Gouvernement Moctar Ouane (2) — Wikipédia
Président de la Transition | Bah N'Daw |
---|---|
Premier ministre | Moctar Ouane |
Formation | |
Fin | |
Durée | moins d’un jour |
Coalition | URD-Codem-ADP-Maliba-PDES |
---|---|
Ministres | 25 |
Femmes | 5 |
Hommes | 20 |
Le gouvernement Moctar Ouane (2) a été très brièvement le gouvernement de la république du Mali, formé le [1], et renversé quelques heures seulement après son annonce, le même jour, par le coup d'État de 2021. Sous la pression des militaires conduits par Assimi Goïta, le président de la Transition, Bah N'Daw, dissout le gouvernement puis démissionne ; il est ensuite maintenu en résidence surveillée, ainsi que Moctar Ouane.
Historique du mandat
[modifier | modifier le code]Dirigé par le Premier ministre sortant indépendant Moctar Ouane, il doit succéder au gouvernement Moctar Ouane (1).
Le 14 mai 2021, Moctar Ouane présente la démission de son premier gouvernement. Il est chargé le jour même de former un nouveau cabinet plus inclusif[2]. Le gouvernement est présenté le 24 mai 2021. De nombreux partis, comme la Convergence pour le développement du Mali (Codem), l'Union pour la république et la démocratie (URD), l'Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba) et le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), font leur entrée au gouvernement[3]. Le gouvernement se caractérise aussi par la mise à l'écart de certains membres de l'ex-CNSP (Sadio Camara et Modibo Koné). Deux heures après l'annonce du gouvernement[4], Bah N’Daw et le Premier ministre sont interpelés puis conduits sous escorte militaire à Kati peu après[5],[6].
Le lendemain, le colonel Assimi Goïta annonce avoir « démis de leurs prérogative » le président et le Premier ministre, qu’il accuse de « sabotage » de la transition, leur reprochant d'avoir formé le nouveau gouvernement sans se concerter avec lui[7]. Le 26 mai, Moctar Ouane annonce au médiateur de la CEDEAO, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qu'il a démissionné[8]. Il a été ainsi mis fin aux fonctions du gouvernement le 24 mai soit le jour même de son annonce[9].
Les secrétaires généraux des ministères assurent l'intérim en attendant la formation du nouveau gouvernement[10], qui aura lieu le 11 juin, et réintégrera des membres du CNSP.
Composition
[modifier | modifier le code]- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Portefeuille | Titulaire | Parti | |
---|---|---|---|
Premier ministre | Moctar Ouane | SE | |
Ministre de la Défense et Anciens combattants | Souleymane Doucouré | Militaire | |
Ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, chargé des Relations avec les institutions | Harouna Toureh | SE | |
Ministre de la Sécurité et de la Protection civile | Mamadou Lamine Ballo | Militaire | |
Ministre de la Justice | Boubacar Sidiki Samaké | SE | |
Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation | Abdoulaye Maïga | Militaire | |
Ministre de l'Économie et des Finances | Dionké Diarra | SE | |
Ministre des Affaires foncières, de l'Urbanisme et de l'Habitat | Hamza Ahmadou Cissé | URD | |
Ministre de la Réconciliation nationale | Ismaël Wagué | Militaire | |
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale | Zeïni Moulaye | SE | |
Ministre de la Santé et du Développement social | Fanta Siby | SE | |
Ministre des Transports et des Infrastructures | Assian Sinfa | SE | |
Ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements | Harouna Niang | SE | |
Ministre de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme | Kadiatou Konaré | SE | |
Ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche | Mahmoud Ould Mohamed | SE | |
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique | Doulaye Konaté | SE | |
Ministre de l'Éducation nationale | Diawara Aoua Paul Diallo | URD | |
Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Fonction publique | Abdel Kader Sidibé | Codem | |
Ministre des Mines, de l'Énergie et de l'Eau | Djibril Tall | PDES | |
Ministre de la Jeunesse et des Sports | Moussa Ag Attaher | SE | |
Ministre des Maliens de l'extérieur et de l'Intégration africaine | Youba Ba | ADP-Maliba | |
Ministre de la Communication et de l'Économie numérique | Alhamdou Ag Ilyène | SE | |
Ministre de la Promotion de la femme, de l'Enfant et de la Famille | Togo Marie Yagalé Togo | SE | |
Ministre de l'Environnement, de l'Assainissement et du Développement durable | Mohamed Ag Akeratane | SE | |
Ministre de la Formation professionnelle et de la Construction citoyenne | Mohamed Salia Touré | SE | |
Ministre des Affaires religieuses et du Culte | Mahamadou Koné | SE |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Mali: La liste des membres du gouvernement de Moctar Ouane II », sur www.maliweb.net, (consulté le ).
- « Mali : démission du gouvernement, le Premier ministre Moctar Ouane reconduit », sur www.jeuneafrique.com, Jeune Afrique, (consulté le ).
- « Mali : un nouveau gouvernement d’« ouverture », mais toujours dominé par les militaires – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, jeuneafrique1, (consulté le ).
- « Nouveau coup de force au Mali: que sait-on, quelles suites ? », sur Bourse Direct (consulté le ).
- « Mali : Bah N’Daw et Moctar Ouane arrêtés », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « Au Mali, le premier ministre emmené par des soldats après avoir formé un gouvernement », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Isabelle Labeyrie, « Nouveau coup d'État au Mali : le vice-président prend le pouvoir », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Mali: le président et le premier ministre de transition ont démissionné », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Arrêt n°2021-02/CC du 28 mai 2021 relatif à la vacance de la Présidence de la Transition », sur sgg-mali.ml (consulté le ).
- « Continuité de l’État : le colonel Assimi Goïta donne des orientations aux secrétaires généraux des ministères », sur Afribone (consulté le ).