Actions antifascistes en France — Wikipédia

Action antifasciste
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Forme juridique réseau informel
But opposition à l'extrême droite
Zone d’influence France
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Identité

L’Action antifasciste est un mouvement politique d'extrême gauche organisé en collectifs autonomes s'opposant à l'extrême droite et au fascisme.

Les groupes se réclamant de l'appellation Action antifasciste ne sont ni un parti politique, ni une organisation politiquement constituée, ni une association. Ils s'organisent en « collectifs » qui agissent par différents moyens : manifestation, action plus violente, partage d’informations, réflexion théorique sur l’antifascisme, graffiti, musique, etc.[1]

Indépendants les uns des autres, les groupes, souvent « affinitaires », forment une mouvance plus qu'un véritable mouvement traditionnel organisé. Le politologue Nicolas Lebourg précise que « c’est assez typique d’une nouvelle forme de militantisme qui se construit loin d’un parti monolithique ou d’un léninisme d’une seule teinte[2]. »

Difficilement évaluables en nombre, les structures Action antifasciste en France collaborent parfois avec divers syndicats libertaires et collectifs antiracistes locaux. Ils disposent de sites internet ou de pages Facebook pour organiser leurs actions.

Éléments historiques

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Les années 1980 à 2000

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Le logo du Réseau No Pasaran (2010)[3].

En France, dans les années 1980, des collectifs antifascistes autonomes (Section carrément anti-Le Pen (Scalp), souvent non organisés et non institués, se fédèrent en partie dans le Réseau No Pasaran qui s'auto-dissout en 2013.

En 1990, est créé le réseau associatif Ras l'front dont le but est de lutter contre le Front national et ses idées. Fin des années 2000, le réseau disparaît.

Époque contemporaine

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L'antifascisme contemporain n'est pas à proprement parler un mouvement unifié et structuré. Selon Gilles Vergnon, professeur d’histoire contemporaine à l’Institut d'études politiques de Lyon et auteur de l’Antifascisme en France : « le mouvement antifasciste n’est plus du tout organisé au niveau national comme c’était le cas dans les années 1990[4] », et par ailleurs, « c’est une mouvance qui postule un antifascisme radical, c’est-à-dire qu’il n’est pas question d’avoir des alliances larges contre le Front national : ils ne s’allient ni avec la droite modérée ni avec la gauche du gouvernement »[5].

Dans les années 2000, il n’existe plus d’organisation nationale active et coordonnée. Pour Guillaume Origoni, docteur en histoire contemporaine à Paris X, spécialiste des groupes radicaux, « depuis le début des années 2000 [...] les modes d’action ne se réfèrent pas à un grand projet de transformation de la société mais plutôt à des combats précis [...] En ce moment, ce sont les violences policières »[6].

Collectifs en France

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Action antifasciste Paris-Banlieue

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Fondée en 2012, l'Action antifasciste Paris-Banlieue (AFA Paris-Banlieue) regrouperait le plus grand nombre de militants antifascistes à Paris[7],[2]..

L'Action antifasciste Paris-Banlieue est largement médiatisé, en , à la suite de l'affaire Clément Méric[8] puis, en , à la suite de l'attaque et de l'incendie d'une voiture de police en marge d'une manifestation de policiers contre la « haine anti-flics ».

L'Action antifasciste Paris-Banlieue fréquenterait notamment le bar Le Saint-Sauveur, au pied de la butte de Ménilmontant[9],[10],[11].

Collectif antifasciste Paris-Banlieue

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Le Collectif antifasciste Paris-Banlieue (CAPAB) est un groupe indépendant de l'AFA Paris-Banlieue visant à recruter plus largement. Il a vocation à réunir en son sein des membres issus des quartiers, des lycées, des facs ou des entreprises sur des thèmes plus larges tels que l’antiracisme, le féminisme, les droits LGBT, ou l’anticolonialisme[12].

Action antifasciste Marseille

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Début 2015, l'AFA-Marseille participe à des actions de mémoire, 20 ans après la mort du jeune Marseillais d'origine comorienne Ibrahim Ali, tué d'une balle en plein cœur tirée par un colleur d’affiches du Front national[13].

À la suite du décès du militant libertaire Clément Méric[14], Hazem Nosotros, membre de l’Action antifasciste Marseille[15], réalise un film documentaire réunissant divers témoignages, en France comme à l’étranger[16]. L'auteur met le documentaire en ligne sur YouTube en [17].

Le , le collectif Action antifasciste Marseille réunit quelque 300 personnes pour un « repas de quartier contre l’extrême droite »[18].

Action antifasciste NP2C

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Symbole de l'Action antifasciste NP2C dans une rue de Bruxelles.

L’Action antifasciste NP2C (comme Nord-Pas-de-Calais) se définit comme un groupe « autonome, non lié à une formation politique traditionnelle [...] sur des bases libertaires et anarchistes »[19]. L'Action antifasciste NP2C serait impliquée dans des affrontements physiques avec des militants d'extrême droite, notamment à Lille en [20]. En , elle appelle à manifester à Lille contre l'ouverture d'un bar de la « mouvance identitaire »[21].

En , Hervé Rybarczyk, guitariste d'un groupe lillois de punk rock est retrouvé mort dans le canal de la Deûle. L'affaire est classée sans suite, mais rebondit en 2017 avec la mise en examen de trois membres de l’extrême droite radicale à l'occasion du procès du White Wolf Klan pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, en réunion, avec préméditation ou guet-apens et avec arme ». Il semblerait que Hervé Rybarczyk ait été victime d'un guet-apens prémédité. En , l'Action antifasciste NP2C appelle à un rassemblement en hommage « aux victimes du fascisme » et dénonce le rôle de l'ultradroite mise en cause dans le décès d’Hervé Rybarczyk[22],[23],[24],[25].

Action antifasciste d'Agen

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En 2016, l'Action antifasciste d'Agen anime le bar « L’Embuscade » situé rue Gérard Duvergé, du nom du résistant libertaire français de la Deuxième Guerre mondiale[26].

Union antifasciste toulousaine

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L'Union antifasciste toulousaine (UAT) est établie à Toulouse[5].

Réseau antifasciste angevin

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Fondé en , après la mort de Clément Méric, le Réseau antifasciste angevin (Raaf) est particulièrement actif, en , en opposition à l'ouverture à Angers d'un local de la mouvance identitaire[27]. Ce local ferme le [28].

Brigade Antifasciste de Strasbourg / Jeune Garde

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Fondée en , la Brigade Antifasciste (BAF) se définissait comme un groupe communiste internationaliste antifasciste, deux sections étaient actives, l'une à Strasbourg, et l'autre dans les villes de Sélestat et de Colmar[29]. Elle est particulièrement active à la suite de l'ouverture d'un bar d'extrême droite à Strasbourg, ainsi qu'en réponse à de nombreux actes de violences imputés aux membres de l'organisation gérant le bar identitaire[30],[31]. En 2019, elle se transforme en «Jeune Garde Antifasciste», branche strasbourgeoise d'une organisation existant à Lyon depuis 2018[32]. La Jeune Garde est également présente à Paris, Montpellier et Lille[33].

La Jeune Garde a pour ambition de changer l'image de l'antifascisme et de le faire sortir de sa sous-culture. Suivant cette logique, le groupe prend la parole dans des émissions de télévision et collabore avec des organisations et des partis politiques traditionnels. En 2021, Jeune Garde se dote d'un porte-parole, Raphaël Arnault, ce qui est inédit dans le milieu antifasciste[34]. Lors des élections législatives anticipées de juin-juillet 2024, à la suite de la dissolution de l'Assemblée Nationale par le président Macron, [Raphaël Arnault est investi candidat par La France Insoumise (LFI) dans l'alliance des partis de gauche du Nouveau Front populaire (NFP). Le , Raphaël Arnault bat au second tour, Catherine Jaouen, candidate du Rassemblement National, et est ainsi élu député de la première circonscription du Vaucluse avec 54,98% des voix[35].

Groupe antifasciste Lyon et environs

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Le Groupe antifasciste Lyon et environs (GALE)[36] s’inscrit dans un objectif de renouveau de la lutte antifasciste[37]. Le ministre de l'Intérieur demande la dissolution du groupe en 2022 sur le motif que « le GALE inscrit sa stratégie dans la récurrence d’actions violentes, légitimées par un discours idéologique dirigé contre la violence et le racisme d’État ». L'avocat du GALE estime au contraire que « rien dans le décret ne démontre factuellement son implication dans les violences »[38]. Au même moment, l'association Rempart à Lyon reconstitue les groupuscules lyonnais d’extrême droite, après la dissolution de Génération identitaire et du Bastion social[38].

La dissolution du GALE est prononcée le [39], le juge des référés du Conseil d’État, chargé de se prononcer en urgence sur la dissolution, est sollicité pour décider s’il suspend ou non le décret gouvernemental, avant l’audience au fond[40]. Le , le Conseil d'État annule la dissolution du GALE, arguant que « les éléments retenus contre le groupement, pris tant isolément que dans leur ensemble, ne justifient pas sa dissolution au regard du code de la sécurité intérieure »[41],[42]. Le , le GALE est dissous par le Conseil d’État, qui juge que cette action est adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’orde public[43]. Les avocats du GALE annoncent saisir la Cour européenne des droits de l'homme pour contester une décision qui selon eux « raye d’un trait de plume la liberté d'association, d'expression et de réunion, parce que ça disconvient au gouvernement », et empêche « la dénonciation politique de l'action policière et de l'extrême droite »[44].

Comité antifasciste de Saint-Étienne

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Apparu la première fois contre la venue de Jean-Marie Le Pen à Saint-Étienne en 2013, ce groupe est actif depuis.

Actif localement, ses militants sont à l'origine de plusieurs annulations de concerts néonazis ou néofascistes sur la ville de Saint-Étienne[45] et ils utilisent notamment les sommets des crassiers pour déposer des messages[46].

En 2020, pendant les confinements liés a la pandémie de Covid-19, ils créent une « Brigade de Solidarité » avec les Jeunes communistes à Saint-Étienne pour organiser des collectes et des distributions alimentaires[47].

Notes et références

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  1. Elian Peltier, « Un militant « antifa » : « On est un peu comme une armée de réserve » », Rue89-L'Obs,‎ (lire en ligne).
  2. a et b Matthieu Goar, La galaxie des nouveaux antifascistes, 20 Minutes, 11 juin 2013.
  3. Fédération internationale des centres d'études et de documentation libertaires : Réseau No Pasaran - solidaires - égalitaires- libertaires.
  4. Tiphaine Le Liboux, « Les antifascistes, des survivants des années 90 », Libération, 6 juin 2013.
  5. a et b Carole Boinet, « De la rue au Web : qui sont les antifa ? », Les Inrocks,‎ (lire en ligne).
  6. Tanguy Youen, « Les "antifa" appellent à manifester pour Théo : de quoi parle-t-on ? », sur LCI, .
  7. Tiphaine Le Liboux, « Les antifascistes, des survivants des années 1990 », Libération,
  8. Action antifasciste Paris-Banlieue dans Le Monde, Le Figaro, Libération.
  9. Nima Kargar, Edouard de La Rochefordière, « La carte de la gauche alternative à Paris », StreetPress, .
  10. Tiphaine Le Liboux, « Les nazillons sont désinhibés », Libération, .
  11. Abel Mestre, « Le Saint-Sauveur, bar emblématique des « antifas » de Paris, en sursis », .
  12. Willy Le Devin et Quentin Girard, « Skins et antifas : l’après-Méric fait bouger les lignes », Libération, .
  13. AFP, « Vingt ans après, le meurtre raciste du jeune Marseillais d'origine comorienne Ibrahim Ali reste une plaie ouverte », Réunion 1re (télévision),‎ (lire en ligne).
  14. Mathieu Dejean, « A Paris, les "antifa" manifestent, deux ans après la mort de Clément Méric », Les Inrocks,‎ (lire en ligne).
  15. Gilles Rof, « Les "antifas" marseillais appellent à la mobilisation contre les universités d'été du FN », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  16. « « Acta non verba » film documentaire de Hazem Nosotros », sur Mille Babords, .
  17. Hazem Nosotros, « Acta non verba » film documentaire, 2015, 66 minutes, voir en ligne.
  18. Cyril Castelliti, « A Marseille, climat tendu autour de l’Action française », Libération,‎ (lire en ligne).
  19. Sophie Filippi-Paoli et Pierre-Laurent Flamen, « Politique : enquête chez les ultras, à la rencontre des extrêmes (1/3) », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  20. Mathieu Pagura, « Violences rue Solférino : la piste d'une rixe entre extrémistes », Metronews,‎ (lire en ligne).
  21. AFP, « Bar d'extrême-droite à Lille : une manif interdite », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne).
  22. Benjamin Duthoit, « L’affaire des noyés de la Deûle relancée, arrestations au sein de l’ultra-droite », La Voix du Nord, .
  23. Stéphanie Maurice, « Cold case - L'ombre de l'ultradroite dans l'affaire des noyés de la Deûle », Libération, 4 mai 2017,.
  24. « Lille : assassinat de notre camarade Hervé Rybarczyk par les identitaires », sur lahorde.samizdat.net, .
  25. Benjamin Duthoit, « « Fière de mon père », témoigne la fille d’Hervé Rybarczyk, qui aurait été tué par l’ultra-droite », La Voix du Nord, .
  26. Mathilde Curien, « Qui sont les Antifas agenais ? », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  27. Maxime Huteau, Angers. Bar identitaire : le Réseau angevin antifasciste mène la lutte, Ouest-France, 22 février 2018, lire en ligne.
  28. « Alvarium arrangé ! », sur noblogs.org (consulté le ).
  29. « BAF », sur BAF (consulté le ).
  30. « Le Bastion social ouvre un bar identitaire à Strasbourg », L'Alsace.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. Jean-Jacques Régibier, « Strasbourg. Forte mobilisation contre l’ouverture d’un bar d’extrême droite », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. Louis Dabir, « On a discuté avec la Jeune Garde Strasbourg qui lutte contre l'extrême droite », sur vice.com, (consulté le ).
  33. « Jeune Garde : « notre antifascisme n'a pas de feuille de route préétablie » », sur Rapports de Force, (consulté le )
  34. Jeanne Casez, « À Lyon rugissent les antifas » Accès payant, Les Jours, (consulté le )
  35. [1]
  36. « À Lyon, la galaxie antifasciste dispersée face à l'extrême droite », sur Rue89 Lyon, (consulté le )
  37. « A Lyon, la jeunesse « antifa » s’organise contre l’extrême droite », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. a et b « A Lyon, recours et craintes après la dissolution d’un groupe de militants antifascistes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. « Le Groupe antifasciste Lyon et environs (GALE) dissous par le gouvernement », sur Rue89 Lyon, (consulté le )
  40. Camille Polloni, « Au Conseil d’État, le ministère de l’intérieur peine à justifier la dissolution d’un groupe antifasciste », Mediapart (consulté le )
  41. Daphné Deschamps, « Antifascisme : la Gale ne sera finalement pas dissoute » Accès libre, Politis, (consulté le )
  42. « Le Conseil d’Etat suspend la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. « Lyon. La dissolution du groupe antifasciste de la Gale actée par le Conseil d'Etat », Le Progrès (consulté le )
  44. Jade Lindgaard, Camille Polloni, Jérôme Hourdeaux, « Le Conseil d’État annule la dissolution des Soulèvements de la Terre mais en valide trois autres », Mediapart (consulté le )
  45. « Un concert de black metal "néonazi" annulé à Saint-Etienne », sur Rue89 Lyon, (consulté le )
  46. « Saint-Etienne. Les sommets des crassiers, terreaux d’expressions fertiles », Le Progrès (consulté le )
  47. « Saint-Étienne : les Brigades de Solidarité aident de plus en plus de Stéphanois en difficulté », sur France Bleu, (consulté le )

Articles connexes

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Une catégorie est consacrée à ce sujet : Action antifasciste.

Médiagraphie

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Bibliographie

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  • Hazem El Moukaddem, Acta non verba, film documentaire, Marseille, Collectif Nosotros, 2014, 66 minutes, voir en ligne.
  • Action antifasciste à Sciences Po Paris le jeudi , contre la présence du FN à Sciences-Po Paris, voir en ligne.

Photographies

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