Président du Conseil | Paolo Gentiloni |
Élection | 24-25 février 2013 |
Législature | XVIIe |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 5 mois et 20 jours |
Coalition | PD-AP-CpE |
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Ministres | 18 |
Femmes | 5 |
Hommes | 13 |
Chambre des députés | 307 / 630 |
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Sénat de la République | 125 / 320 |
Le gouvernement Gentiloni (en italien : Governo Gentiloni) est le gouvernement de la République italienne entre et le , durant la dix-septième législature du Parlement. Il est constitué après la démission du précédent gouvernement, à la suite de la victoire massive du « non » au référendum constitutionnel du . Il s'agit du premier exécutif nommé sous la présidence de Sergio Mattarella.
Historique
[modifier | modifier le code]Formation du gouvernement
[modifier | modifier le code]Ce gouvernement, dirigé par l'ancien ministre démocrate des Affaires étrangères Paolo Gentiloni, a été constitué après la démission de l'exécutif dirigé par Matteo Renzi, démissionnaire après la victoire massive des partisans du « non » au référendum constitutionnel du .
Ce référendum visait à réduire considérablement les pouvoirs et le nombre de membres du Sénat, la suppression du Conseil national de l'Économie et du Travail (CNEL) et des provinces. Ces propositions sont massivement rejetées par le corps électoral ayant pris part au vote à l'occasion du référendum, par 59,1 % des électeurs contre seulement 40,8 % des voix pour les partisans du « oui ». Ce rejet massif de la réforme constitutionnelle a pour conséquence la démission du président du Conseil Matteo Renzi, principal artisan de cette réforme avortée, alors que celle-ci entame la première crise politique ouverte du septennat du président Sergio Mattarella, élu avec l'appui de Renzi et de ses alliés en 2015.
Le 7 décembre suivant, après l'adoption du projet de loi de finances par le Sénat, Matteo Renzi monte au Quirinal pour présenter la démission de son exécutif au président Mattarella, qui entame une série de consultations inaugurée par la réception des présidents des chambres, Laura Boldrini et Pietro Grasso, et de l'ancien président Giorgio Napolitano, lui-même confronté à plusieurs crises politiques au cours de ses deux mandats présidentiels, entre 2006 et 2015.
Alors que les partis dits « populistes » comme la Ligue du Nord ou le Mouvement 5 étoiles réclament au chef de l'État la convocation d'élections anticipées, ce à quoi celui-ci est réellement opposé, le Parti démocrate, dirigé par Renzi, suggère au président de la République la formation d'un gouvernement d'union nationale chargé de préparer une nouvelle loi électorale avant que ne soit prononcée la dissolution du Parlement. Les noms du président du Sénat, Pietro Grasso, et du ministre de l'Économie et des Finances, Pier Carlo Padoan, sont alors avancés pour la présidence d'un tel exécutif.
Le , le président de la République convoque au palais du Quirinal le ministre sortant des Affaires étrangères Paolo Gentiloni pour lui confier la mission de former un gouvernement, ce que celui-ci dit accepter « avec réserve », expliquant devant la presse, après un entretien avec le chef de l'État, que ce nouveau gouvernement devra d'abord s'atteler à la rédaction d'une nouvelle loi électorale. Au moment de l'investiture du gouvernement, deux systèmes coexistent : l'Italicum pour la Chambre des députés (pensé uniquement en lien avec la réforme constitutionnelle avortée) et le Consultellum pour le Sénat (issu de l'annulation partielle du Porcellum par la Cour constitutionnelle).
Investiture devant le Parlement
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]Initiale
[modifier | modifier le code]- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Vice-ministres et secrétaires d'État
[modifier | modifier le code]Le sont nommés les 41 nouveaux secrétaires d'État, sans grand changement par rapport au gouvernement Renzi, à part le départ de Enrico Zanetti et le changement de portefeuille entre De Filippo et Faraone qui échangent leurs fonctions.
- Présidence du Conseil des ministres
- Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale
- Ministère de l'Intérieur
- Ministère de la Justice
- Ministère de la Défense
- Ministère de l'Économie et des Finances
- Ministère du Développement économique
- Ministère des Politiques agricoles, alimentaires et forestières
- Ministère de l'Environnement, de la Protection du territoire et de la Mer
- Ministère des Infrastructures et des Transports
- Ministère du Travail et des Politiques sociales
- Ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
- Ministère des Biens et Activités culturels et du Tourisme
- Ministère de la Santé
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Élections générales italiennes de 2013
- Référendum constitutionnel italien de 2016
- Sergio Mattarella
- Paolo Gentiloni
- Gouvernement Renzi