Gouvernement Mehdi Jomaa — Wikipédia
Président de la République | Moncef Marzouki Béji Caïd Essebsi |
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Chef du gouvernement | Mehdi Jomaa |
Élection | 23 octobre 2011 |
Législature | Assemblée constituante |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an et 8 jours |
Coalition | Indépendant Majorité parlementaire : Troïka (Ennahdha-CPR-Ettakatol) |
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Ministres | 22 |
Secrétaires d'État | 7 |
Femmes | 3 |
Assemblée constituante | 149 / 217 |
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Le gouvernement Mehdi Jomaa est le gouvernement de la Tunisie du au . Succédant à celui d'Ali Larayedh à l'initiative du dialogue national, il est remplacé par celui de Habib Essid à l'issue des élections législatives et présidentielle de l'automne 2014.
Formation
[modifier | modifier le code]Le , Ali Larayedh présente sa démission ainsi que celle de son gouvernement, qui continue de diriger le pays jusqu'à l'investiture de Jomaa[1]. Le lendemain, Jomaa annonce dans une déclaration aux médias qu'il a rencontré le président Moncef Marzouki, qui l'a chargé de former un gouvernement[2].
Il félicite les initiateurs du dialogue national pour leur rôle, annonce que la nouvelle équipe serait composée de personnalités indépendantes et neutres et annonce qu'il fera son possible pour désigner son cabinet[3] dans un court délai[4].
Le 26 janvier, il est à nouveau chargé de cette tâche alors qu'un consensus ne s'est pas fait sur le nom du ministre de l'Intérieur, ni sur l'article 19 de la loi constituante de 2011 relatif à la possible révocation d'un ministre par l'assemblée[5]. En effet, ce dernier impose cette condition pour l'annonce de son gouvernement. Le 26 janvier, l'amendement de l'article relatif à la motion de censure contre le gouvernement ou l'un de ses membres est adopté, la majorité requise — absolue — étant modifiée à une majorité des trois cinquièmes[6].
Au lendemain de la signature de la Constitution, Jomaa présente son gouvernement à l'assemblée constituante, chargée de voter la confiance. Lors de cette séance, qui dure plusieurs heures, plusieurs constituants s'y opposent, accusant le cabinet de rassembler des partisans de l'ancien régime de Zine el-Abidine Ben Ali, tout en accusant aussi la ministre du Tourisme désignée de s'être rendue en Israël[7]. Certains blocs parlementaires refusent quant à eux de soutenir le gouvernement, arguant qu'il est illégitime car issu du dialogue national[7].
Répondant à ces accusations, Jomaa déclare qu'il ne dispose pas d'un programme détaillé mais que plusieurs points sont importants : l'organisation d'élections transparentes, la sortie de la crise économique, la création d'emplois, la révision des nominations effectuées par les précédents ministres, la dissolution des Ligues de protection de la révolution ainsi que la lutte contre la corruption[7]. Sur 193 votants, 149 votent la confiance, vingt votent contre et 24 s'abstiennent. Le lendemain, la passation des pouvoirs a lieu à Dar El Bey entre Jomaa et Larayedh[8].
Composition
[modifier | modifier le code]Le gouvernement se compose originellement des membres suivants[9],[10] :
Chef du gouvernement
[modifier | modifier le code]Image | Fonction | Nom | Parti | |
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Chef du gouvernement | Mehdi Jomaa | Indépendant |
Ministres
[modifier | modifier le code]Ministres délégués
[modifier | modifier le code]Image | Portefeuille | Ministère de rattachement | Nom | Parti | |
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Ministre auprès du chef du gouvernement chargé de la Coordination et des Affaires économiques et porte-parole du gouvernement[11] | Présidence du gouvernement | Nidhal Ouerfelli | Indépendant | ||
Ministre délégué chargé de la Sécurité nationale | Ministre de l'Intérieur | Ridha Sfar | Indépendant |
Secrétaires d'État
[modifier | modifier le code]Image | Portefeuille | Ministère de rattachement | Nom | Parti | |
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Secrétaire d'État chargé des Collectivités locales et des Régions | Ministère de l'Intérieur | Abderrazak Ben Khelifa | Indépendant | ||
Secrétaire d'État chargé des Domaines de l'État | Mohamed Karim El Jamoussi | Indépendant | |||
Secrétaire d'État au Développement et à la Coopération internationale | Noureddine Zekri | Indépendant | |||
Secrétaire d'État à l'Environnement | Ministre de l'Équipement | Mounir Majdoub | Indépendant | ||
Secrétaire d'État chargée des Affaires de la femme, de l'Enfance et de la Famille | Neila Chaabane | Indépendante | |||
Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères | Ministre des Affaires étrangères | Fayçal Gouiaa | Indépendant | ||
Secrétaire d'État à la Gouvernance et à la Fonction publique | Présidence du gouvernement | Anouar Ben Khelifa | Indépendant |
Féminisation du gouvernement
[modifier | modifier le code]Le gouvernement compte trois femmes sur 29 membres : Nejla Moalla Harrouch, ministre du Commerce et de l'Artisanat, Amel Karboul, ministre du Tourisme, et Neila Chaabane, secrétaire d'État chargée des Affaires de la femme, de l'Enfance et de la Famille.
Références
[modifier | modifier le code]- « Ali Laârayedh présente officiellement la démission de son gouvernement », Business News, 9 janvier 2014.
- « Mehdi Jomaâ chargé officiellement de former le nouveau gouvernement », Tunis Afrique Presse, 10 janvier 2014.
- « Tunisie : 17 ministres pour Jomâa et Ben Jeddou hors course », Tunisie numérique, 10 janvier 2014.
- « Mehdi Jomâa : Je ne fais pas de miracles, mais j'essaierai de rétablir ce qui peut l'être », Business News, 10 janvier 2014.
- « Mehdi Jemaa de nouveau désigné pour former un gouvernement », Webdo, 26 janvier 2014.
- « Adoption de l'amendement de l'article 19 de l'OPPP », Business News, 26 janvier 2014.
- « Officiel – Le gouvernement Jomâa obtient la confiance de l'ANC », Business News, 29 janvier 2014.
- « Passation des pouvoirs entre Ali Larayedh et Mehdi Jomaa », Business News, 29 janvier 2014.
- « Composition officielle du gouvernement Jomâa », Business News, 26 janvier 2014.
- « Composition du gouvernement Mehdi Jomaa (Officielle) », Webmanagercenter, 25 janvier 2014.
- « Nidhal Ouerfelli nommé porte-parole du gouvernement de Mehdi Jomaa », Tunisie 14, 5 mars 2014.